Nous irons tous au paradis

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Nous rentrions ma petite famille et moi de chez ma mère ou nous venions de passer deux superbes journées. Il y avait tous les frères et toutes les sœurs avec leurs femmes et époux. Dans une ambiance de bonhomie, on se gavait de couscous de « Ras el am » et de mloukhia faite maison s’il vous plait. Tous le monde était à son siège chacun vacant à sa charge. Moi au volant, ma femme essayant de maintenir notre gosse d’un an tranquille et ma fille qui a à peine six ans et demi fredonnant les cantines qu’on lui apprend à l’école. Quand soudain, ma fille avec un naturel déroutant m’apostropha pour me demander :

- Papa que veut dire le mot « chahid » (martyre) ?
- ???

Désarçonné, je lui ai demandé ou elle a lu ou entendu ce mot. Elle m’a retoqué qu’elle a lu en regardant la télé : 350 chahids et 1700 blessés. Généralement, chez moi je contrôle ce que doivent visionner les gosses et ce qu’ils ne doivent pas visionner mais chez ma mère les choses se passent différemment. Du coup je me suis trouvé devant un dilemme : faire le pitre et dire n’importe quoi à ma fille ou assumer ma responsabilité et lui dire les choses tel qu’elles le sont. Apres une longue et pénible réflexion je me suis décidé à lui dire la vérité.

- Ecoute ma fille, dans la tradition musulmane on considère ceux qui meurent pour une bonne cause comme défendre leur pays, leur religion, leur famille… comme des gens qui ne sont pas morts mais comme des vivants auprès de dieu. C’est pour cela qu’on les désigne par le mot chahid.

Je faisais l’explication tout en redoutant l’instant d’après car un gosse de six ans ne cesse jamais de poser des questions. Heureusement cette fois-ci ma fille n’enchaina pas les interrogations et se contenta de ce que je lui ai dit. Je l’ai échappé belle mais cela n’empêche que pendant tout le trajet je me suis plongé dans un silence assourdissant si assourdissant que je n’a i plus entendu ni les pleurs de mon fils ni les berceuses que lui chantait sa mère et encore moins les refrains que fredonnait ma fille.

Trop c'est trop

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Il n’a pas fallu longtemps pour que la prochaine chef du gouvernement israélienne nous montre, à nous et aux palestiniens, de quel bois elle se chauffe. Plus de 200 morts et 700 blessés pour riposter à des lancés de roquettes qui ont fait un (1) mort du cote israélien voila la réponse de Tzipi Livni, une femme et mère de deux enfants jusqu’à preuve du contraire. A moins que ce ne soit là le prix d’adieu réclamé par Ehud Olmert et son acolyte Mister George W. Bush pour célébrer leur départ. Quelque chose qui ressemblerait au concept du parachute doré (lugubre dans ce cas) dans le jargon financier. Toujours est-il que devant tant de victimes à cause de gens stupides qui se trouvent être les dirigeants on ne peut que se dire trop c’est trop.

Un dernier hommage

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L’année 2008 aurait été fatale pour les partisans de la démocratie, les militants progressistes et les défenseurs de la liberté d’expression. Car, tour à tour, on a vu partir sans faire de bruit Mohamed Charfi, puis Serges Adda et, enfin, Hassib Ben Ammar. Tous ces gens, chacun à sa manière, chacun à sa façon, ont quitté la scène laissant derrière eux une peine et une consternation. Ils ont préféré rejoindre d’autres compagnons comme Noureddine Ben Khedher, Ahmed Othmani (et j’en oubli certainement)…, eux même ravi de retrouver des Mohamed Ali El Hammi, Farhat Hached et d’autres figures célèbres et anonymes qui ont payé de leur chair leur amour pour ce pays.

Ils sont parti peut être avec le sentiment d’inachevé, ou peut être avec une certaine amertume de ne pas avoir vu leurs rêves et leurs ambitions prendre forme ne serait-ce que partiellement, mais ils sont surement parti avec la satisfaction du devoir accompli.

A eux comme à tous les autres qu’ils trouvent ici, même à titre posthume, le témoignage du respect et de l’estime qui leur sont dus.

Paix sur leurs âmes.

