A quoi rime tout celà?

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La bienséance veut que nous ne disions que du bien de nos morts. La morale aussi. En parlant de morts, ces derniers jours, on vient de perdre une figure politique qui a fait de la discrétion le principal vecteur de sa feuille de route. Je parle, vous l’aurez certainement deviné, de feu Habib Bourguiba Jr. Les journaux, comme la coutume le veut, ont commenté ce départ. Chacun à sa façon bien évidement, bien que tous l’on fait avec une certaine taciturnité et sur un ton presque laconique. Prudence et réserve obligent serait-on enclin de dire avec ces temps où toute référence à un passé proche peut s’avérer une offense à l’instant présent.

Sauf que certains journaux ont cru bon d’insérer dans les biographies qu’ils ont consacrées au défunt et publiées sur leurs colonnes de mentionner un détail dont la pertinence suscite quand même quelques interrogations. Ce fut d’abord le journal « As-Sabah », dans son édition d’hier, qui l’a insinué sournoisement. Puis, ce fut le tour du torchon « Achourouk » de le dire de la manière la plus crue possible. Ces deux publications se sont penchées sur le passé de Bourguiba Jr. mettant en avant le fait qu’il est venu au monde peu avant que le mariage de ses parents ne soit déclaré légalement. Ils laissent entendre ainsi qu’une certaine illégitimité ou une tare entache la dignité de cet homme. Sinon, pourquoi se seraient-ils attardés sur un détail qui ne concerne personne et qui n’est qu’un détail en fin de compte. A moins que l’intention est de faire d’une pierre deux coup : salir la réputation de Bourguiba Jr. (fils illégitime puisque né hors cadre légal) et en même temps celle de son père (coupable de concubinage) enfonçant ainsi un peu plus le clou.

A ceux qui leurs plumes leur a inspiré de pondre une bassesse pareille, je voudrais leur poser la question suivante : Quelle légitimité de plus peut-on donner à son rejeton quand on lui a légué déjà son patronyme personnel et familial ? N’aurait-il pas été mieux d’ignorer la mort de ce monsieur que de persévérer dans cet acharnement aveugle et rancunier de nier toute gratitude à Bourguiba ?

Et on ose dire que le tunisien est fier de sa tunisianité, de sa patrie et de son histoire. Quelle hypocrisie.

Ta mére, le ciel et les oiseaux

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L’histoire que je voudrais vous raconter s’est passée il y a quelque temps de cela déjà. Ce jour là il faisait Beau. Le soleil brillait. Les oiseaux gazouillaient. Seul quelques voitures venaient de temps en temps rompre furtivement la sérénité et la quiétude dans lesquelles se baignait l’ambiance. Tout d’un coup, du haut de mon bureau qui se trouve au premier étage, j’entends des voies s’élevaient. Je reconnais que la curiosité m’a poussé à m’approcher de la fenêtre pour comprendre de quoi il s’agissait et quelles étaient les raisons de tout ce vacarme. Devant moi se tenait une scène aussi loufoque qu’incongrue. Une 4X4 de la police était stoppé en plein milieu de la route. Ses quartes portières ouvertes. A quelques mètre de là, se tenaient deux policiers en uniforme, un policier en civil tenant son talkie walkie dans la main, un passant curieux et deux collégiens, une fille et un garçon dont l’âge ne devait pas dépasser les 15 ans et dont tout indiquait qu’ils appartenaient à la classe de la haute bourgeoisie locale. D’après ce que j’ai pu comprendre, les policiers avaient appréhendé en flagrant délit les deux jeunes adolescents entrain de s’embrasser dans une ruelle déserte, sous un arbre, se croyant à l’abri des regards indiscrets et surtout des yeux vigilants de nos chers agents de sécurité. La chance de ces deux gamins c’est que l’incident dont ils sont les malheureux protagonistes a eu lieu dans l’un des quartiers résidentiels de la capital où l’on ne trouve que des Ambassades, des résidences appartenant à des ministres ou à de hautes personnalités et quelques Administrations. Autrement, on les aurait embarqués manu militari sans aucune autre forme de procès.

Le policier en civil hurlait, beuglait, mugissait. Il menaçait, gesticulait, mais n’osait pas aller plus loin que la réprimande. Lui voulait à tout prix avoir une pièce d’identité de la fille. Elle, murée dans un silence assourdissant, fixant d’un regard farouche et perçant son « assaillant », se niait à se soumettre aux ordres intempestives du représentant de la loi. La scène dura plus de cinq minutes sans que l’un ou l’autre ne lâche du lest à l’autre. Las, écœuré, je pris la décision de me mêler de la situation. Je me suis approché du policier et je lui ai dit :

- Monsieur l’agent, je crois que cela suffit maintenant. Je crois que vous leur avez inculqué la leçon nécessaire et qu’ils y penseront deux fois plutôt qu’une avant de s’aventurer à refaire la même sottise la prochaine fois.
- Pardon monsieur, vous voulez me faire apprendre comment faire mon job ou quoi ?
- Loin de moi cette idée monsieur l’agent. Mais disons que je peux vous aider à rendre votre job un peu plus pédagogique. Vous venez de foutre l’une des plus belles trouilles à ces deux gamins. Je pense que la punition est suffisante. Vous les avez suffisamment secoués, ils peuvent s’en aller maintenant.

A ce moment, le policier me prend par la main et m’éloigne un peu de la meute. Il me tint à peu prés ce discours :

- Ecoutez monsieur. Je vous jure que je ne suis pas entrain de faire un excès de zèle. Mais il se trouve que si la gamine refuse à obéir à mes ordres c’est mon autorité qui va en pâtir. Si ce n’était que de moi, j’aurais laissé tomber. Mais vous comprenez il y a deux collègues avec moi et la situation est un peu délicate.
- Mais voyons monsieur l’agent, vous savez très bien que votre autorité est et restera intacte. Ce ne sont pas deux gosses quand même qui vont l’ébranlée.
- Bon, faisons comme ça alors. Vous vous demander à la gamine de me donner sa carte d’identité et moi je les pardonne dans la seconde qui suive.
- Entre nous monsieur l’agent qu’est ce que cela va changer ? C’est pour que vous ayez le dernier mot ? Je ne pense pas que vous vous mettiez sur le même pied d’égalité avec la gamine quand même.

Le policier resta pensif quelques instants et puis me dit :

- Vous voyez les choses comme ça ?
- Vous aussi j’en suis sur.
- Bon allez les gamins, rentrez chez vous je ne veux plus vous voir par ici. Et gare à vous la prochaine fois.

Ne s’improvise pas masochiste qui le veut

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Les suisses ne veulent plus de minarets chez eux. Et alors? Ou est le problème? Nulle part, si on part du principe que chaque peuple est souverain et libre de ses choix. Sauf que pour l’exprimer, les suisses ont senti un besoin pressant de le dire haut et fort. Ils l’ont affirmé au monde entier de la manière la plus claire et explicite possible.

Cette volonté aurait pu passer inaperçue si elle n’était pas tombée dans le domaine politique. Et quand on se meut dans les marécages de la politique on doit savoir à quoi s’attendre par la suite. Pour exprimer ce refus les suisse ont eu besoin de le faire à travers d’un referendum, rendant ainsi l’affaire une question d’Etat. Du coup, c’est un tout un tapage médiatique que la question a soulevé et continue à le faire. Et ce aussi bien à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières du pays de la vache qui rit.

On disait donc que les suisses sont souverains pour prendre toutes les décisions qu’ils estiment bonnes pour leur pays (tout comme la Suisse de l’Afrique d’ailleurs). Sauf que voila, en essayant de justifier la décision d’interdiction de minarets, une bonne majorité des suisses a cru bon de signaler qu’entre autres considérations qui les ont incité à voter contre la présence de formes phalloïdes chez eux c’est l’absence de réciprocité dans les pays musulmans.

Cet argument m’a interpelé par son incongruité. Il trahit une ignorance grotesque que les suisses, en particulier, et les occidentaux, en générale, ont à propos des pays musulmans. Sans entrer dans des détails que je ne saurais prouver par des exemples concrets, je voudrais signaler que, jusqu’à preuve du contraire, les pays musulmans sont dans leur majorité écrasante des pays exportateurs et non importateur d’émigration. Si dans le monde arabe et musulman le besoin de construire des églises ne s’est pas fait sentir ce n’est pas (seulement) à cause d’une réticence ou une négation de construire des temples autres que musulmans, mais tout simplement parce que ces pays n’ont pas encore connu un exode de population de confession chrétienne à l’image de ce qui se passe dans les pays européens qui eux reçoivent quotidiennement des milliers de personne de confession musulmane et autres et qui expriment le besoin d’ériger des temples ou ils peuvent se recueillir et exercer leur foi.

Par ailleurs, cette affaire, en l’élevant au statut de referendum, et donc engageant la volonté d’une nation entière, risque de se convertir en un accident qui sentira le souffre incessamment. La Suisse, on le sait déjà, n’est pas à sa première bourde politique. Récemment, le pays helvétique a du se faire humilier au point de baisser le pantalon pour remédier à une affaire de justice anodine qui aurait du rester dans le giron des tribunaux. L’affaire en question, qui est devenu un fait d’Etat uniquement à cause de l’implication de l’un des fils de Kadhafi, avait toute les chances de se dénouer sans causer des vagues. Mais c’était sans compter sur la volonté de certains cercles de politiser l’affaire. Le résultat, on le sait bien. Au lieu de se concentrer sur la légitimité de la position de la justice helvétique, c’est un bras de fer contre Kadhafi que la Suisse a préféré s’offrir. Résultat : Berne a du se résigner à présenter des excuses officielles.

