Ali Bannour sur RTCI

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Ali Bannour déclare avoir de nombreuses idoles. Lui par contre est l’une des miennes. Cet homme au parcours étonnant, à en croire ce que pensent et disent de lui des gens de son village natale, a été l’invité d’une émission radiophonique sur RTCI hier après-midi animée par Mehdi Kattou ( ?) si je ne m’abuse. Si je publie ce post ce n’est pas pour parler de Sidi Ali Bannour. Je le fais simplement pour réagir à propos de la façon dont l’entretien entre l’acteur artiste et l’animateur de la Radio s’est déroulée. Mehdi est sûrement un projet d’animateur de radio prometteur. Il a eu l’occasion de briller lors de la couverture du Championnat du monde de Handball et puis il a réalisé des interviews avec des figures du monde sportif avec brio. Je ne sais pas combien de fois il a interviewer des gens du monde de la culture. Mais sa prestation d’hier a été par des moments insoutenable. Non seulement ses questions trahissaient un déficit flagrant de connaissances sur le monde du théâtre et du septième art locaux, mais son ton était à la limite de l’agressivité. Je ne sais pas si on devrait mettre cela sur le compte des aléas du direct, mais Mehdi doit savoir que la personne interviewée est avant tout un invité avec tout ce que ce mot suppose (courtoisie, mise à l’aise…). Etre enthousiaste c’est bien mais cela ne doit en aucun cas tourner à l’impulsivité et Mehdi est quasiment tombé dedans en interviewant Ali Bannour. N’eusse été le calme, la pondération et la délicatesse de Ali Bannour, je crois que l’émission aurait tournée au vinaigre. Je propose à Mehdi, qui reste l’un des meilleurs espoirs en animation radiophonique, de réécouter son émission et d’en tirer les conclusions objectivement pour ne pas refaire ce genre d’erreurs qui peuvent causer parfois un tort préjudiciable.

L'Afrique du Nord est la nouvelle cible de l'Eglise ?