Le philanthropisme n'est pas une utopie

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Parfois les miracles ne tiennent à rien ou à peu de choses. Il suffit d’une petite dose de bonne volonté pour réduire les souffrances causées par un malheur et dans la foulée en faire une raison d’espoir et de bonheur. La « Richmond Children Foundation » fait partie de ces miracles qui donnent une leçon de vie. Un exemple de philanthropisme qui ne pourrait que confirmer l’humanisme des humains et rendre la vie plus agréable à endurer.

L’histoire commence en 1993. Un incendie dans une usine chimique en Richmond provoque des nuages d’acide sulfurique. Plus de 24000 personnes sont hospitalisés. Les sinistrés se font représentés par un avocat au nom de David Rosenthal. Ce dernier parvient à convaincre le juge d’infliger à la compagnie responsable de l’incendie l’une des indemnisations les plus lourdes dans l’historie de la justice américaine. La « General Chimical », acceptant un arrangement à l’amiable, a déboursé 180 millions de $ en compensation des préjudices dont elle est jugée responsable.

Le génie de David Rosenthal ne réside pas dans la condamnation de la « General Chimical » mais dans sa réussite à convaincre plaignants et incriminés, sans omettre le juge du procès, de souscrire à l’idée de réserver une partie de l’indemnisation pour un projet caritatif. 13 millions $ furent ponctionner du montant global de l’indemnisation versée. En 1997, grâce à ce fond, la « Richmond Children Institut » voit le jour. C’est une des écoles les plus modernes qui existent aux Etats-Unis. Sa particularité est d’être réservée exclusivement aux plus pauvres et aux plus démunis des enfants de la région.

Dans un environnement ou règne la violence, la drogue et le crime, des fléaux qui ne touchent malheureusement pas aux seuls adultes, la fondation créée par Rosenthal s’impose comme un havre de paix. Un oasis où les gamins, abandonnés à leur destin, sont pris en charges intégralement. Les cadres et employés de la fondation sont recrutés parmi les meilleurs dans leurs domaines. Ils sont tenus à suivre le parcours des gosses dont ils ont la charge dés que ces derniers ouvrent l’œil jusqu'à ce qu’ils la ferment. Organisés en des classes de dix, les élèves de cette fondation ont accès à toutes les sources du savoir et à toutes les activités ludiques et autres. Ils jouissent d’un suivi minutieux qui va de la bouffe et de l’habit jusqu’à l’hygiène. Les élèves les plus fragiles ont droit à une assistance psychologique.

L’objectif de la fondation est de donner la formation nécessaire pour que ses élèves soient les futures têtes pensantes de la région. Une génération qui saura peut être changé à jamais la réputation peu reluisante de Richmond. Ou du moins envoyer un message pour dire que la pauvreté et la misère ne sont pas une fatalité et qu’il suffit d’une bonne dose de bonne volonté pour s’en sortir.
Pour en savoir plus (ici).

Bulletin météorologique

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Notre pays n’est pas à l’abri des changements climatologiques qui affectent toutes les régions du monde sans exception. Les spécialistes sont catégoriques là-dessus : la planète terre a subi tellement de préjudices causés par les activités humaines que l’on observe des phénomènes climatique bizarres un peu partout et c’est nullement une anomalie si notre pays se voit lui aussi expérimenter des situations qui soient de toutes les couleurs et qui passent par les quartes saisons en même temps.

Bref, sans transition passons au bulletin météorologique et, une fois n’est pas coutume, nous commencerons cette fois-ci par la carte qui concerne la météo d’hier. C’est un fait inhabituel mais cela sert à mieux comprendre les caprices de la météo dans leur globalité

Donc selon la carte, nous voyons qu’il a fait un temps splendide un peu partout sur le pays. Le ciel été dégagé. Le soleil rayonnait sur les côtes et les stations balnéaires. Les températures été douces, la mer calme et nos frères pécheurs ont pu vaquer à leurs activités sans souci.

Voyons maintenant la carte météo d’aujourd’hui,

Le ciel été complètement nuageux, le soleil absent sur tout le territoire et la visibilité été difficile. Les vents ont soufflé forts à légèrement modérés sur les cotes Est et Nord du pays. Des précipitations accompagnées par quelques grondements de tonnerre ont été enregistrées sur les régions montagneuses. Les températures ont été très basses par rapport à la moyenne.