Cette fois-ci avec l’affaire des minarets, la Suisse n’aura pas à faire uniquement à un bouffon farfelu de la trempe de Kadhafi. Les suisses, consciemment ou non, ont opté pour se mettre sur le dos deux forces aussi redoutables l’une que l’autre : des populations musulmanes, excessivement stigmatisées et excédées, et des magnats et des mandataires de fonds souverains qui, pour enseigner aux populistes suisses qu’il existe plus populistes qu’eux, vont se faire concurrence pour savoir qui infligera l’humiliation la plus avilissante à ces écervelés d’helvètes.

Le tragique dans tout cela c’est que ceux qui vont payer les pots cassés ça sera les membres de la communauté musulmane en terre suisse qui, paradoxalement, se croyait en terre neutre.

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Il semblerait que le fait que je ne blog plus, et que par conséquent mon nom (pseudo) n’apparait plus sur Tn-blogs, ait réjouit certaines têtes de turc. L’un deux s’est même donné le mal de me le faire savoir en me laissant un petit commentaire pour me signifier à quelle point il se sent soulagé de ne plus voir mon blog en activité. Eh bien, pour toute réponse, j’avoue que je ne savais pas que me écrits pouvaient déranger à ce point. Je croyais que je bloggais pour mon propre plaisir et pour celui avec qui je partage certaines idées farfelues.

J’aurais aimé savoir avant et non maintenant que mon blog avait beaucoup plus de visiteurs que je ne le soupçonnais. Cela m’aurait donné plus de punch pour écrire avec beaucoup plus d’assiduité et d’énergie. Mais, voila il se trouve que les choses tournent dans le sens inverse de mes envies. Maintenant que blogger est devenu pour moi un plaisir amer à cause des fausses chamaillades, des sanctions plus au moins graves qui ont démoralisé les bloggeurs, des gros cons qui insistent à laisser un commentaire pour rendre encore plus désolante leur imbécilité… voila que certains essayent de me faire sortir de ma torpeur volontaire. Sottement, ils croient qu’ils m’ont règle mon compte, alors que je ne me souviens pas avoir eu maille à partir avec l’un des fouteurs de merde attitrés de Tn-Blogs.

Je n’ai pas un gout prononcé pour les polémiques, et encore moins lorsque ces dernières sont stériles. Je ne suis pas un fervent partisan des polémistes non plus. Il m’est arrivé à en découdre avec certains auteurs de commentaires que je trouvais fort déplaisants. Mais il ne me semble pas que la tension ait allée plus loin que le simple malentendu.

Alors ? Alors je suis à la fois sidéré et intrigué par cette provocation dont je ne connais ni l’auteur ni la teneur, bien que je soupçonne que la raison principale soit qu’on m’ait catalogué comme appartenant à un groupe dont les convictions et les crédos sont diamétralement opposés à ceux qui croient avoir assis leur mainmise sur Tn-blogs. A ces morveux, je voudrais leur dire qu’ils se trompent énormément. Comme toujours.

Et toi que feras tu de tes enfants ?

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Le degré de modernité d’une société se mesure à l’aune de la liberté octroyée à ses femmes. Ceci est une évidence incontestable. Ce qui n’et pas évident, par contre, c’est à partir de quel moment s’applique le terme « femme » à une personne de sexe féminin. 15 ans ? 20 ans ? 25 ans ? 30 ans ? Va savoir. Pourquoi je pose cette question qui pourrait paraitre débile ? Tout simplement pour mieux justifier les interrogations que j’ai du me poser suite à une expérience agréable et douloureuse à la fois que j’ai vécu récemment.

Il est dans mes (mauvaises ?) habitudes de retrouver une fois par semaine un ami avec qui je partage quelques bières (5 au plus). Cet été on a élu comme lieu de retrouvaille préféré un hôtel de la banlieue nord fameux pour sa terrasse ou la brise ne manque jamais et ou on pouvait se délecter à la vue panoramique qui s’offre à nos yeux.

Comme dans la majorité des hôtels de la place, le bar de l’établissement qu’on a décidé de fréquenter se distingue par une assistance féminine consistante. Toutes ne sont pas venues pour s’adonner aux plaisirs insondables de la cervoise, mais une bonne partie de ces dames venaient expressément pour se rafraichir la gorge et les idées avec une ou deux chopes, voire plus… Il faut dire que la scène ne surprend plus et que depuis une bonne lurette se ne sont plus uniquement les P… respectueuses qui s’attablent devant une Celtia bien de chez nous dans l’attente de faire tomber un client dans leurs filets. Les bonnes dames aussi sont sorties de leur « tanières » et ne se gênent plus pour commander une bonne bière et de la siroter le plus naturellement.

Récemment donc avec mon complice, nous nous somme dirigés vers notre besogne hebdomadaire. A notre arrivée, il n’y avait qu’une seule table libre. Le hasard a voulu nous mettre devant deux scènes aussi invraisemblables l’une que l’autre.

Acte 1 :

A notre gauche il y avait un couple. La fille et le garçon devaient avoir au grand max 28 ans. La discussion était légèrement tendue mais ni l’un ni l’autre n’a élevé la voix plus qu’il ne le fallait. La fille fait signe au serveur. Le serveur arrive avec trois bières. Il dépose deux devant la fille et une devant le garçon. Dix, quinze minutes après rebelote : trois bières, deux pour la fille une pour le garçon. Le rituel s’est répété trois fois et c’était toujours la même donne : deux bières pour la fille une pour le garçon. Le plus surprenant dans tout cela c’est que le garçon semblait au bout du coma éthylique. La fille elle, elle a gardé toute sa sobriété et toute sa dignité.

Acte 2 :

A notre droite il y avait 4 jeunes filles ayant entre 18 et 22 ans. L’ambiance était festive. On se chambrait et on rigolait sans retenue. On buvait aussi. Tandis qu’elles échangeaient les commentaires à propos de photos en se faisant passer leurs portables d’une main à l’autre, je contemplais ce « tableau » avec un sentiment d’étonnement et de satisfaction à la fois. Etonné parce que ce ne se sont en fin de compte que des fillettes. Satisfait parce que j’ai admiré le culot de ces filles. J’ai apprécié la spontanéité et la simplicité avec lesquelles elles ont accompli leur acte. Il n’y avait dans leur intention ni de la provocation ni de la révolte. Elles avaient besoin de se faire une « 9a3da » entre filles et ça été fait le plus naturellement.

Et puis soudain, je me suis rappelé qu’avant d’être un « zabrat » je suis un père d’une fille de 7 ans. Du coup je me suis demandé qu’elle sera ma réaction si un jour ma propre fille se trouverait dans une situation pareille ? Apres un certain temps d’hésitation et de réflexion, et étant un brin hédoniste, je me suis résolu à ce que je n’interdise jamais à mes enfants ce que je me permets allégrement.

Telle allait être ma décision définitive. Sauf qu’á un certain moment de la soirée la discussion dans la table d’à coté à prit une allure peu agréable. Nos quatre « joyeuses luronnes » abordèrent le sujet du retour à la maison. C’est la qu’on a apprit mon ami et moi que celle qui a bu le moins était celle qui allait conduire et que, pour ne pas arranger les choses, elle devait se taper plus de soixante kilomètres pour rentrer au bercail (nos amies de la soirée étaient originaires d’une autre ville que Tunis). L’idée ne m’a pas plu du tout. Je voulais me proposer pour raccompagner chacune d’elles à son domicile, mais j’ai hésité pour plusieurs raisons. Elles sont parties et je suis resté comme un con. J’ai passés l’une de mes plus mauvaises nuits. Je me disais que je m’en voudrai à mort pour tout le restant de ma vie si jamais il arrivait un quelconque malheur à ces filles que j’ai déjà adopté… Honteusement, j’ai passé les jours suivants à scruter minutieusement les pages nécrologiques. Maintenant que plus d’une semaine à passer sur cela et que les journaux n’ont pas exacerbé mes pensées macabres je me sens un peu plus soulagé. Cependant, j’ai prit une deuxième résolution : quitte à laisser à mes enfants le choix de boire ou non, ils ne le feraient qu’en ma présence ou en me chargeant de leurs déplacements. Point, c’est tout.

De la polygamie, en générale, et de la bêtise en particulier…

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Il est toujours un plaisir pour un bloggeur de tomber sur un commentaire à propos d’un post qui ne soit pas le dernier ou l’avant dernier qu’il a écrit mais sur un article qui a été rédigé il y a de cela quelque temps déjà. Intimement on se dit « tiens, ce que j’ai dit l’autre mois est toujours d’actualité…».

Cette expérience je viens de la faire ou d’en faire les frais, c’est selon, récemment. Tout a commencé hier alors que j’ouvrais mon mail question de mettre un peu d’ordre dans mes affaires. Bizarrement je tombe sur un message provenant de mon blog alors que cela fait plus d’une semaine que je n’ai pas bloguer. J’ouvre le message en question et s’est un commentaire sur un post que j’ai rédigé il n’y a de cela pas un mois ou deux mais, retenez bien votre souffle, deux années entières !!! Il semblerait que le sujet a tellement plu à l’auteur du commentaire, qu’il a tenu à laisser son avis (enfin si on peut s’exprimer ainsi). Il faudra peut être préciser que le thème du post est un peu racoleur puisque j’y parlais de la polygamie (wa ma adraka mal polygamie).

