Quand HHarry rencontre Sally

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Selon l’adage bien connu, le hasard fait toujours bien les choses. Pas plus tard que jeudi après-midi, j’ai eu le bonheur de vérifier le bien fondant de cette maxime non à mes dépends bien évidemment mais plutôt à mon plus grand bonheur. C’est qu’au départ, ma fin de journée s’annonçait pénible vu que pour des raisons professionnelles j’ai du quitter mon boulot vers dix-huit heures, une situation pas trop agréable pour un premier juillet où tout le monde (ou presque) découvre avec soulagement les biens faits de la séance unique. Sur le chemin du retour, j’ai eu la fortuite idée d’allumer la radio dans une quête improbable de tomber sur quelque chose qui puisse me faire oublier les affres du trajet et surtout la fatigue de la journée. Quelle fut ma surprise, en me branchant sur RTCI, de tomber pile poil sur l’émission radiophonique de Habib Belaid « Plein cap ». Je ne sais pas s’il s’agissait d’une reprise (bien que je soupçonne que c’est fortement le cas) d’anciennes émissions ou bien d’une nouvelle série de ce « talk culturel » dont seul le grand Habib connait les secrets. Toujours est-il que la joie inespérée de retrouver Habib sur les ondes s’est transformé en un moment euphorique à la découverte de l’identité de l’invité de Habib qui n’était ni plus ni moins que l’affable et l’inénarrable Adem Fethi.

Ce qui devait être une corvée, s’est miraculeusement transformée en une agréable balade. Installé confortablement, conduisant paisiblement, je me délectais à l’écoute de cet entretien qui met face à face deux maitres qui excellent chacun à sa façon et dans son domaine. Jai suivi le débat de bout en bout avec la solennité et le respect qu’imposent ses protagonistes. Tout le long de l’entretien, j’essayais d’imaginer les têtes que faisaient Habib et Adem et je les enviais tous les deux : l’un pour avoir comme interviewer un certain Habib Belaid et l’autre pour avoir devant lui l’un des homme de lettes, si ce n’est l’homme de lettre, le plus prodigieux de la scène culturelle contemporaine.

A Habib comme à Adem qu’ils trouvent ici l’expression de ma gratitude pour ce moment de pur bonheur.

الخفافيش و ما أدراك مالخفافيش

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الخفافيش و ما أدراك مالخفافيش

لا هي عصافر و لا هي جرابع بالريش

بعابص كبار طفيليات في الظلام تعيش

عقول عاقمة أفكار ما تضنيش

أرهاط جروشة تاكل و تخرا تهدّم ما تبنيش

أمخاخ معتوهة تخمام فكارن و بزاويش

مطابق محلولة تجتر في علم و فقه الدراويش

ريح صرصار تهبّ تهزها و ما تولّيش

زعمه ربّي ما يعطي الفول كان للي ما عندو زروس ؟

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Hamdi Meddeb est certainement l’une des personnalités tunisiennes les plus médiatisées, sur la scène locale cela s’entend. Sa médiatisation aurait pu être édifiante à plus d’un titre si elle avait été centrée sur le parcours atypique de cet entrepreneur hors paire qui, avec quelques « happy few » a réussit à construire un véritable empire industriel en partant de zéro. En effet, Hamdi Meddeb n’est autre que le président du groupe « Délice - Danone », l’un, si ce n’est le fleuron de l’industrie agro-alimentaire en Tunisie.

Heureusement pour lui, mais malheureusement pour certains autres, Hamdi Meddeb porte la double casquette d’être à la fois le patron de « Délice – Danone » et le patron de l’espérance sportive de Tunis, EST ou la Mkachkha pour les intimes. Et c’est justement la sur-médiatisation de Meddeb en tant que Président de l’EST qui me dérange. Déranger c’est si peu dire. Car je n’arrive pas à m’expliquer comment est-ce possible que l’on ne retienne de Hamdi Meddeb que le fait qu’il soit Président de l’EST.