En ce qui concerne les prévisions pour demain :

On peut dire qu’on a échappé à une belle perturbation. En effet, Météo Tunisie prévoit un front froid venant du Nord qui entrainerait dans son passage une basse pression. Heureusement qu’il existe un autre front chaud venant du Sud qui maintiendra ces perturbations loin de notre pays. Bref, le temps sera variablement nuageux. Les températures seront toujours basses mais s’amélioreront au cours des jours à venir. Des vents, légers à modérément légers, continueront à souffler de tous les cotés. Quand à la visibilité elle est presque nulle mais s’améliorera après le passage des averses orageuses qui continuent à persister sur une bonne partie du territoire du pays. Pour en savoir plus veuillez consulter la page web de météo Tunisie sur le site : www.meteotunisie.com.tn

Ou est passé Ridha Kefi ?

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Il y a quelques semaines de cela eu lieu un étrange événement qui se passa totalement inaperçu. Le magazine tunisien “L’expression” connu un véritable chambardement au sein de son équipe rédactionnelle. Ce n’est ni plus ni moins que le Directeur de la rédaction de facto, monsieur Ridha Kefi, ainsi que quelques autres journalistes qui se sont vu débarqués inexplicablement et presque sournoisement du magazine. Ridha Kefi a été remplacé par un certain Chokri Ben Nessir qui, à l’aune du Curriculum Vitae de Ridha Kefi, ne serait qu’un apprenti.

Sans même prendre la peine de nommer le chat par son nom, le directeur de la publication qui n’est autre que le propriétaire du magazine, M. Habib Cheikhrouhou, a cru bon de signer un papier, le deuxième depuis le lancement du magazine (le premier vous l’aurez compris c’étais pour annoncer la naissance de « L’Expression »), pour notifier que « son bébé » vient d’avoir un an d’âge et que pour célébrer cet événement il fallait introduire des changements afin de rehausser le niveau et de répondre aux attentes des lecteurs (???).

Qu’en est-il au juste ? Il faut savoir à ce propos qu’avant de se mettre au service de « L’Expression », Ridha Kefi travaillait pour un autre magazine qui jouit d’un prestige beaucoup plus immense : Jeune Afrique. Ridha Kefi fut approché pour piloter la mise en place du projet de création de ce nouveau magazine, dans une première phase, et de le diriger dans une deuxième phase. A ce propos il faudra signaler que, pour des raisons ambigües, l’ambassade des Etats Unis en Tunisie se trouva mêlée dans le projet à travers le fameux « Mepi ». On ne peut trancher catégoriquement si la création de « L’Expression » avait entre autres objectifs de concurrencer « Réalités », dans un remake de ce qui se passa pour feu « Le Magreb Arabe », ou si tout simplement le but du projet était de réduire l’influence grandissante que s’est forgé « Jeune Afrique », surtout que ce dernier se montra assez culoté au point de traiter l’Ambassadeur US en Tunisie de « Proconsul ».

Toujours est-il que pour des raisons également obscures, « L’Expression » du attendre des mois entiers avant de recevoir le visa légal. Entre temps, Ridha Kefi se contenta d’animer des dossiers publiés régulièrement par le journal « Le Temps ».

Les écrits de Ridha Kefi, que se soit sur « Le Temps » ou sur « L’Expression » n’avaient rien de subversif. Loin de là s’en faut. Cependant, ses articles émergeaient de la langue de bois habituelle qui maquait au fer le contenu des autres medias tunisiens. Il y avait une relative audace et une certaine liberté de ton que beaucoup d’entre nous ont cru apercevoir comme les prémices d’un printemps tunisien. Hélas il n’en fut rien. Les écrits de Ridha Kefi ne furent ni le détonateur d’un renouveau de la presse ni le glas d’une presse aux abois.

La question qui s’impose : que c’est-il passé depuis ? L’éjection de Ridha Kefi émane-t-elle vraiment d’une volonté de faire mieux comme le prétend le premier responsable de « L’Expression » ? Ou s’agit-il tout simplement d’une réintégration dans la « demeure de la soumission » du groupe « As-Sabah » après une brève expérience de rébellion ?

Ce ne serait pas un scoop de dire que depuis quelque temps on assiste à un processus méthodique de musèlement de toute voix discordante fusse-elle de connivence avec les autorités. L’aphonie qui frappa Ridha Kefi s’insère-t-elle dans le mouvement de colmatage de toutes les brèches entrouvertes afin que l’année 2009 se passe sans autre signe distinctif que celui tant attendu (suivez mon regard)? Nul ne saura le dire. Même pas Ridha Kefi qui, d’ailleurs, on ne sait pas ce qu’il devient.