Voila ce que dit le com : « Les Polygames ne sont pas infidèles mais des êtres humains conscients de leur nature humaine. Je ne sais pas si vous êtes Musulmans ou non, mais si vous l'êtes je pense que bon nombre d'entre nous Tunisien (qui commence à sonner comme une nouvelle religion- le Tunisianisme) ignore complètement sa religion AL ISLAM. d'après les commentaires je vois que les femmes sont contre la polygamie et la plupart des hommes pour. quelques hommes de nature efféminée ou pas encore mariés sont "hypocritement" contre juste pour plaire au femmes mais au fond on sait ce qu'ils préfèrent. Al Islam, mes frères et soeures et une religion divine ce qui veut dire que Que Allah décide et juge ce qui est bien pour nous et non pas Montesquieux ou Tahar el Hadded et même pas Bourguiba qui sont des êtres dont les capcités mentales sont limitées et loin de voir les minuscules failles que leurs plans pour eux-même et pour leurs pays peuvent avoir et surtout lorsque ces plans entre en contardiction directe et claire avec la parole d' ALLAH. Alors, avant d'écrire n'importe quoi dans vos commentaires faites une auto évaluation de votre Iman (foi) en la parole d'Allah, il ne s'agit pas de sentiments ici (je suis écoeuré, je suis ébloui, je suis pour, je suis contre ?) tous cela ne vaut rien pour Allah yawm al qiyamah. La question sera toujours "3abdi, amrtouka bi katha fa lima fa3alta katha ??". Allah yahdi ettouansa el koll hokkam wa mahkoumin Amin”…

Mon commentateur se présente comme « Reflechisseur », c’est en tout cas le pseudo qu’il s’est donné. J’ai beau cherché le mot « Reflechisseur » mais je ne lui trouve aucune trace dans le dictionnaire. Le seul contexte ou ce mot s’emploi c’est dans le domaine des automobiles où le mot « Reflechisseur » désigne un miroir. Perplexe, j’ai voulu spéculer sur le choix de ce pseudo peu ordinaire. Deux alternatives se sont présentées à moi ou plutôt se sont imposées. Ou bien le commentateur se considère effectivement comme un miroir ou bien, pour des raisons de confusion dans les idées, il voulait dire « penseur ». À la lecture de la teneur de son commentaire, je doute fort que notre ami se prenne pour le model de Rodin. Reste donc l’hypothèse du « miroir » qui semble s’appliquer à merveille au contexte puisque notre ami « réfléchit », dans leur état brut, des idées et des convictions qu’il prenait pour une vérité absolue et irréfutable.

Pour répondre à notre ami je lui dirais que je ne vois aucun inconvénient à ce que la polygamie se pratique. Et ceci non parce que c’est une obligation divine (comme semblent en être convaincus la majorité des « neomusulmans » expert en tout et en rien, alors que le texte parle de « permission »), mais plutôt pour des raisons sociales voire même culturelles. J’irais même au delà de la polygamie dans sa conception traditionnelle et arbitraire. Je suis un partisan de l’omnigamie qui serait en quelque sorte une polygamie à géométrie variable ou personne n’a l’exclusivité sur l’autre et ou les deux sexes ont les mêmes privilèges et les mêmes obligations envers les uns et les autres (1). Dans ce cas, le sexe (l’acte et non le genre) n’est le monopole de personne et cela résoudra une fois pour toutes les fantasmes, les frustrations et les complexes de tout un chacun.

1 : Omnigamie: n.f. Type d’union accueillant diverses possibilités mathématiques. Les amants ne sont pas unis avec un pivotant, mais sont tous réciproquement unis. En omnigamie, plusieurs personnes de sexe différent s’unissent, contrairement à la polygamie qui marie plusieurs personnes de sexe opposé à une seule personne.

Non, ça ne se passe pas comme ça chez Tn-Blogs…

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Je compte beaucoup d’ami(e)s sur Tn-Blogs. Tous, à quelques exceptions prés, sont pour moi des complices virtuel(le)s avec qui je partage des moments de bonheur, de rage, de déconnade, de rigolade, d’accrochage, d’amabilité, de solidarité et même de futilité… c’est selon. Ces amis viennent d’horizons différents à l’image du mosaïque qu’est Tn-blogs et c’est ce qui fais la richesse de cet espace auquel je me suis attaché au point d’en faire mon lieu de pèlerinage quotidien. Certes, les idées, les convictions, les pensées, les crédos (etc.) de ces gens qui composent le petit monde qu’est Tn-blogs m’intéressent et parfois suscitent ma curiosité. Mais si je le fait c’est juste pour essayer de mieux comprendre l’autre, deviner ses attentes, être plus réceptif à son discours … Jamais je ne me suis fixé comme fin inquisitoire la « découverte » de l’autre. Sans être un fervent « pratiquant », j’ai toujours considérer « qu’il n’y a point de différence entre un arabe et un non arabe sauf en piète ». Cette devise est universelle et les humains gagneraient beaucoup en l’adoptant dans ses multiples interprétations.

Pour quoi je parle de Tn-blogs ? Parce que, enfin, je me suis donné du temps pour lire et essayer de comprendre un peu mieux cette intrigante guéguerre qui, de la blogosphère tunisienne, s’est propagée et étendue à FB. Mon constat est que j’en suis sorti encore plus perplexe qu’avant. Et entre nous j’aurais beaucoup aimé que mes sentiments se soient limités à la perplexité. Dans d’autres circonstances, j’aurais volontairement gardé le silence qui dans ce genre de situation est la chose la plus conseillée qui puisse exister. Mais au vu de la tournure qu’a prise cette prise de becs entres amis d’hier et adversaires d’aujourd’hui, prêcher pour la réconciliation m’a paru le minimum qui puisse être fait.

L’effervescence, normalement un bon signe qui témoigne de la vivacité et du dynamisme, a atteint des proportions maladives cette fois-ci. Non que cela arrive pour la première fois, mais en tant qu’observateur de cet espace depuis presque 4 bonnes années, j’ai comme l’impression qu’en ce moment du coté de Tn-blogs il règne comme une ambiance de délitescence intellectuelle.

Je ne veux pas ajouter de la polémique à la polémique surtout si cette dernière est stérile. Je voulais tout simplement dire ceci : nous autres tunisiens on a un gros problème. Ce problème ce n’est pas la liberté d’expression, ou la censure, ou la répression ou toute autre forme de comportement castrateur, réducteur, ou ostraciste… notre problème à nous tous sans exception c’est qu’en dépit de notre bonne volonté, de notre prédisposition aux bonnes intentions, de notre amabilité, de notre adhésion aux principes démocratiques… nous avons le grand défaut d’être des personnes engagés. Même ceux qui se réclament indépendants sont engagés dans la défense de cette indépendance au point d’en faire une cause partisane.

La divergence est la chose la plus naturelle qui puisse exister au monde. Et la mésentente peut être cordiale également. Aussi, je vous conjure, que vous vous considérez dans le droit ou dans le tort, de ne pas gâcher un acquis qui avec ses tares et ses défauts reste l’un des rares espaces ou l’on peut prendre une bouffée d’air frais. Ce n’est surement pas la pollution intellectuelle qui manque dans ce pays. Alors n’en faites pas de Tn-blogs une poubelle de plus.

Lui aussi…

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Vous le savez ou vous l’avez su. Il y a quelques semaines de cela j’ai abandonné femme, enfants et foyer pour m’offrir une escapade en solitaire pendant une semaine entière. C’est de la pure hypocrisie me diriez vous. Oui je le sais. Mais, c’était dans le genre « à prendre ou à laisser ». Comme l’occasion ne risquait pas de se présenter deux fois, j’ai prit le risque de m’embarquer pour un périple dont je vous épargnerais les détails…

Pour mon retour, vu que mon avion se posait sur le tarmac vers midi, je me suis mis d’accord au préalable avec ma femme pour qu’elle ne vienne pas me chercher à l’aéroport (question de me punir pour mon écart de conduite) vu qu’elle devait aller chercher notre fille à l’école qui finissait les cours à 12h30.

Peu de temps après l’atterrissage de mon avion, mon portable a sonné. A l’autre bout du fil j’ai eu l’agréable surprise d’entendre la voix mielleuse de ma tendre et douce moitié. Elle m’annonça qu’elle s’est arrangée avec son père pour qu’il aille récupérer sa petite fille et qu’elle m’attendait patiemment dans le hall de l’aéroport. Une fois les formalités de routine accomplies, je me suis hâté pour prendre la porte de la sortie. Quelle fut ma surprise lorsque j’ai découvert que ma femme n’était pas venu seule à ma recherche mais qu’elle s’ait faite accompagner par le petit bout de chou. A la vue de ma tête, ce dernier, tel un macaque découvrant la présence d’un être étranger dans les parages, me fixa longuement avant d’esquisser un sourire sur ses lèvres et lâcher le mot le plus délicieux que l’on puisse entendre dans la bouche d’un ange : « Papa !!! ». Puis il est venu en courant vers moi. Je l’ai enlacé le plus fort possible contre moi. Lui, il me regardait puis s’enfouillait en moi comme s’il cherchait à pénétrer dans mon intérieure. Dans son regard il y avait comme un reproche : Ou étais tu ? Pourquoi tu t’es absenté tout ce temps la ?...

Il s’est accroché à moi et n’a plus voulut me lâcher. On arrive à la maison, il me suit partout. Même pour pisser j’ai du le laisser avec moi à l’intérieure de la salle de bain. La nuit il a insisté pour dormir dans notre lit L. Il dormait tout en se tenant serré contre mon corps agrippant le tee-shirt que j’utilisais comme pyjama. J’ai mal dormi mais j’été comblé.