Depuis quelque temps et avec une certaine complicité flagrante d’un groupe de presse acquis à la cause sang et or, Meddeb enchainait les interviews, l’une derrière l’autre, non pour parler de ces choix, de sa stratégie, de ses ambitions... pour l’Esperance, mais pour dire son amertume, sa déception et son dépit envers l’ingratitude et la trahison. Puis il a cessé de le faire. Non pas que les choses se sont arrangées pour lui mais tout simplement parce qu’un comité de journalistes s’est chargé de transmettre son aigreur à sa place.

Je ne sais pas si vous vous rendez compte de l’ampleur de l’aberration, mais pour moi le cas de Meddeb me pousse à la consternation. Voila un homme à la tête d’une entreprise qui emploi des milliers de personnes dont quelques centaines d’ingénieurs, de génitiens, de diplômés de grande écoles et plus encore… Voila un homme à la tête d’une entreprise qui génère quotidiennement des millions de dinars. Un homme qui a mis en place une force économique qui innove et s’innove chaque jour que le bon dieu fait. Eh bien au lieu qu’on nous parle de cette expérience, on préfère nous parler de cuirs arrondis et de transversales frustrantes.

Je ne sais pas pour vous, mais moi personnellement j’aurais donné de l’argent pour côtoyer des gens qu’on considère comme membres de l’élite tunisienne et dont quelques uns travaillent pour monsieur Meddeb. Monsieur Meddeb, lui, a préféré fuir tout ce beau monde pour s’acoquiner avec ga3bout, Zarbout, El 7alle9, el 7ajjem, el zazzar, el mregzi… et la liste des « bendirmen » est longue. L’insolent dans cette histoire c’est que pour ce faire Meddeb paye en monnaie trébuchante. On parle de sommes indécentes à prononcer.

Pour justifier tout cela, on parle volontairement de mécénat. Et dire qu’il fut un temps ou le mécénat servait à financer l’art, la culture, l’éducation… enfin tout ce qui contribue à élever autant que ce peut le niveau d’instruction. Aujourd’hui, le mécénat, version Meddeb, Bousbi3 et autre, sert à se frayer un chemin pour fréquenter le « peuple » du ballon rond dont le QI, pour reprendre une formule employée par Pierre Desproges, rarement dépasse la température anale.

Neuneu mousse qui rit

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 Nana Mouskouri, pour les néophytes on rappelle qu’il s’agit d’une chanteuse et non d’un nouveau model de serviette hygiénique, a décidé de faire don de sa retraite d’eurodéputée à sa patrie, une initiative qu’elle a présentée comme son geste personnel pour aider son pays à traverser la crise qui secoue la Grèce en ce moment.

Quel geste noble, quelle générosité, quelle preuve de solidarité… j’ai les larmes aux yeux. Tous les medias du monde entier ont mit au devant ce geste magnanime. Pour ne pas demeurer en reste, les journaux locaux ont cru bon mettre de leur zèle eux aussi dans cette affaire tout en profitant de l’occasion pour nous donner, ou plutôt donner à leurs lecteurs, une leçon de patriotisme, étant donné que le patriotisme de nos jours est un thème en vogue et qu’il est préférable voire fortement recommander de le mélanger à toutes les sauces et même toutes les farces.

Et voila donc nos scribouillards se donner à cœur joie à une œuvre d’exaltation et de glorification d’un acte qui, à bien y voir, serait tout aussi creux et faux que son auteur. Car, à ses journaleux, il leur a échappé comme d’habitude le soin de creuser un peu plus dans cette histoire à la con. Personne ne s’est demandé pourquoi Nana réside en Suisse et non en Grèce. Parce que le pays des helvètes et plus beau que celui de helléniques ? Pour fuir la canicule (c’est vrai que c’est derniers temps ça fait des ravages parmi la population âgée) et profiter de la fraicheur des neiges ? Personne ne s’est étonné du fait que la Mouskouri touche une retraite pour un mandat de député alors qu’elle est l’une des 100 premières fortunes de « la Suisse »? Pour aider vraiment son pays elle aurait mieux fait de donner un concert et de destiner les recettes à la Grèce et discrètement SVP.