أزمة الحليب

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علي عكس أغلبية بلدان العالم ، تدهور القدرة الشرائية ، تضخم الديون العائلية ، ارتفاع النسب الانتحارية ، تفاقم الأعمال الإجرامية ... ليست المشاكل التي تؤرق هذا البلد الأمين. ما يثير حيرة أصحاب أمرنا هي مشاغل من نوع فريد مثل الاستهلاك المفرط ، التبذير الغير مبرر ، الادخار الغير محكم...

للتصدي لهذه الظواهر المقلقة تعمل السلطات علي الحد من تفاقمها. ففي إطار ترشيد القدرة الاستهلاكية مثلا أقدمت الحكومة على الرفع في سعر الحليب ب 70 مليما إضافيّة. هذه المرة الارتفاع في السعر لم يتم كما هو معتاد في أجواء غامضة و مبهمة بل أطلّت علينا مديرة الأسعار و المنافسة بوزارة التجارة (*) لتبشرنا بالخبر عبر ندوة صحفية نظّمت للغرض حتى تفسر لنا المغزى من الإجراء الاستثنائي. هذه المفاجئة السّارة استحسنها البعض و تمني لو أصبحت عادة ميمونة تضفي مسحة من الشفافية على منطق ساساتنا و المتصرفون في شؤوننا. حتى نعود إلى موضوعنا الأصلي لنقل أن الحكاية و ما فيها هو أن المواطن التونسي لا يزال قاصرا في سلوكه الاستهلاكي. فهو كثير الموارد و مصرف في التبذير. لحمايته من تصرفه المتهوّر اتخذ هذا الإجراء الوقائي عله يحد من هذه الظاهرة الغير مرغوب فيها.

في هذا السياق يذكر إن السياسة الحكيمة و البصيرة التي تميز هذا البلد الأمين دون غيره ستبذل كل جهدها حتى لا يمرّ هذا الإجراء النيّر دون أن تتلوه إجراءات مترابطة ، كارتفاع أسعار مشتقات الحليب ، و أخرى متجانسة كزيادة أسعار الحبوب ، السكر، اللحوم... الهدف من كل ذالك، و هذا أمرا لا يخفي عليكم، هو إرشاد المواطن نحو استهلاك أكثر نجاعة و دفعه إلى حسن التصرّف في زيادات أجره التي تكاثرت إلى حد إثقال كاهل مداخيله عملا بالمقولة الشعبية الحكيمة : "الّى تعطيه اليد اليمين تأخذ (الدوبل متاعو) اليد اليسار"

(*) : منيش باش ندخل في تفاصيل تصريحات هالمسئولة علي خاطرها ظهرت و كأنها ممثلة الاتحاد التونسي للصناعة و التجارة اكثر من مسئولة في هيكل حكومي. اللهم اذ كانت الحكومة همها الاول هو الاعراف و موش الشعب... لمعرفة أكثر تفاصيل حول التصريحات ما ننصحكمش باش تقراو جريدة بفرنك "بار اكسلنس" متاع البارح

Bas les masques

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Nous sommes tous quelque part un brin narcissiques. Nous sommes tous affectés, à un degré plus au moins grave, par le syndrome de l’égocentrisme. Nous expérimentons tous à un moment une urgence d’héler l’autre, de l’apostropher. Sinon comment expliquer ce besoin impérieux de séduire, de plaire, d’épater ?

Derrière la nécessité de communiquer, de parler, de transmettre les sentiments ou les impressions qui nous animent il y a souvent, pour ne pas dire tout le temps, une volonté, un désir, un espoir de toucher, d’impressionner, d’attirer l’attention.

La faculté de séduire (à comprendre dans un sens global et non uniquement dans le sens affectif) bien que présente dans tout un chacun de nous, elle ne se manifeste pas de la même façon ou de la même intensité chez toutes les personnes. Car il existe d’autres facteurs, endogènes et exogènes, qui réduisent ou, au contraire, accentuent cette faculté. Dans se sens, la timidité serait un handicap majeur qui réduit la faculté de séduire presque à zéro. L’alcool, quant à lui on lui prête des vertus de catalyseur d’audace.