La même anecdote je l’ai vécu une premier fois il y a de cela cinq ans avec ma fille ainée. A cette époque je revenais d’un voyage et mon avion est arrivé peu après minuit. Bien évidement ma femme n’est pas venue me cherché à l’aéroport mai elle m’attendait avec impatience à la maison. Notre fille par contre, qui n’avait que deux ans, elle dormait d’un sommeil profond. Lorsque je suis rentré à la maison, elle s’est aperçue de ma présence mais elle ne pouvait luter contre le sommeil. Cela n’empêche qu’elle a passée toute la nuit elle aussi agrippée à moi comme pour me signifier qu’elle me tient et qu’elle n’est pas prête à me laisse m’échapper une deuxième fois. C’était une sensation étrange et agréable à la fois. Et au réveil c’était le « marquage individuel ». Vraiment bizarres ces gosses !

Game over

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Il ne se passe presque pas un jour sans que les journaux locaux ne publient sur leurs pages nécrologiques des encarts annonçant le décès d’un jeune ayant à peine la vingtaine. Le jet d’un regard, si furtif que cela puisse l’être, sur les colonnes macabres des publications locales ne peut laisser insensible même si le défunt nous est complètement anonyme et qu’on ne partage avec ce dernier ni des liens familiaux ni des liens spatiaux. L’on ne peut s’empêcher, non plus, d’avoir une pensée pleine de tristesse et de compassion envers les parents du jeune disparu, eux qui ressentent ce deuil dans leur chair et leur âme et dont le fardeau de leur chagrin n’a de pareil que le poids des espoirs et des attentes fondés sur cet être cher qui après la mort se trouve réduit à une masse cadavérique où rien ne résonne, même pas le silence.

Même si dans l’imaginaire collectif on admet qu’aussi multiple que puissent être ses raisons, la mort est toujours une et unique, il est évident que la première cause de ces décès tragiques sont les accidents de la route. Combien de jeunes ont vu leur vie fauchée avant même de l’avoir commencé ? Combien de parents endeuillés ont eu à subir le douloureux drame de voir partir avant eux et à jamais la pupille de leurs yeux ? Combien sont-elles ces mères inconsolables et ces pères anéantis, annihilés, contraints à vivre le restant de leur vie à se souhaiter la mort afin de rejoindre leurs chers partis vers des « cieux meilleurs ».

La situation n’est pas gaie du tout. Mais toute cette rage, cette consternation, cette pensée pour l’autre, cette compassion… et tous les sentiments de sympathie possibles et imaginables, bizarrement ne se manifestent plus ou pas du tout lorsque tu croises sur ta route un de ces jeunes qui au volant de « sa » voiture se croit le plus fort, le plus puissant, l’immortel, l’intouchable… celui qui n’a de souciance ni pour sa vie ni pour celle des autres… celui qui se permet tout les excès et tous les dangers ne faisant guerre attention à son intégrité physique ni à celle de son proche. Que penser en face de ces inconscients qui pourtant sans être des abrutis, sans être des écervelés, se convertissent soudainement en un sérieux danger publique ? Je ne ferais pas l’hypocrite, mais j’avoue que j’ai souvent souhaité la mort à ces furies déchainées qui ne faisaient que semer la terreur et le désarroi dans leurs sillages, non pas parce que j’ai de la haine envers ces rejetons inconscients du tort qu’ils peuvent se faire et causer aux autres mais tout simplement parce que j’ai toujours pensé qu’il n’y a pas plus bête qu’une mort bête.

Ma 3andi ma n9ollek

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S’il y a un mot qui revient comme un leitmotiv dans les conversations et écrits des tunisiens c’est surement le mot débat. Quelque soit le niveau, ou le degré officiel, le mot débat ne cesse d’être prononcé comme pour traduire la soif du tunisien pour parler, s’exprimer, écouter, convaincre, se convaincre… L’intention est noble et même louable. Cependant, on ne peut s’empêcher de se demander si le tunisien est vraiment prêt pour débattre.

Pour qu’il y ait débat il faut qu’il y ait divergence d’opinions, antagonisme d’idées, différence dans la façon de voir les choses… car s’il y a une chose que le débat abhorre c’est surement l’unanimité, la concordance… Si on est d’accord sur tout et pour le tout dés le départ, alors le débat n’a plus de sens et ressemblerait surement à une réunion amicale.

La société tunisienne est composée de gauchistes, de fondamentalistes, de rcdistes, d’anarchistes, de progressistes, de jusqu’au-boutistes, de khobsistes, de mauvistes, de 7itistes, de clubistes, d’espérantistes, … voire même d’autistes (et si vous voulez mon vrai avis les tunisiens appartiennent beaucoup plus à cette dernière catégorie qu’aux précédentes). En cela, la société tunisienne ne diffère en rien aux autres sociétés qu’elles soient occidentales ou orientales. Cependant, à la différence des citoyens de ces dernières, le tunisien se distingue par sa conception singulière du débat. Pour le tunisien, le débat se rapproche beaucoup plus à un contentieux, voire même un conflit, qu’à une arène ou se confrontent les idées et les projets. Le tunisien confond tribune et tribunal. Au lieu que seul le bon sens et la raison soient l’unique critère pour séparer le bon grain de l’ivraie, pour pouvoir avoir lieu un débat tunisien nécessité la présence d’un arbitre.

Bien que la vérité est multiple et relative, le tunisien a ce fâcheux comportement de prendre sa vérité pour «la Vérité », condamnant ainsi le débat à perdre toute raison d’être ou, dans le meilleurs des cas, à ressembler à un dialogue de sourds. Que peut on récolter d’un tel ostracisme à part construire encore des murs pour nous séparer les uns des autres et nous cloitrer dans des ghettos ou l’on ne se mélange qu’avec ses semblables idéologiques ? Il est vrai que dans la tradition locale polémiquer avec celui qui ne saisit pas la portée d’un discours est une perte de temps. Mais est ce que c’est comme ça qu’on va pouvoir avancer ? Je ne le pense pas.

Nous autres tunisiens, nous avons beaucoup à apprendre et surtout à se respecter les uns les autres. Pour débattre il ne faut pas avoir que des idées, il faut aussi avoir du courage et surtout la capacité d’écouter. Autrement on ne serait pas encore sorti de l’auberge.

Stupidité quand tu nous tiens !

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Nul ne peut mettre en doute le caractère sacré de la liberté d’expression. A priori, tout un chacun a le droit de s’exprimer sur ce que bon lui semble, dans les termes qui lui semblent conformes à sa pensée. Tant que les propos relèvent du domaine personnel et restreint, cela ne peut en aucun cas constituer une entrave à la liberté dans son sens absolu. Cependant, liberté d’expression n’est pas forcement synonyme de liberté de diffusion ou de publication. Car du moment où des propos sont publiés, ils cessent d’être du domaine personnel pour entrer dans le cadre de la chose publique. Et quand on est dans cette situation précise il faut faire attention à ce que l’on dit, car on ne peut pas se permettre de confondre la liberté d’expression avec la liberté de médire, ou de dénigrer ou encore d’insulter…

Confondre les deux libertés et un piège dans lequel on peut tomber souvent si l’on ne fait pas attention à certaines subtilités et récemment « Tunisnews » a été victime de ce genre de piège. Les gens de “Tunisnews”, malgré l’effort considérable qu’ils consentent pour offrir une information “différentes” à leurs lecteurs, peuvent parfois commettre une inadvertance. Dans la partie arabe de leur édition du 20 avril, ils ont repris un article, publié précédemment par le site “Sabil on line” et qui est une sorte de lettre ouverte signée par un ancien détenu politique adressée au Président de la République.

Ce n’est pas le contenu de la lettre, à la hauteur de la petitesse de son auteur d’ailleurs, le sujet de ma note mais plutôt un extrait de cette lettre que je vais traduire en essayant d’être le plus fidele possible à l’esprit et au contenu de la phrase en question :

« … ce n’et pas le droit à la candidature aux présidentielles de 2009 que réclame. Ce droit est peut être accessible à un « esclave » noir vivant sous un régime démocratique régie par la justice et l’égalité et réglé par les institutions, mais pour un citoyen libre vivant dans un pays… ce droit ne peut être qu’une forme de mirage »…

Dans le texte original, l’auteur emploi le terme « 3abd » qui peut être traduit aussi par « un être » ou « un homme » et donc le choix du terme « esclave » dans la traduction peut s’avérer une appréciation erronée. J’avoue que, comme vous, j’ai longtemps hésité avant de me décider pour le choix du mot esclave. Mais je ne pouvais comprendre le sens de la phrase autrement. Je m’explique. L’auteur formule dans ses propos une parallèle entre deux notions différentes opposant une situation à une autre et une condition à une autre. Si dans ces mêmes propos il se définie lui-même comme un citoyen (sous-entendez être) libre, par déduction à un être libre on ne peut opposer qu’un être non libre, c'est-à-dire un esclave. Cela respectera la cohérence des propos articulés sur une logique de dualité : démocratie-dictature, justice-injustice…

Il ne faut pas être un expert en terminologie pour deviner que derrière l’auteur de la lettre qui se présente comme un ex prisonnier politique, se cache l’identité d’un islamiste. Il suffit pour cela de constater la littérature et le vocabulaire employés. On peut comprendre son amertume et on peut aussi considérer ses propos comme un lapsus. Mais dans ce cas ça sera un lapsus révélateur qui confirme que parmi les islamistes il y a une bonne majorité qui continue à penser que certaines choses, que nous autres on croyait désuètes et tranchées définitivement, sont encore en vigueur puisqu’il n’y a eu jamais un texte coranique (seul critère valable pour cette catégorie de gens) pour les abrogés. Et c’est la que le problème se pose. Car si ce brave monsieur n’a pas compris que dans sa religion il n’y a point de différence entre un arabe et un non arabe sauf en degrés de piété, et que pour lui l’esclavagisme est un droit n’ayant jamais été aboli par le bon dieu, alors toutes les autres questions polémiques en suspens le sont aussi. Ce qui en d’autres termes veut dire que plus de 14 siècles après Mohamed on n’est pas encore sorti de l’auberge…

Mensonge premedité

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Les habitants de Mornag se réveillèrent tôt ce matin sous le choc d’un accident tragique qui couta la vie à plus d’une dizaine de personnes, la majorité d’entre eux des étudiants et des jeunes travailleurs qui vaquaient à leurs occupations. Le bus de type articulé « Zina & Aziza » qui transportait les victimes se scinda en deux partie alors qu’il roulait en pleine vitesse sur l’autoroute au niveau de la sortie de Hammam-Lif, dans le sens allant vers Tunis. L’ampleur de l’accident était d’une telle gravite que la circulation expérimenta une forte perturbation pendant des heures entières. Des ponts qui surplombent l’autoroute on pouvait voir des kilomètres et des kilomètres d’embouteillage. Le son des sirènes des ambulances jaillissait de partout ; il y avait une ambiance de stupeur et d’affliction qui régnait sur les lieux. Les gens devinaient déjà l’ampleur du drame sans même avoir vu l’accident. La forte présence des agents de la police et de la garde nationale, dont l’embarras et le débordement étaient évidents, était en elle-même un signe révélateur de l’atrocité de l’impact du drame. Il y avait une certitude que ce qui se passa n’avait rien d’ordinaire ni de banale.

