Stupidité quand tu nous tiens !

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Nul ne peut mettre en doute le caractère sacré de la liberté d’expression. A priori, tout un chacun a le droit de s’exprimer sur ce que bon lui semble, dans les termes qui lui semblent conformes à sa pensée. Tant que les propos relèvent du domaine personnel et restreint, cela ne peut en aucun cas constituer une entrave à la liberté dans son sens absolu. Cependant, liberté d’expression n’est pas forcement synonyme de liberté de diffusion ou de publication. Car du moment où des propos sont publiés, ils cessent d’être du domaine personnel pour entrer dans le cadre de la chose publique. Et quand on est dans cette situation précise il faut faire attention à ce que l’on dit, car on ne peut pas se permettre de confondre la liberté d’expression avec la liberté de médire, ou de dénigrer ou encore d’insulter…

Confondre les deux libertés et un piège dans lequel on peut tomber souvent si l’on ne fait pas attention à certaines subtilités et récemment « Tunisnews » a été victime de ce genre de piège. Les gens de “Tunisnews”, malgré l’effort considérable qu’ils consentent pour offrir une information “différentes” à leurs lecteurs, peuvent parfois commettre une inadvertance. Dans la partie arabe de leur édition du 20 avril, ils ont repris un article, publié précédemment par le site “Sabil on line” et qui est une sorte de lettre ouverte signée par un ancien détenu politique adressée au Président de la République.

Ce n’est pas le contenu de la lettre, à la hauteur de la petitesse de son auteur d’ailleurs, le sujet de ma note mais plutôt un extrait de cette lettre que je vais traduire en essayant d’être le plus fidele possible à l’esprit et au contenu de la phrase en question :

« … ce n’et pas le droit à la candidature aux présidentielles de 2009 que réclame. Ce droit est peut être accessible à un « esclave » noir vivant sous un régime démocratique régie par la justice et l’égalité et réglé par les institutions, mais pour un citoyen libre vivant dans un pays… ce droit ne peut être qu’une forme de mirage »…

Dans le texte original, l’auteur emploi le terme « 3abd » qui peut être traduit aussi par « un être » ou « un homme » et donc le choix du terme « esclave » dans la traduction peut s’avérer une appréciation erronée. J’avoue que, comme vous, j’ai longtemps hésité avant de me décider pour le choix du mot esclave. Mais je ne pouvais comprendre le sens de la phrase autrement. Je m’explique. L’auteur formule dans ses propos une parallèle entre deux notions différentes opposant une situation à une autre et une condition à une autre. Si dans ces mêmes propos il se définie lui-même comme un citoyen (sous-entendez être) libre, par déduction à un être libre on ne peut opposer qu’un être non libre, c'est-à-dire un esclave. Cela respectera la cohérence des propos articulés sur une logique de dualité : démocratie-dictature, justice-injustice…

Il ne faut pas être un expert en terminologie pour deviner que derrière l’auteur de la lettre qui se présente comme un ex prisonnier politique, se cache l’identité d’un islamiste. Il suffit pour cela de constater la littérature et le vocabulaire employés. On peut comprendre son amertume et on peut aussi considérer ses propos comme un lapsus. Mais dans ce cas ça sera un lapsus révélateur qui confirme que parmi les islamistes il y a une bonne majorité qui continue à penser que certaines choses, que nous autres on croyait désuètes et tranchées définitivement, sont encore en vigueur puisqu’il n’y a eu jamais un texte coranique (seul critère valable pour cette catégorie de gens) pour les abrogés. Et c’est la que le problème se pose. Car si ce brave monsieur n’a pas compris que dans sa religion il n’y a point de différence entre un arabe et un non arabe sauf en degrés de piété, et que pour lui l’esclavagisme est un droit n’ayant jamais été aboli par le bon dieu, alors toutes les autres questions polémiques en suspens le sont aussi. Ce qui en d’autres termes veut dire que plus de 14 siècles après Mohamed on n’est pas encore sorti de l’auberge…

Mensonge premedité

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Les habitants de Mornag se réveillèrent tôt ce matin sous le choc d’un accident tragique qui couta la vie à plus d’une dizaine de personnes, la majorité d’entre eux des étudiants et des jeunes travailleurs qui vaquaient à leurs occupations. Le bus de type articulé « Zina & Aziza » qui transportait les victimes se scinda en deux partie alors qu’il roulait en pleine vitesse sur l’autoroute au niveau de la sortie de Hammam-Lif, dans le sens allant vers Tunis. L’ampleur de l’accident était d’une telle gravite que la circulation expérimenta une forte perturbation pendant des heures entières. Des ponts qui surplombent l’autoroute on pouvait voir des kilomètres et des kilomètres d’embouteillage. Le son des sirènes des ambulances jaillissait de partout ; il y avait une ambiance de stupeur et d’affliction qui régnait sur les lieux. Les gens devinaient déjà l’ampleur du drame sans même avoir vu l’accident. La forte présence des agents de la police et de la garde nationale, dont l’embarras et le débordement étaient évidents, était en elle-même un signe révélateur de l’atrocité de l’impact du drame. Il y avait une certitude que ce qui se passa n’avait rien d’ordinaire ni de banale.

En face de cette ambiance calamiteuse, les autorités ne dérogèrent pas à l’habituelle règle qui veut que dans notre pays « il ne se passe jamais quelque chose ». Relatant les faits, les radios nationales rapportèrent une note de la TAP disant que le nombre des morts était de deux et qu’il y avait 26 blessés légers. Stupéfaits, les habitants de Mornag, qui pleuraient déjà leurs morts et voyait la liste des décédés s’engraisser, croyait vainement que l’on allait rectifier le tir. Nul n’a été fait. L’information mensongère fut même confirmée lors du bulletin de 20H.

