Quand HHarry rencontre Sally

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Selon l’adage bien connu, le hasard fait toujours bien les choses. Pas plus tard que jeudi après-midi, j’ai eu le bonheur de vérifier le bien fondant de cette maxime non à mes dépends bien évidemment mais plutôt à mon plus grand bonheur. C’est qu’au départ, ma fin de journée s’annonçait pénible vu que pour des raisons professionnelles j’ai du quitter mon boulot vers dix-huit heures, une situation pas trop agréable pour un premier juillet où tout le monde (ou presque) découvre avec soulagement les biens faits de la séance unique. Sur le chemin du retour, j’ai eu la fortuite idée d’allumer la radio dans une quête improbable de tomber sur quelque chose qui puisse me faire oublier les affres du trajet et surtout la fatigue de la journée. Quelle fut ma surprise, en me branchant sur RTCI, de tomber pile poil sur l’émission radiophonique de Habib Belaid « Plein cap ». Je ne sais pas s’il s’agissait d’une reprise (bien que je soupçonne que c’est fortement le cas) d’anciennes émissions ou bien d’une nouvelle série de ce « talk culturel » dont seul le grand Habib connait les secrets. Toujours est-il que la joie inespérée de retrouver Habib sur les ondes s’est transformé en un moment euphorique à la découverte de l’identité de l’invité de Habib qui n’était ni plus ni moins que l’affable et l’inénarrable Adem Fethi.

Ce qui devait être une corvée, s’est miraculeusement transformée en une agréable balade. Installé confortablement, conduisant paisiblement, je me délectais à l’écoute de cet entretien qui met face à face deux maitres qui excellent chacun à sa façon et dans son domaine. Jai suivi le débat de bout en bout avec la solennité et le respect qu’imposent ses protagonistes. Tout le long de l’entretien, j’essayais d’imaginer les têtes que faisaient Habib et Adem et je les enviais tous les deux : l’un pour avoir comme interviewer un certain Habib Belaid et l’autre pour avoir devant lui l’un des homme de lettes, si ce n’est l’homme de lettre, le plus prodigieux de la scène culturelle contemporaine.

A Habib comme à Adem qu’ils trouvent ici l’expression de ma gratitude pour ce moment de pur bonheur.