En face de cette ambiance calamiteuse, les autorités ne dérogèrent pas à l’habituelle règle qui veut que dans notre pays « il ne se passe jamais quelque chose ». Relatant les faits, les radios nationales rapportèrent une note de la TAP disant que le nombre des morts était de deux et qu’il y avait 26 blessés légers. Stupéfaits, les habitants de Mornag, qui pleuraient déjà leurs morts et voyait la liste des décédés s’engraisser, croyait vainement que l’on allait rectifier le tir. Nul n’a été fait. L’information mensongère fut même confirmée lors du bulletin de 20H.

A défaut d’information crédible et responsable, c’est la rumeur qui s’organisât comme elle put comptant sur « radio on dit » pour relayer des échos plus surréalistes les uns que les autres. C’est ainsi que l’on parla de la présence de plus de 250 passagers dans un bus qui ne pouvait transporter plus de 80 personnes, que le nombre des morts aurait atteint 86…

Le pire dans tout cela c’est que notre chère télévision passait en directe une émission pour les jeunes ou l’on chantait et dansait allégrement comme si ceux qui ont périt dans l’accident n’étaient ni jeunes ni encore moins tunisiens… Et dire que l’on cru que cette télévision n’allait pas faire le même coup après les critique qui lui furent dirigées suite aux inondations de l’aïd d’il y a deux ans ???

Ma belle-mère, la télé et moi

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J’aime bien ma belle-mère et elle me le rend bien. Je l’aime pour une pléiade de raisons, mais très particulièrement pour son esprit inventif. Pour le coté cocasse de ses trouvailles. Pour son génie à inventer des trucs auxquelles on n’a pas pensé ou qui tout simplement font partie de l’impensable. Parmi ses inventions qui ne servent à rien ou presque figure au premier plan le zap-jogging. Que-est-ce que le zap-jogging ? C’est un concept assez simple (quoi, qui a dit simplet ???). C’est une formule qui marie le zapping au jogging. Pour ce faire il vous suffit d’avoir une maison. Grande de préférence. Ensuite il faut installer deux télévisions avec tout le tralala qui va avec, c'est-à-dire chacune son propre récepteur et antenne parabolique, dans deux chambre différentes. Choisir celles qui sont séparée par la plus grande distance si c’est possible. Enfin allumer les deux télés, chacune orientée vers un satellite différend (Nilesat pour les chaines arabes, et Atlantic Bird, pour les chaines françaises, par exemple). Et commencer le va-et-vient entre les deux chambres zappant 5 minutes par ci et 5 minutes par là. C’est bien, c’est plaisant et c’est très instructif. On fait du sport tout en ne ratant rien à ce qui se passe dans la télé. Certes c’est un peu cher comme concept mais c’est très efficace et très prisé en plus.

En tous les cas, pour moi l’invention de ma belle-mère (puisqu’il s’agit de ma belle-mère je vous le rappelle) m’a aidé à résoudre une énigme qui a longtemps suscité ma stupéfaction. Enfin j’ai compris le problème de TF1 avec la ménagère de (plus) de 50 ans, ces femmes qu’on dise celles qui commande (indirectement bien sur) ce qui doit et ce ne doit pas passer à la télé. Bon zap-jogging alors ?

Ça fait du bien...

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Quelle ambiance peut-on espéré lorsqu’on travaille dans un environnement ou l’on ne côtoie que des vielles filles névrosées, des quinquagénaires mal baisées et des tarlouzes frustrés ? Une ambiance explosive me diriez-vous. Explosive est le mot à dire. En ce moment, le lieu ou je travaille ressemble plus à une ruelle très fameuse du coté de la Medina ou l’on s’arrache les chignons et les « gonillas » (*) à tour de bras, qu’à d’une boite digne de la réputation qu’on lui attribue. Et moi dans tout cela ? J’essaye de faire mon petit bonhomme de chemin sans trop brancher sur ce qui se passe dans les environnements. Car autrement, les dégâts seront beaucoup plus conséquents. Voila, maintenant que j’ai mit ça en ligne je me sens plus motivé pour continuer à travailler… ou faire semblant J.

(*) Voila un mot que je n’ai plus réentendu depuis belle lurette. Pour les non initiés il s’agit d’un sous-vêtement féminin qu’on met de moins en moins ou pas du tout, et qu’on voit à profusion porté par des actrices dans les films égyptiens notamment.

Ce n'est pas un poisson d'avril

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Personnellement, j’ai eu vent de l’affaire il y a de cela quelques jours. Mais je me suis dit que cela devait être une rumeur ou des simples spéculations de la part de certaines personnes qui veulent montrer qu’ils sont « up to date ». Aujourd’hui, c’est le propre journal "Le Temps" qui confirme la « nouvelle ». L’information je vous la livre telle quelle :

Partenariat pour l'avenir

-La direction de la Société Tunisienne de Presse, d'Impression, d'Edition, de Diffusion et de Publicité - DAR ASSABAH, a le plaisir d'informer ses lecteurs de la prochaine entrée dans le capital de la société d'un partenaire de renom opérant, entre autres, dans le secteur des médias et en particulier dans le domaine de la radiodiffusion.

Ce partenariat s'inscrit dans le prolongement de la stratégie de développement du groupe auquel appartient le partenaire notamment dans le domaine des médias et de la communication.

La direction et les actionnaires de la société -DAR ASSABAH- se félicitent de ce partenariat et partagent avec le partenaire les mêmes objectifs et valeurs en vue de promouvoir la presse indépendante et de contribuer à son développement-.
(Fin de citation).

Je vous laisse admirer le ton « mystérieux » employé par « Le Temps » pour faire appel à vos facultés divinatoires afin de découvrir l’identité de celui qui se cache derrière les indices avancés.

Remarquez aussi l’emploi de certaines expressions comme par exemple « promouvoir la presse indépendante… » qui ne manqueront pas de vous titiller quelques part. Bonne lecture et bienvenus à Kayra Land.

Sa3ida ou la joie de vivre

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Sa3ida est la femme de ménage de l’entreprise ou je travaille. Chaque fois qu’elle passe devant moi je ne peux m’empêcher de me demander où donc se cache la « félicité » qu’on lui a attribue. Sa3ida est femme de ménage depuis qu’elle était enfant. A l’âge de 8 ans déjà son père l‘envoya à Tunis pour travailler dans les maisons. Elle devait envoyer sa paye au bled le premier de chaque mois. Faute de quoi c’est le père qui venait récupérer l’argent et corriger la « fille rebelle ». A seize ans, Sa3ida connu un serveur dans un café et se maria avec lui pensant échapper la tyrannie d’un géniteur qui ne lui a jamais manifesté la moindre signe d’affection.

Le mari de sa3ida vécu avec sa femme le temps de lui faire huit enfants. Puis un jour, sans crier gare, il disparue de la circulation. Cela fait vingt cinq ans qu’elle n’a eu aucune nouvelle de lui. Elle ne sait pas s’il est mort ou s’il est vivant. Elle ne chercha pas à le savoir d’ailleurs. Elle monopolisa toute son attention dans l’éducation de ses enfants qu’elle éleva comme elle put. Elle fit tout pour qu’ils aillent à l’école, mais seulement deux d’entre eux arrivèrent à suivre un parcours d’études normal obtenant un diplôme. Les autres ont choisit des chemins différents entre la prostitution et la délinquance.

Sa3ida est le type de femme battante. Elle a l’instinct de la survie et de la débrouillardise. Elle demandait souvent aux collègues du boulot des prêts qu’elle remboursait régulièrement. Si jamais elle ne pouvait pas payer une mensualité, elle en avisait beaucoup à avance l’intéressé. Parfois, quand elle saute un payement, il lui arrive de rembourser deux mensualités à la fois lors de l’échéance d’après question de mettre un point d’honneur à l’adversité et de préserver sa réputation de « bonne payeuse ».

Abandonnée par celui qui fut son compagnon, elle squattât un terrain municipal dans l’un des bidonvilles de la capitale. Au début elle y improvisât un semblant de logis. Puis, petit à petit, elle y fit construire sa première « vraie » maison.