Fadhel Jaibi et Taoufik Jebali sont-ils des traitres ?

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Que la majorité de nos pseudos journalistes soient des médiocrités patentes, cela n’est ni une nouveauté ni une trouvaille qui vaut un quelconque mérite. Les sottises débitées à longueurs de colonnes ne suscitent plus ni étonnement ni consternation. Et les bourdes, conscientes et non, commises par la horde de journaleux qui officient dans notre presse (de caniveaux quand ce n’est pas une caisse de résonance pour la langue de bois), ne se comptent plus et ne rentrent plus dans l’ordre des choses insolites. Cela est devenu la règle et le professionnalisme, la rigueur et la probité sont l’exception.

Par contre, quand des personnes supposées être des membres de l’intelligentsia tunisienne tombent dans la logorrhée (une diarrhée par voie orale) d’un scribouillard qui se prend pour une lumière cela incite à se poser des sérieuses questions.

Je me pose de sérieuses questions depuis que mon ami Tarek Kahlaoui, d’habitude très pointilleux dans ses écrits et ses interventions, a reprit un article signé de « la plume » mal inspirée d’un certain Bassoumi Chokri ( http://www.facebook.com/note.php?note_id=263023105311&id=1511773313&ref=mf ), sensé être publié sur les colonnes du journal « Achourouk » et qui a été (fort heureusement d’ailleurs) censuré. En procédant ainsi, j’ai eu comme l’impression que Tarek, et là j’espère que je suis entrain de faire fausse route, rejoint le sentiment de l’auteur censuré en exprimant son étonnement et son incompréhension des raisons qui ont poussé le journal à ne pas publier l’article incriminé.

Je suis étonné que mon ami Tarek soit étonné. Moi aussi je ne comprends pas les raisons pour les quelles Tarek s’étonne. Est-ce pour le principe de la liberté d’expression ? Est-ce pour le principe de la liberté de diffamation ? Ou est-ce que tout cela rentre dans le débat général du patriotisme, identité, esprit communautaire… et tout le tralala qui va avec, chose qui à mon avis sied mal à quelqu’un dont le choix a été de faire sa vie et celle de sa famille dans un pays dont les valeurs sont le moins qu’on puisse dire différentes de celles de son pays d’origine.

De quoi s’étonne Tarek ? Du fait qu’on ait ignoré (plus approprié à mon avis que censuré) un supposé journaliste qui fait confusion entre trois concepts, certes ayant une consonance terminologique similaire, mais tout à fait distinctes l’une de l’autre ?

Voyons voir de prés de quoi il s’agit. L’auteur de « l’article » censuré, se demande, dans un ton d’indignation et d’amertume, pour quelles raisons quelques personnalités de la scène culturelle tunisienne ont été décorées par le Ministre de la Culture français, Fréderic Mitterrand. Il tranche que si cela a été fait c’est qu’il y a anguille(s) sous roche. Et que si les récipiendaires ont acceptés c’est qu’ils sont complices et même un brin traitres.

Que le journaliste s’étonne des choses cela est tout à fait légitime et l’une des conditions essentielles pour l’exercice de sa vocation. Mais quand il taxe ceux qui ont été décorés de « légionnaires » (au sens historique du mot et non au sens légal), l’affaire prend une toute autre tournure et tombe même sous le coup de la loi. En effet, notre ami « journaliste » a cru faussement que nos artistes et intellectuels décorés ont reçu la « Légion d’honneur ». Puis, partant de la définition de seulement la première partie de l’expression il a fait un raccourci pour aboutir à la conclusion que les artistes et intellectuels décorés sont des légionnaires tout comme ceux qui s’enrôlèrent dans la « Légion étrangère ».