Heureusement survint l’ère d’Internet. Cet outil dont on ne soupçonne pas encore l’étendu de ses pouvoirs (magiques je suis tenté de dire) risque de métamorphoser de façon radicale le comportement humain. De la même façon qu’il a fait sauter tous les verrous (accès à tous les domaines sans distinction y compris ceux répressibles par la loi ou contraires à la morale) Internet s’impose comme un moyen capable d’offrir à ses utilisateurs « normaux » la possibilité d’élargir l’étendue de leur champs de chasse et à ceux dont la timidité les paralyse la clé de la « désinhibition » qui leur fait gravement défaut. Fort des garanties qu’apporte l’anonymat et surtout libéré des contraintes déclencheuses de la timidité, le sujet souffrant de cette pathologie peut surfer autant que le sujet « valides » sur les pages et sur les mots se souciant guère ou peu de maitriser sa sérénité.

Grace à l’essor et la popularisation rampante d’Internet, des horizons immenses se sont ouvert avec la prolifération de sites du genre Tn-blogs, Facebook, MySpace, HI5… et la liste est longue, invitant l’utilisateur à étaler et surtout faire exploser ses capacités de persuasion et de séduction. Ce n’est certainement et uniquement pas pour s’exprimer, retrouver des amis perdus ou s’en faire de nouveaux qu’on rode dans les sites dits sociales ou autres. Admettons que quelques part ce qui nous motive le plus c’est cette volonté de montrer ce qu’il y a au fond de nous, d’exhiber ce qu’on n’arrive pas à le faire par les moyens classiques. Alors on se retourne vers le cybernétique, le virtuel. Sauf que voila, comme dans toutes les bonnes histoires il y a toujours un hic. Internet ça résout pas mal de problèmes, mais ça génère autant par la même occasion. Car le virtuel c’est le domaine de l’irréel par excellence. Le domaine où l’on peut faire croire ce qu’on veut à qui on le veut si on le veut.

P.S : J’ai comme la sensation que je vais me faire traiter de Judas ou que je vais être accusé d’avoir tiré sur la caravane… je tiens à préciser que je me sens tout à fait concerné (peut être plus quiconque d’autre) par mes propres propos.

سكّر فمّك

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الراجل للمرتو : سكّر فمك لنجي نهدهولك
الأم لبنتها : سكّر فمّك يا عاهرة
البو لولدو : سكّر فمّك يا قليل الحياء
المعلم للتلميذ : سكّر جلغتك يا قليل الفهم
المدير للمعلم : سكّر فمّك يا قليل المعروف
الوزير للمدير : سكّر فمّك يا طويل بلا غلّة
السلطان للوزير : بلّع الجلغة متاعك لراسك يطير
مرة السلطان للسلطان : بلع فمك لا تبات للصقيع
الشرطي للمواطن : بلع فمّك و كان عجبك
المواطن لخوه : سكّت فمك لن***ك امك
خوه للروحو : سكّت فمك و استكفي بنفسك
الولد للبوه : سكّر فمّك سماعنا ياسر صوتك
البناية لامها : سكّر فمّك راهو بابورك زفّر
التونسي للتونسي : سكّر فمّك ما اكثر دوتك
سكّر، سكّر، سكّر... فماشي ما يجي نهار و ترقي ما تحل

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مـا الذي ترجــوه من دنياك لولا الكلمات
أنـت إنسان لــدى الناس رسول الكلمات
فتكلّـــم وتألـم، ولتمــتْ في الكلمات
وإذا ما عشـت فيـهم فلتكـــن للكلمات
شاهــدٌ أنت عليهـم، وعليــك الكلمات

منوّر صمادح

في اللاذقية ضجة

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في البلواقسفار ضجة
ما بين كمشة علل و خفنة من روّاد الكلام الفصيح

لولانين علي زي راسهم يعزلو و يفصلو
و لخرين وصل باهم الشيء للعنة الشيطان القبيح
كلٌ واحد يعظِّم في حقوقو
وانا ما عرفت أشكون الصحيح

يا هل تري ألي يدون و يستكفي بنفسو

و الا الي يجري و يلهث وري النبيح

يا ولادي خليوكم من القشور المزفترة

و خليونا نكبشو في الصحيح

المعري عمرو ما كان غالط

وقت إلّي عفس في العرب و في المسيح

Un Giga Abattoir

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L’aïd, el kebir je m’entends bien, est une idée géniale. Ce rituel est hautement symbolique puisque selon le mythe, pour certain, ou le récit coranique, selon les autres, il a rendu possible le salut du genre humain. Imaginez une seconde que les humains avaient dans leurs coutumes l’immolation de leurs semblables. Vous conviendrez avec moi que l’espèce humaine aurait disparue depuis une belle lurette déjà.