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Je ne sais dire s’il s’agit d’une pure coïncidence ou bien d’une manipulation tramée par quelques forces occultes, mais en l’espace de quelques jours j’ai prit part ou j’ai été témoin de plusieurs discussions ou il été question d’un phénomène énigmatique qui est devenu le sujet d’actualité des soirées estivales entre amis. Ce sujet est la conversion de tunisiens au christianisme. Il est indéniablement vrai que la Tunisie avant d’être une « terre d’Islam » a été tour à tour païenne, juive et chrétienne jusqu'à la conquête des arabes qui a marqué l’islamisation peut être progressive mais manifestement irréversible des tunisiens et de tous les habitants de la zone du Magreb. A ce point, il faudrait peut être préciser que seuls les juifs ont résisté aux vents et aux marées maintenant leur culture, leurs traditions et leur foi. Pour ce qui est de la présence chrétienne sur le sol tunisien, personnellement, à part les tunisiens d’origines maltaises, italiennes ou françaises je ne connais qu’un seul cas d’une famille tunisienne qui est chrétienne et dont les membres portent tous des noms arabes. Mais même si je ne peux pas être affirmatif à cent pour cent sur les origines de cette famille, je sais qu’au moins une grande mère dans cette famille portait un prénom européen. Pour revenir un peu à notre sujet, les participants à ces discussions ont évoqué la présence de missionnaires évangélistes sur le sol tunisien, l’exercice de pressions financières sur des pauvres, les promesses d’un avenir meilleur… bref que des supputations et rien de concret ou de tangible. S’agit-il d’une conversion spontanée et désintéressée émanant d’une quête spirituelle sincère ? S’agit-il d’un phénomène de mode ou tout simplement d’un canular ? Pourquoi pendant une présence française de plus de 70 ans en Afrique du Nord, la colonisation a récolté un échec fracassant dans l’évangélisation des nord africains et ce malgré les efforts considérables de l’Eglise alors qu’aujourd’hui et sans raisons apparentes des tunisiens, des algériens et des marocains choisissent délibérément d’embrasser la foi de Jésus ? Intrigué et insatisfait des faits et explications présentées, j’ai fait un petit tour sur Internet pour voir si je pouvait tombé sur un article ou une étude intéressante sur le sujet. De mes recherches il en ressort que tant la Tunisie, comme l’Algérie et le Maroc, ces trois pays sont touchés indistinctement par ce phénomène. L’Algérie, pays déchiré et ou règne la confusion, la marginalisation et le chaos, la conversion au christianisme peut paraître explicable du moment ou les bébés sont égorgés et les femmes éventrées au nom de l’Islam. Mais, Les raisons qui poussent les tunisiens et les marocains à trouver le salut de leurs âmes grâce au Christ sont sûrement différentes. En l’absence d’un prosélytisme affiché de l’église, l’apparition de ces anciens musulmans convertit au christianisme intrigue. Apostrophé sur ce sujet, Paul Geers un père blanc qui connaît très bien la Tunisie pour y vivre depuis plus de 50 ans, a déclaré que le regain d’intérêt des tunisiens, en particulier, et des nord africains, en général, pour le christianisme et pour l’église s’expliquerait par la (re)découverte de la foi de Jésus à travers les émissions religieuses à la radio (RMC) et à la télévision (Miracle, Sat 7, Al Hayat…). Je voudrais bien croire à sa thèse et j’aimerais bien, aussi, croire en l’authenticité de ces conversions. Je voudrais surtout ne pas voir en ce phénomène une manière de se rapprocher de l’occident analogue ou parallèle aux « mariage d’amour » entre des nord africains de 20 et 30 ans avec des européennes de 60 ans et plus. Comme je ne dispose pas de preuves ni la certitude qu’il y a anguilles sous roche, je vous laisse le choix de faire votre propre jugement sur ce sujet.

Ben Harper

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Je voudrais proposer le clip suivant à Big Trap Boy, Abdou (s'il est encore dans les parages), la Marsoise, Adib, Sonya, Skydancer, Karim ben Amor, Samsoun, Nadia from Tunis,... tout en espérant qu'ils et elles aimeront bien

Gad et La presse de Tunisie

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Mme Samira Dami est sans doute aucune l’une des meilleurs critiques que compte le paysage de la presse écrite tunisien (bien qu’en réalité les critiques littéraires et artistiques en Tunisie ne sont pas aussi nombreux qu’on ne le pense et qu’une grande partie de ceux qui exercent se métier s’improvisent comme tel sans l’être vraiment). Cette grande dame qui jouie du respect de tous ces lecteurs a publié une note sur Gad et sur son spectacle présenté au festival de Carthage d’une sévérité surprenante au grand daim de la majorité des gens qui l’ont lu. Son article avait des apparences d’un règlement de compte dans les plus strictes règles de l’art plus qu’une critique objective du spectacle et des aptitudes artistiques et humoristiques de Gad. En lisant l’article, publié sur « La Presse » de ce jeudi 9 aout, on a eu, ou plus exactement, j’ai eu l’impression que Mme Dami a fait du cas Gad une affaire personnelle tellement le ton était à l’agression et avait des allures d’une chasse à l’homme. Franchement, je lisais l’article et j’avais la sensation d’être devant un abattoir, un massacre à la tronçonneuse, ce n’était pas un exercice de critique mais un vrai procès.
Je dois reconnaître que je ne suis pas un spécialiste pour pouvoir juger les prestations artistiques de Gad mais je ne crois pas qu’il ait put drainer 12000 spectateurs et encore plus qui sont restés sur le faim rien que parce que ce dernier est charmant. Le coté charme a surement aidé Gad à faire son chemin dans le showbiz mais je ne crois pas qu’il a mérité la place qu’il occupe que grâce à cela… Pour finir je voudrais signaler deux choses : Mme Dami a été récemment décorée. J’espère que son article ou plus exactement son attaque frontale contre Gad n’a rien à avoir avec cette distinction ; car si elle se sent redevable de quelque chose envers son « bienfaiteur », en lynchant Gad elle s’est trompée de cible… La deuxième remarque se réfère au titre choisi par les critiques de « La Presse » pour couvrir le spectacle de Gad : Des kamias on n’est pas sorti, repris par Mme Dami. Ce titre en lui-même est révélateur de la nature de culture qui distingue nos critiques…