Le « journaliste » aurait du faire des recherches très simples pour comprendre que la particule « Légion » n’a pas la même signification quand elle est employée devant le mot « honneur » que quand elle est employée devant le terme « Etrangère » ou « Républicaine » ou autre… Secundo, les Jaibi, Jebali et compagnie ont reçu les insignes de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, une distinction (
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_des_Arts_et_des_Lettres) dont les critères et les motifs de concession sont fondamentalement différentes de ceux exigés pour une « Légion d’Honneur » (http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9gion_d'honneur). Ceci fait d’eux des personnes à qui on a reconnu leur immense talent et leur sens de créativité et non des légionnaires ni dans le sens péjoratif ni dans le sens bienveillant du terme. Au contraire, cela a remédié à une injustice et une absence d’une reconnaissance nationale, une reconnaissance qui tarde à venir et qui probablement ne viendra pas eu égard au caractère polémique des intéressés.

Que notre journaliste circonspect donc, et notre ami Tarek, au cas où il partage le raisonnement du premier, se rassurent. Il n’y a aucun processus de bastardisation dans l’affaire. Il y a certainement de la complaisance et j’aurais mieux accepté que l’on se pose des questions sur les vrais mérites de certaines des personnes décorées. Mais de la à mettre en doute la valeur artistique d’un Jaibi ou d’un Jebali… et d’insinuer un déficit de fibre patriotique chez ces gens qui sont notre mémoire, notre identité et nos ambassadeurs, c’est là un pas qui n’aurait pas du être franchi.

Le ridicule tue encore et toujours

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Des médecins tunisiens, experts en sexe et en sexologie, en conclave à Sousse, sont arrivés, après deux jours d’intenses débats scientifiques, à la conclusion suivante : il faut légaliser la vente de la pilule bleue en Tunisie. Plus vite ça sera fait, mieux ça sera. Cela ne peut être que bénéfique avec la bénédiction-garantie de nos saints guérisseurs. Soucieux de la bonne santé de nos pouls et agissant en derniers remparts pour la sauvegarde de nos mœurs, nos chers « soigneurs » déclarèrent que la pilule bleu pourrait sauver l’honneur de plus de 40% des hommes tunisiens et éviter à la société 60% des divorces proclamés chaque année !!! (Congrès scientifique je vous disais).

Pou en rajouter une couche, lui qui en art de couchage est devenu expert, le rédacteur en chef du journal « Le Temps » (suivez mon regard), a clamé haut et fort et sans vergogne aucune que la société tunisienne souffre d’un déficit flagrant de procréation (???). Le Viagra, « pilule pourceptive » (la formule dénotant d’un humour à deux balles est de lui) serait la solution indispensable pour remédier à ce drame socio-sexuel qui menace « l’homotunisianus » d’une extinction imminente. Voila un échantillon du journalisme professionnel et responsable qu’on veut promouvoir dans ce pays, pendu par un rédacteur en chef de surcroit.

Donc, le Viagra est nécessaire pour le tunisien non pour bander comme le réclament tous les sujets des sociétés occidentales en quête d’un prolongement virtuel de l’activité sexuelle, mais pour pouvoir donner vie à des rejetons (et moi qui me posais des questions sur l’origine des hommes bleus. Et bien il se peut que là je tiens la réponse, et par la même occasion peut être aussi que je suis tombé sur le maillon manquant que cherchait Darwin). Ce n’est pas pour remédier à une détresse libidinale que le tunisien à besoin du pouvoir « magique » du viagra. Non, son souci principal est d’éviter que sa partenaire n’aille se faire « empalée » par un phallus dont la rectitude est encore de vigueur et sauver ainsi sans foyer d’un drame inéluctable et sa dignité d’un affront impérissable.

Voila ce que pensent nos médecins des bienfaits du Viagra, confortés en cela par nos journaleux les plus talentueux. Alors messieurs, vous qui tenez désespérément à votre virilité, vous qui vous vous demander comment on fait un bébé, atténuez vos craintes, les renforts arrivent.