A défaut d’information crédible et responsable, c’est la rumeur qui s’organisât comme elle put comptant sur « radio on dit » pour relayer des échos plus surréalistes les uns que les autres. C’est ainsi que l’on parla de la présence de plus de 250 passagers dans un bus qui ne pouvait transporter plus de 80 personnes, que le nombre des morts aurait atteint 86…

Le pire dans tout cela c’est que notre chère télévision passait en directe une émission pour les jeunes ou l’on chantait et dansait allégrement comme si ceux qui ont périt dans l’accident n’étaient ni jeunes ni encore moins tunisiens… Et dire que l’on cru que cette télévision n’allait pas faire le même coup après les critique qui lui furent dirigées suite aux inondations de l’aïd d’il y a deux ans ???

Ma belle-mère, la télé et moi

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J’aime bien ma belle-mère et elle me le rend bien. Je l’aime pour une pléiade de raisons, mais très particulièrement pour son esprit inventif. Pour le coté cocasse de ses trouvailles. Pour son génie à inventer des trucs auxquelles on n’a pas pensé ou qui tout simplement font partie de l’impensable. Parmi ses inventions qui ne servent à rien ou presque figure au premier plan le zap-jogging. Que-est-ce que le zap-jogging ? C’est un concept assez simple (quoi, qui a dit simplet ???). C’est une formule qui marie le zapping au jogging. Pour ce faire il vous suffit d’avoir une maison. Grande de préférence. Ensuite il faut installer deux télévisions avec tout le tralala qui va avec, c'est-à-dire chacune son propre récepteur et antenne parabolique, dans deux chambre différentes. Choisir celles qui sont séparée par la plus grande distance si c’est possible. Enfin allumer les deux télés, chacune orientée vers un satellite différend (Nilesat pour les chaines arabes, et Atlantic Bird, pour les chaines françaises, par exemple). Et commencer le va-et-vient entre les deux chambres zappant 5 minutes par ci et 5 minutes par là. C’est bien, c’est plaisant et c’est très instructif. On fait du sport tout en ne ratant rien à ce qui se passe dans la télé. Certes c’est un peu cher comme concept mais c’est très efficace et très prisé en plus.

En tous les cas, pour moi l’invention de ma belle-mère (puisqu’il s’agit de ma belle-mère je vous le rappelle) m’a aidé à résoudre une énigme qui a longtemps suscité ma stupéfaction. Enfin j’ai compris le problème de TF1 avec la ménagère de (plus) de 50 ans, ces femmes qu’on dise celles qui commande (indirectement bien sur) ce qui doit et ce ne doit pas passer à la télé. Bon zap-jogging alors ?

Ça fait du bien...

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Quelle ambiance peut-on espéré lorsqu’on travaille dans un environnement ou l’on ne côtoie que des vielles filles névrosées, des quinquagénaires mal baisées et des tarlouzes frustrés ? Une ambiance explosive me diriez-vous. Explosive est le mot à dire. En ce moment, le lieu ou je travaille ressemble plus à une ruelle très fameuse du coté de la Medina ou l’on s’arrache les chignons et les « gonillas » (*) à tour de bras, qu’à d’une boite digne de la réputation qu’on lui attribue. Et moi dans tout cela ? J’essaye de faire mon petit bonhomme de chemin sans trop brancher sur ce qui se passe dans les environnements. Car autrement, les dégâts seront beaucoup plus conséquents. Voila, maintenant que j’ai mit ça en ligne je me sens plus motivé pour continuer à travailler… ou faire semblant J.

(*) Voila un mot que je n’ai plus réentendu depuis belle lurette. Pour les non initiés il s’agit d’un sous-vêtement féminin qu’on met de moins en moins ou pas du tout, et qu’on voit à profusion porté par des actrices dans les films égyptiens notamment.

Ce n'est pas un poisson d'avril

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Personnellement, j’ai eu vent de l’affaire il y a de cela quelques jours. Mais je me suis dit que cela devait être une rumeur ou des simples spéculations de la part de certaines personnes qui veulent montrer qu’ils sont « up to date ». Aujourd’hui, c’est le propre journal "Le Temps" qui confirme la « nouvelle ». L’information je vous la livre telle quelle :

Partenariat pour l'avenir

-La direction de la Société Tunisienne de Presse, d'Impression, d'Edition, de Diffusion et de Publicité - DAR ASSABAH, a le plaisir d'informer ses lecteurs de la prochaine entrée dans le capital de la société d'un partenaire de renom opérant, entre autres, dans le secteur des médias et en particulier dans le domaine de la radiodiffusion.

Ce partenariat s'inscrit dans le prolongement de la stratégie de développement du groupe auquel appartient le partenaire notamment dans le domaine des médias et de la communication.

La direction et les actionnaires de la société -DAR ASSABAH- se félicitent de ce partenariat et partagent avec le partenaire les mêmes objectifs et valeurs en vue de promouvoir la presse indépendante et de contribuer à son développement-.
(Fin de citation).

Je vous laisse admirer le ton « mystérieux » employé par « Le Temps » pour faire appel à vos facultés divinatoires afin de découvrir l’identité de celui qui se cache derrière les indices avancés.

Remarquez aussi l’emploi de certaines expressions comme par exemple « promouvoir la presse indépendante… » qui ne manqueront pas de vous titiller quelques part. Bonne lecture et bienvenus à Kayra Land.