Neuf moi(s) aussi et plus...

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Voila, après une absence forcée, due non pas à un départ pour des vacances, bien que je les mérite amplement, mais à un heureux événement qui est venu égayer mon petit foyer, je suis ravi de reprendre le blogging. Eh oui, ma femme vient de mettre au monde notre deuxième enfant et si je rédige le présent post ce n’est pas pour faire une annonce de faire-part afin que vous m’exprimiez vos félicitations, bien que vos vœux m’iront droit au cœur, mais pour vous parler d’une étrange expérience et de sentiments curieux que j’ai vécu lors des deux grossesses de ma femme. Il semblerait que le stress de la grossesse est un syndrome assez courant chez la femme et c’est une chose apparemment normale. Mais, je n’ai jamais entendu l’un de mes proches ou de mes copains dire que lui aussi a souffert pendant la grossesse de sa femme. Lorsque mon épouse est tombée enceinte de notre premier enfant, bien que tous les deux nous étions sûrs et certains de cette grossesse, il a suffit que l’annonce nous soit faite officiellement par le gynéco pour que ma femme subisse un changement de comportement radical au point que je n’arrivais plus à la reconnaître. Bizarrement, moi aussi je commençais à me sentir un peu perturbé. Je dormais très mal la nuit et je n’arrêtais pas de me posais un tas de questions. Ce que je me posais comme questions ce n’était pas du genre si le bébé va être une fille ou un garçon, s’il sera brun ou blond, s’il aura les yeux vert ou noisette… Non ce qui m’inquiétait c’était de savoir si notre bébé allait naitre entier, s’il aura ses deux mains, ses deux pieds, ses dix doigts, pas un de moins mais pas un de plus non plus... En un mot, je flippais pour savoir si notre enfant allait venir à ce monde avec ou sans handicap physique. Ce n’est pas que je ne voulais pas d’un enfant handicapé. Je suis sur et certain que si j’avais eu un enfant avec une mutilation quelconque je l’aurais aimé autant et même plus qu’un enfant « normalement » constitué. Mais soyons sincère, le regard de la société et sévère et même si ma femme et moi aurions fait tout pour faire sentir à cet enfant qu’il est « normal », une fois dehors, les regards ne seront plus pareilles. Et puis, il y a la question de savoir si par la suite l’enfant acceptera ou pas son statut. Je disais donc que pendant toute la période de grossesse de ma femme ni les échographies ni les assurances du gynéco n’arrivaient à me tranquilliser. Et puis arriva le jour de l’accouchement et là encore plus de stress et plus d’inquiétude : accouchement normal ou sera-t-on obligé de faire une césarienne ? Ma femme va-t-elle souffrir ? Tout ce passera bien ?... Je n’ai sentit de soulagement que le jour de la naissance lorsque j’ai pu voir de mes propres yeux que l’enfant était physiquement « normal » et sa mère indemne à coté de lui. Puis commencèrent des inquiétudes d’autre type. Est-ce que le bébé verra ? Est-ce qu’il entendra ? Est-ce qu’il parlera ? Est-ce qu’il marchera… J’ai cru que ce genre d’inquiétudes était dues au fait qu’il s’agissait d’une première expérience, mais les mêmes sentiments se sont fait plus insistants lors de toute la deuxième grossesse de ma femme.