En dépit de toutes les vicissitudes, le sort ne semblât pas s’acharner complètement contre Sa3dia. Le terrain que cette dernière squattât est occupa pendant des années allait être, par le hasard des choses, un lot qui occupera un angle entre deux rues principales. Anticipant les changements que connaitra son quartier, elle ira réclamer la propriété du terrain et l’obtint. Une fois en possession du certificat de propriété, elle demandera un énième crédit pour construire un deuxième étage qui deviendra la demeure de sa famille. Du rez-de-chaussée elle en fera des magasins qu’elle louera pour rembourser ses créanciers. Avec à peine 250 dinars comme salaire, et en n’ayant jamais touché un dinar de provenance douteuse, Sa3dia a pu accomplir presque des miracles. Sa3dia, la femme de ménage qui n’a jamais mit les pieds dans une école et qui ne sait ni lire ni écrire, a su décrocher avec brio le diplôme de l’école la plus difficile de tous les temps : l’école de la vie.

Il y a quelques jours de cela, Sa3ida est venu me voir les larmes aux yeux. Elle me dit qu’elle voulait parler avec moi cinq minutes. Elle m’avertit qu’elle ne voulait de moi ni un prêt ni une aumône, juste un peu de mon temps pour l’écouter. J’ai fermé la porte du bureau et je l’ai prié de se mette à l’aise et de dire tout ce qui lui tourmente la vie. Elle m’apprit que l’un de ses fils, le dernier en qui elle avait encore un peu d’espoir, après une beuverie, par bêtise et par désir de montrer son « intrépidité », est allé voler une maison abandonnée dans le quartier. Par manque de chance, la maison appartenait à un flic. Le fil de Sa3ida et ses complices furent appréhendés et traduits devants la justice en moins de deux jours. Pour le vol d’un Nokia 3310, d’un radioréveil made in China et d’un récepteur analogique, le fils de Sa3ida fut condamné à 5 ans de prison.

Sa3ida approcha le flic victime question de trouver une solution à l’amiable espérant ainsi réduire la peine de son fils. Celui-ci se montra très compréhensif, coopératif, aimable et même « serviable » puisqu’il se proposa de s’occuper des démarches judiciaires nécessaires lui même. Il réclama 3500 dinars, valeur estimée par lui-même des objets qui lui furent volés, pour signer l’abondant de toute poursuite. Sa3ida accepta le deal et paya. Lorsque je lui dis qu’elle était folle de payer cette somme et qu’elle aurait mieux fait de laisser son fils moisir dans la prison pour qu’il apprenne à mieux se comporter, elle me répondit : Ça me reviendra beaucoup moins cher de payer la somme réclamée par le « ripoux » que d’aller chaque semaine rendre visite à ce rejeton en prison et lui apporter le couffin avec le transport et les désagréments qui s’en suivent… Sa réponse me laissa pantois. Je me suis dit : toi qui te prends pour monsieur je sais tout et bien en voila une qui vient de te rappeler que la vie est un perpétuel apprentissage…


Caprice à « eux » caprice de vieux…

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« C’est quoi ton rêve ? Hollywood, réalise tes rêves » c’est une réplique prononcée dans je ne sais plus quel film mais qui s’applique à merveille pour le cas tunisien.

Les tunisiens sont des capricieux et cela il ne faut pas être un bac plus dix pour le comprendre. Tous leurs désires sont des ordres et les preuves pour le monter ne manquent pas. C’est ainsi que le mois de ramadan par exemple commence et fini selon les souhaits. Il s’allonge et se rétréci selon les vœux et non selon le calendrier, que ce dernier soit établi selon des critères scientifiques ou archaïques. L’heure d’été nous tente, que cela ne tienne. Nous l’adaptons sans savoir ni à quoi elle sert ni pourquoi la faire. L’heure d’été ne nous séduit plus et bien on s’en débarrasse à notre guise. Pas d’explication. Pas de raison, juste une envie. Ce que demande le peuple, le peuple l’aura, un point c’est tout. On veut prolonger la période des soldes ? Pas de problème on fera des soldes toute l’année si cela enchante le peuple. Les lois, les décrets, les institutions… tous cela se sont des choses flexibles, modulables, accommodables… qui s’adaptent à toutes les situations en un clin d’œil. Il suffit d’émettre le souhait, de le faire relayer dans les journaux pour que l’on obtienne ce qu’on veut. C’est comme ça le pays fonctionne au feeling, ba3li comme dirait l’autre.

Vous me diriez peut être que l’on est en l’an 2009 et que ce chiffre est sacrement magique. C’est peut être vrai aussi

Mouledkom mabrouk

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يا سعدنا يا هنانا هاو سي يوسف شرّف بحذانا

اش هالخطي السعيد و الفرح المديد

قولو عاد ما نعرفوش نحفاو بالضيف

والا ما نعرفوش نستقبلو زوارنا

أهوك خرّجنالو كل معندنا

و اعملنالو استقبال بالزازا

المهم يقول فينا كليمة حلوة نضيفوها للسجل الذهبي متاعنا

Chouwayya charyan chbouk

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Selon tous les (pseudos) journaux, qui récemment furent l’objet d’une invitation au boycotte, dimanche prochain, le 8 mars pour les non initiés, toutes les banques garderont ouverts leurs guichets à la clientèle. Ils ont oublié de dire que la permanence sera assurée avec un immense plaisir et exclusivement par des femmes. Ça sera une façon originale de leurs souhaiter une bonne fête à ces dames :-)))) .

France, qu'as tu fait du principe de présomption d'innocence ?

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La France c’est le pays de la ville des lumières, c’est le pays de l’exception culturelle et c’est aussi le pays des droits de l’homme. Lorsque un individu menace le Président de la France, ainsi que diverses personnalités politiques, quoi de plus normal qu’on fasse tout, absolument tout, pour arrêter l’auteur d’une telle menace.

Mardi dernier, les journaux télévisés français, à l’unisson, nous informe que Sarkozy et des ministres du gouvernement français ont reçu des lettres contenant une menace de mort et une balle 9 mm. Sincèrement au début j’ai cru à un canular. Je me suis dit encore une manœuvre pour venir au secours de la cote de popularité d’un président en plein dégringolade. Le lendemain on nous annonce l’arrêt d’un suspect. Naïf que je suis-je me suis dit que le policiers français sont des champions. Résoudre une énigme en moins de 24 heures c’est un record. Venant aux explications, on nous dit que le suspect fut arrêté suite à une dénonce faite par son ex qui dit avoir reconnu dans le style de l’écriture de la lettre les propos que ce dernier employait à son encontre… ( !!!)

Abasourdi, je croyais que mes oreilles me jouaient un mauvais tour. Je zappe d’une chaine à une autre pour punir mes attributs auditifs comme ça ils apprendront à me faire des blagues de mauvais gout. Et bien, figurez vous que mes oreilles n’étaient coupables de rien. Tous les medias français confirment l’information. Aucune preuve matérielle, aucune certitude. Juste une dénonciation d’une ex. Je me dis ce n’est pas possible. On doit parler du Vietnam, du Yémen, du Congo, du Honduras… que sais-je ? Arrêter un mec sur une simple dénonciation d’un proche ? En France ? Le pays des droits de l’homme ? Je n’ose pas croire. J’allais me révolter. Puis je me suis retenu. Je me suis dit que sous d’autres cieux on fait mieux que ça. Mais là il s’agit de la France. Le pays qui m’a fait tant rêver. Le pays qui m’a séduit. Le pays qui vient de me mettre KO en mettant fin à mes illusions.

Hébété, incrédule, je refuse de croire que la France n’est plus ce qu’elle est. Je regarde les images défilées sans brancher outre mesure. Sans grande conviction j’essayais de me rappeler qui disait déjà que tout accusé est innocent jusqu’à preuve du contraire. J’ai beau chercher, je n’ai pas trouvé.

Io sono tunisino

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الشاب الي لا خدمة لا قدمة يحرق

الطالب الي يمشي يكمّل في قرايتو يحرق

التلميذ الي يمشي في سفر منظّم يحرق

الكهل الي يصلّي و يخاف ربي يمشي يحج يحرق

العزوزة الي تمشي للعمرة تحرق

المعارض الي تضياق بيه الدنيا يحرق

المناضل الي عجبتو القعدة قال خليني نحرق

الباش مهندس الي عندو سنيين يستنّي فالموافقة علي مشروعو من غير امل يحرق

الحارق الي شبع حبس يخرج و يعاود يحرق

الي بنت حومتها ما تعرفش تكتب اسمها علقلة

تروّح كل عام من عند الطليان بكرهبة جديدة تحرق

الي خوه و ولد عمّو و ولد حومتو تقصف شبابهم في حرقة يحرق

الحبلة الي ما تعرفش من شكون تحط يدها علي كرشها و تحرق

و الي منع باعجوبة من موت محقّقة غدو يطلع الصباح و يعاود يحرق

.....

الي في دارو داير بمرتو و صغارو و شيطانو يقلو

و انت سي الشباب وقتاش ناوي تحرق

و الي بفلوسو و ممتلكاتو و الفيزة ولاّت عقدتو

يقول نخلي الي قدامي و الي ورايا و نحرق

و الي من الحانة للحانة يغرّق في همومو و لسان حالو يقول

غدو نحرق

Viens chez moi j'habite chez une copine

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Il y a quelques jours de cela, tous les journaux et autres medias écrits nous ont échauffés les oreilles avec le résultat de « l’enquête » menée par la société irlandaise « International Living ». Selon cet organisme dont je ne peux mettre en doute de sa bonne foi, faute d’informations suffisantes et fiables sur ceux qui veillent sur sa destinée, la Tunisie est classée premier pays arabe ou il est agréable de vivre.
Sans vouloir polémiquer sur une assertion pareille, je ne crois pas que cet organisme a tout à fait tort. Cependant, j’aimerais bien proposer aux dirigeants de l’« International Living » de renvoyer leurs enquêteurs faire un passage du cote des administrations tunisiennes et de tenter l’expérience de faire la queue devant les guichets de Tunisie Telecom, la STEG, la Poste, la CNAM, CNSS… Ou de louer une voiture et conduire pendant une heure seulement dans les artères de Tunis. Je ne pense pas que nos invités trouveront un adjectif pour qualifier ce qu’ils auraient vécu. Je doute même qu’ils puissent prononcer une onomatopée quelconque pour décrire leur sentiment. Si vraiment ils arrivent a faire cette expérience et sortir avec des bonnes impressions ils pourront dire alors que la Tunisie est non seulement le premier pays arabe ou il fait bon vivre mais dire même que nous sommes la Suisse de l’Afrique et du monde arabe confondus.