Pour revenir un peu à nos moutons, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, la fête qui les rend protagonistes une fois par an et une fête qui, au départ, était sensée être une occasion pour manifester sa solidarité avec les plus démunis ou, à défaut, profiter de l’opportunité pour réunir toute la famille dans une ambiance de joie et de kermesse autour d’un festin.

Sauf que voila, et là j’arrive à mon propos, lorsqu’une idée géniale quelconque rencontre, ou plutôt entre en collision avec le « Génie tunisien » (!!!) le résultat du syncrétisme n’est pas toujours ce qu’on aurait espéré obtenir. Sinon comment expliquer ce malin plaisir qu’on prend chaque année à, plus au moins, ce moment de l’année, pour convertir toutes les villes, les villages, les bourgades, les quartiers, les chemins et les maisons du pays en un immense dépôt d’ordure. Pendant deux semaines entières garanties, le pays ressemble à une gigantesque poubelle qu’on rempli avec beaucoup d’ardeur, beaucoup de cœur, que dis-je ? avec tout le reste des viscères.

Immense ici ne doit pas être compris dans le sens d’une compétition dont l’objectif est de figurer sur le Guinness book (qui par l‘occasion n’a rien à voir ni de prés ni de loin avec facebook). Non, non. C’est que, ici, tout simplement on est entrain de surfer sur des stratosphères qui dépassent de loin non seulement les normes mais aussi l’entendement des gens qui administrent le livre des records.

Je ne prétends nullement que l’on se dote d’une fête, religieuse ou païenne peu importe, pendant laquelle nos villes paraissent par exemple comme leurs homologues européennes (Strasbourg, Paris, Milan, Londres…) pendant les fêtes de fin d’années. Mais il me semble qu’il est légitime d’espérer au moins que l’on ne soit pas obligé de marcher sur les crottes des bêtes, leur sang et leurs déchets qu’on déverse sans incommodité aucune le long de tous les rues et de tous les trottoirs.

Vous me diriez certainement : « et alors, ou est le problème puisque tout cela est biodégradable ? ». Et bien figurez vous que moi aussi j’ai pensé la même chose. C’est ça c’est bio-désagréable.

Tant qu'il y a de la vie...

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Il est drôlement bizarre ce pays. D’une part il y a ceux qui sont des vrais agitateurs d’idées, des empêcheurs de tourner en rond, des gens simples mais dépositaires d’un savoir, d’une érudition, qui consacrent la majorité de leur temps à bousculer les idées préconçues, à stigmatiser l’immobilisme en montrant les voies, élargissant les horizons, et ouvrant les portes closes… mais qui se disent sincèrement désireux de passer le témoin car ils estiment qu’ils ont fait ce qu’ils devaient faire et que c’est au générations jeunes de prendre la relève, de continuer le chemin.

De l’autre part il y a la bande des noyauteurs de l’expression, des inquisiteurs des intentions et des pourfendeurs de tout changement qui miroitent la peur et agitent le spectre de la fureur faisant comprendre que rien ne se noue ni se dénoue sans le consentement de ces derniers. Ils sont les dieux qui font la pluie et le beau temps et tant qu’ils y sont il ne sera pas autrement.

Et la jeunesse dans tout cela ? Elle contemple inquiète, médusée ne sachant ou regarder ni quel chemin arpenter. Perdue qu’elle est entre les injonctions des forces rétrogrades qui imposent la loi et les appels des quelques individus qui, sans pouvoir aucun à part celui éthique, la jeunesse se sent prise dans un dilemme. Oser tout en étant consciente du lourd tribut à payer ou se « caser » dans l’attente de jours meilleurs ? Entre temps, la lutte virtuelle bat son plein. Internet oblige.

P.S : ce post m’a été inspiré après avoir visionné un programme télévisé dont les protagonistes ont été Si Ali Saidane et Si Youssef Seddik. Qu’ils trouvent ici l’expression de mon respect le plus profond et le témoignage de mon admiration pour tout ce qu’ils font.