Question de bon sens!

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La langue de bois gagne du terrain. Ce n’est plus le lot réservé aux pays où la démocratie fait défaut et où la complaisance est le sport national le plus populaire. La langue de bois est devenue la devise d’autre pays et institutions qu’on croyait au dessus de toute suspicion. Je dis cela parce que je viens d’apprendre que les Présidents Obama et Sarkozy sont candidats pour le Prix Nobel de la Paix ??? Avec tout le respect que j’ai pour ces deux chefs d’état, je ne sais vraiment pas ce qu’ils ont fait, même de superficiel, pour mériter un tel prix. Vous me diriez que Bush Jr a faillit le gagner ce prix. Je vous réponds autant pour moi.

A ce rythme, le prix Nobel prendra des allures, le moins qu’on puisse dire, insolites. D’ici peu de temps ça sera un spectacle qui concurrencera les Oscars et les Césars… Le monde est fou. Réveille-toi Alfred ils sont entrain de t’enterrer pour la deuxième fois.

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Il n’est pas dans mes intentions de jouer les « apporteurs du lion par son oreille ». Cependant, je voudrais signaler qu’entre 40000 et 50000 voitures sont vendues annuellement en Tunisie. Les heureux propriétaires d’un nouveau véhicule acheté directement chez un « concessionnaire » ont toujours eu « l’agréable » surprise de découvrir au moment de la récupération de leur bien qu’il manque systématiquement les tapies et l’allume cigare à la voiture. Ceux qui ont plus d’audace et osent demander des explications sur ce « vol qualifié » sont surpris d’apprendre que les tapis et l’allume cigare sont disponibles mais moyennant un somme d’argent supplémentaire. Ce qui, implicitement, revient à dire que les tapis et l’allume cigare figurent sur la liste des options (!!!). Je sais qu’en Europe par exemple l’allume cigare est effectivement considéré comme une option mais la raison de cette « ségrégation » et beaucoup plus nuancée. En effet, fumer dans l’un des pays européen est strictement déconseillé et les constructeurs des voitures, en application de la loi, sont obligés de mettre le « kit fumeur » en tant qu’option. Toutefois, ils le proposent à prix dérisoire. La question relève plus d’une volonté de respecter la loi que d’une stratégie de plumage du client. Par contre chez nous, un pays où fumer reste toujours un plaisir auquel on s’adonne avec joie et appétence, la présence d’un trou dans l’habitacle de la voiture reste une énigme. Pour revenir un peu à notre sujet, il est clair que l’absence des tapies et de l’allume cigare dans les voiture neuve n’est autre qu’une arnaque commerciale qui permet aux revendeurs de se faire un peu plus d’argent (multipliez une moyenne de 70 dinars, le prix du set, par 50000 voitures et vous verrez que c’est pas mal d’argent de poche mis dans les « poches »).

Cependant les propos auxquels je voulais venir sont tout à fait différents de ce que je viens de dire jusqu’ici (quoi que pas tellement éloignées du sujet). Mes ami(e)s bloggeurs qui conduisent savent autant que mois que plus de 90% des automobilistes tunisiens n’utilisent que rarement ou jamais les rétroviseurs et les feux clignotants lorsqu’ils sont sur la route. Ces 90% de conducteurs ne savent pas très exactement ou pas du tout la fonction des rétroviseurs et des feux clignotants. Ils leur arrivent même de se demander des questions existentielles sur les raisons qui ont poussé les ingénieures à mettre ces trucs dans une voiture. Certains, après mures réflexions, sont arrivés à la conclusion que ces « options » sont la pour des raisons esthétiques. Oui, vu de ce coté c’est vrai que ça fait plus joli.

Maintenant je viens à mon but. Vu que nos concessionnaires ont cette obsession de se faire toujours un petit plus, il serait beaucoup plus judicieux de leur part de commander des voitures sans rétroviseurs ni feux clignotants. C’est ne pas seulement parce que ces outils n’ont aucune utilité pour le conducteur tunisien mais c’est aussi parce que le profit qu’ils peuvent tirer de cette formule est plus conséquent que de vendre des tapies et des allumes cigares à part. D’abord, les concessionnaires feront des économies en devise s’il vous plait, et ensuite le prix d’un rétroviseur à lui seul équivaut ou dépasse largement le prix des tapies et de l’allume cigare réunis. Pour ceux qui insistent à avoir ces « options » sur leurs véhicules et bien ils n’auront qu’à payer le prix. Et voila une idée simple mais pratique et efficace pour ce faire plus d’argent en faisant moins d’effort. A bon entendeur salut.

De la barbarie encore et toujours

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Je suis toujours sous le choc de l’information concernant l’ingénieur polonais décapité par les « hooligans ». Écœuré que je suis, je cherche une explication, une raison, un prétexte même qui puisse justifier qu’un être humain (que je dois considérer comme tel jusqu’à preuve du contraire) soit capable de soumettre son pareil à une telle punition et l’exécuter avec appétence et sang froid. Je ne vous cache pas que j’ai beau cherché sans arriver à une réponse qui dissipasse ou même atténuasse ma perplexité.

Désarçonné, je me suis rappelé d’un opuscule commit par Youssef Seddik : « Qui sont les barbares ?». J’ai eu de la peine pour ce grand intellectuel qui a mit toute sa force de conviction pour essayer de corriger un malentendu historique, culturel et politique qui a fait de l’homme de culture arabe et musulmane un hors-civilisation. C’est dommage pour lui car il a suffit qu’un illuminé par un geste stupide et gratuit s’illustre de la manière la plus barbare pour que l’exposé de Seddik parte en vrille.

Que peut être dit, quelle excuse peut être avancée, ou quelle explication peut être donnée pour convaincre que l’arabe ou le musulman non seulement inscrit au projet des lumières mais qu’il fut également l‘un des instigateurs de ce projet prodigieux ? Comment convaincre que la culture arabo-musulmane n’a pas enfanté que des assassins, des suicidaires et des obscurantistes de tout acabit ? On peut toujours prétendre que l’on n’a pas besoin du monde. Mais saurait-on rester en dehors de ce monde ou faire l’exception tel que l’a dénoncé un autre penseur non moins illustre (Hammadi Rdisssi)? On peut toujours alléguer que le monde ne nous écoute pas. Mais est ce là une façon de faire entendre sa voix ?

Sincèrement, je ne vois pas pourquoi moi, citoyen lambda, devrais-je répondre des actes d’un pakistanais, d’un afghan ou même d’un algérien, ou être assimilé à ces derniers pour la simple raison que soit disant on partage la même appartenance culturelle ? Il est certes que je partage avec tous être arabe ou musulman des affinités mais je ne crois pas que tous les arabes et tous les musulmans partagent les mêmes valeurs et les mêmes principes. Ce n’est pas une excuse pour se désolidariser mais on m’a toujours inculqué que lorsque je vois mon frère se jeter dans un puits il ne m’est pas imposé de le suivre dans sa folie suicidaire.

Les barbares...

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Piotr Stanczak est un ingénieur polonais âgé de 42 ans. Piotr aurait pu s’appeler Mohamed, Koffi, Kim, Ehud, Paul, Igor ou encore Shivshankar. Il aurait pu être algérien, béninois, coréen, ou islandais… Peut importe son identité et peu importe le nom de son pays natale. Piotr était un être humain ayant droit à la vie comme toi, comme moi et comme tous les mortels qui vivent ici bas. Piotr est un homme ordinaire. Un ingénieur sans histoire, Un mari et un père qui pour des raisons professionnelles a dû se trouver en territoire pakistanais. Il abandonna son pays et sa famille pour offrir à cette dernière les moyens de mieux vivre. Malheureusement pour lui, les « Talibans » pakistanais ont décidé autrement. Piotr, enlevé et séquestré depuis septembre dernier, a été lâchement décapité par ses ravisseurs dernièrement. Des talibans qu’ils se réclament, c'est-à-dire des quémandeurs de sciences, de connaissances… bref de sagesse. Décapiter un être humain voila la sagesse dans toute sa splendeur. Décapiter un être humain comme s’il n’était qu’un misérable animal. Un geste qui nie non seulement la vie mais la dignité aussi. Un geste qui confirme que la lutte contre la barbarie est un chemin très long…

Divagations

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Je ne sais pas pourquoi, mais depuis quelque temps à chaque fois que je vois ou que je pense à Obama, le nouveau maitre de la Maison Blanche, je ne peux m’empêcher de penser à ce film dont Eddie Murphy et Dan Aykroyd partageaient l’affiche : Un fauteuil pour deux. Je reconnais avoir un léger penchant pour la théorie du complot et franchement, après le vœu, l’attente et l’euphorie je me sens comme gagné par un sentiment de doute et de perplexité.

Est-ce Obama le vrai maitre ? Ou est ce qu’il n’est que l’objet d’une machination qui a pour but de nous fait croire que nous avons ce que nous voulons alors qu’en réalité les vrais maitres du monde sont ceux qui ourdissent cette machination ? Le monde est-il aussi libre qu’il le croit ? Ou est ce qu’il n’est qu’une marionnette habilement manipulée par des potentats qui dictent leur volonté à tous et en dépit de tous ?

Je n’arrive pas à expliquer ce sentiment bizarre mais au fond de moi il y a comme une conviction que le monde est un leurre et que les apparences sont trompeuses. Bref, impossible de me dégager de cette ambiance de confusion ou le blanc et le noir ne sont que des nuances du gris.

Habemus Obama

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Comme un bateau en chavire, je zappais d’une chaine d’information à une autre à la recherche d’une bouée à laquelle je pourrais m’accrocher. Une info, une indiscrétion ou même une allusion qui puisse raviver un hypothétique espoir. C’est que depuis plus de trois semaines j’ai perdu le nord et les autres points cardinaux par la même occasion. Les images défilent devant moi en couleurs et en directe. Il y a eu la déclaration du cessez-le-feu, il y a eu l’investiture du 44eme président du pays le plus puissant du monde et il y a eu le sommet arabe (???) et en veux tu en voila… Des événements qui auraient du soulager ma douleur et m’extirper de la mélancolie qui m’a envahi. Bizarrement, je ne sens rien. Je me sens toujours muré dans un silence, une honte, une torpeur. Je me sens coupable d’un crime que mes mains n’ont jamais commis. Je me sens lâche. Si lâche que la trahison de Juda est une puérilité devant ma couardise. J’ai beau me dire que demain sera meilleur qu’hier. Mais ce demain peine à venir et la noirceur de la nuit semble ne pas vouloir se dégager.

Yes he could

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Bush on a rêvé, Obama l’a fait. La secrétaire d’état américaine a changé de nom et de peau. Condee est devenu Hilary et franchement entre nous la différence entre un affreux-américain et un WASP et tellement si infime qu’on ne se rendra pas compte qu’il y a eu un changement dans la politique extérieure américaine. Condee ou Hilary ? Qu’importe la peau ou le nom du moment ou l’une comme l’autre mènent le même combat et logent à la même enseigne. Du coup c’est la diplomatie du pays de l’oncle Sam qui retrouve sa couleur d’origine et qui perpétue surtout un principe constant : cynisme, indifférence, insolence et une hypocrisie proverbiale.

Contemplant attentivement la chose on ne peut s’empêcher de se poser la question suivante : quel intérêt y a-t-il à s’entêter et à lutter pour féminiser la politique puisque les hommes sont capables de faire le sale boulot parfaitement ? Qu’est ce qu’elle chantait déjà elle "Dora l’exploratrice" ? Ah « Yes we di dit ». Eh bien c’est fait. Allez, un autre pour la route et à la santé des vivants morts.


Merci Monsieur Taddei

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France 3 est peut être l’un des derniers remparts contre l’hégémonie propagandiste exercée par les Goebbels sionistes qui ont littéralement investi la majorité absolue des medias occidentaux. Hier, les amateurs des séances de gymnastique intellectuelle nocturne ont pu se régaler en regardant l’émission « Ce soir ou jamais » conduite par l’un des animateurs de télé le plus doué de sa génération, Fréderic Taddei.

Franchement on été loin, très loin même, des faces à faces caricaturaux qu’organisait Thierry Ardisson dans feu « Tout le monde en parle » où il abordait l’épineux sujet du conflit israélo-palestinien en organisant un pseudo débat entre un sioniste rompu à l’art de la rhétorique et du travestissement de l’imposture et un jeune artiste issu de l’émigration dans le souci majeur est de revendiquer une intégration légitime mais déniée plus que la défense d’une cause dont il ne maitrise ni les tenants ni les aboutissants.

Hier soir, les invités de Fréderic Taddei étaient : Alexandre Adler, Tariq Ramadan, Stéphane Hessel, Elias Sambar, Gil Mihaeli et Alain Dieckhoff. Autant dire que le débat était d’une qualité absolue. En face du cynisme insolite et déroutant des défenseurs de la cause israélienne qui sont capables de mettre leur brillance et leur intelligence au service de l’ineffable, on a vu la pondération des défenseurs de la cause palestinienne. Il est vrai qu’à l’inverse des avocats du diable qui ont maintenu une attitude de marbre en arguant en faveur de la légitimité de « l’offensive » israélienne, les interventions des deux orateurs pro-palestiniens étaient parfois empreintes d’une émotivité apparente. Cependant, comment ne pas être ému devant une actualité macabre encore chaude et encline à s’alourdir en statistiques et en gravite.

Bref le débat a été intéressant au plus haut degré et les spectateurs ont pu entendre un autre son de cloche différent de l’intoxication servi a longueur de journée par les autres medias audiovisuels français. Merci Monsieur Taddei.

Pour en savoir plus : http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/index-fr.php?page=emission&id_rubrique=506

Liar, Liar

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Supposons qu’une famille, pour une raison ou pour une autre, a du déménager vers un nouveau quartier. Cette famille, par le hasard des choses, s’est trouvée être l’occupante de la plus belle et la plus spacieuse maison du quartier. Supposons maintenant que parmi les voisins il y a une bande de désœuvrés, qu’on peut appeler des voyous, des vauriens, des canailles…, peut importe, qui par bêtise, par envie, ou par inconscience se sont mit dans la tête la très mauvaise idée de lancer des pierres sur les nouveaux occupants de la maison. C’est pénible comme situation n’est ce pas. Se trouver l’objet d’un lynchage quotidien n’est pas une chose agréable. Mais est-ce cela une raison suffisante pour que le nouveau maitre des lieux, tout exaspéré et tout irrité qu’il soit, décide de riposter à ces pratiques vexatoires en sortant son fusil et en flinguant à l’aveuglette toute la bande des voyous ainsi que tous les passants, ces derniers rentrant dans le concept des dommages collatéraux, s’estimant avec tout le naturel du monde exerçant son droit à la légitime défense pour sa famille et pour sa propre personne ? Cela ne se fait pas n’est ce pas ? Même pas dans les pays les plus reculés en matière de droit, de loi et de civisme.

Ce qui se passe au moyen orient ces deniers jours ressemble plus au moins à cette métaphore. Une bande de désespérés, d’assoiffés, d’affamés, d’isolés qui tente par tout les moyens de se libérer de la chape de plomb qui les enfonce chaque jour un peu plus dans une misère étouffante. En face d’eux se tient prête une machine de guerre qui n’attend que le premier signale pour se mettre en œuvre et déployer tout l’étendu de sa puissance dévastatrice. Une réponse toute somme disproportionnée qu’on ne peut pas ne pas s’en apercevoir á moins que l’on a une poutre dans l’œil.

Et pourtant certains medias cette poutre ils l’ont ou ils essayent de se la mettre. Ces le cas des medias occidentaux par exemple. L’attitude foncièrement biaisée de ces derniers est déroutante. Ils ont beau se réclamer libres et objectifs, cela n’empêche que leur couverture des faits et leur approche pour traiter le sujet est fortement imbibée d’une impartialité sournoise. Tout est confectionné et présenté de façon à ce que l’opinion publique ne sorte qu’avec l’idée suivante : c’est vrai qu’il y a un drame mais c’est le Hamas qui est le premier et l’unique responsable de tout cette tragédie. Si l’on parle des centaines de morts et des milliers de blessés du coté palestinien s’est surtout pour en faire un simple détail anecdotique qui parait insignifiant devant la réelle peur et l’abominable sentiment d’insécurité qu’expérimentent les pauvres israéliens. Les maitres penseurs et défenseurs du peuple israélien ont su mobiliser ces medias et les convertir en un relais pour diffuser et surtout convaincre de la sincérité d’une justification et d’une légitimité qui en terme d’insolence et de grossièreté n’a rien d’équivalent.

Pire encore. Le mensonge, martelé à longueur de journée, a fini par devenir une certitude, une conviction, un fait incontestable. L’opinion publique occidentale s’émeut devant tant de massacre et tant de sang mais elle est indulgente, elle comprend la réaction des israéliens et approuve leurs efforts pour instaurer la paix et la sécurité dans la zone.

Ne dit on pas que plus le mensonge est gros plus les gens vont y croire ? Goebbels, l’auteur de cette maxime, en savait quelque chose puisqu’il n’était que le ministre de la propagande du III Reich.

FILISTINI ANA

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Vous pouvez tout détruire, tout dévaster
Ma maison, mon école et même la place du marché
Vous pouvez tout prendre, tout arracher
Le figuier, l’olivier et même le dernier palmier
Vous pouvez tout cacher, tout effacer
Mais palestinien je suis né et palestinien je mourrai

Vous pouvez tout saisir, tout confisquer
Mes biens, ma terre et même mes papiers
Vous pouvez tout faucher, tout renverser
Mon blé, mon orge et même mon café
Vous pouvez tout rompre, tout gommer
Mais mes souvenirs resteront à jamais graver

Vous pouvez dans ma demeure vous installer
Vos photos et croyances sur ses murs accrocher
Vous pouvez sur mon lit sommeiller
Rire de vos massacres sur mon canapé
Mais mes racines y seront pour toujours plantés
Et de la clé jamais vous ne vous approprierez

Vous pouvez toujours mentir, tout falsifier
Les livres d’histoire, les manuels scolaires et les fichiers
Vous pouvez tout refondre tout modifier
Les murs, les rues et mêmes les anciens sentiers
Vous pouvez même prétendre que je suis votre geôlier
Qu’importe, puisque le mensonge ne vous est pas aussi grossier

Vous pouvez vous délecter de vos atrocités
Boire et danser sur les glas de nos fatalités
Vous pouvez vous croire dans une mare de félicité
Victorieux, symboles de la force et de la beauté
Mais sachez que vous n’avez point d’identité
Au passé comme au présent et pour l’éternité