Ingrid Vs Mohamed

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Aujourd’hui je devais en principe écrire une note sous forme d’une lettre ouverte adressée au Président colombien, Alvaro Uribe, pour défendre le cas d’Ingrid Betancourt qui se trouve être dans un état piteux selon les dernières nouvelles. J’étais entrain de penser à ce que je devais écrire tout en feuilletant les journaux de ce matin. Soudain, mon regard fut capté par une scène d’horreur insoutenable. Devant moi, gisaient des photos d’une atrocité extrême qui m’ont rempli de tristesse, de rage et de révolte. Des enfants palestiniens éventrés, parmi lesquels se trouve un bébé innocent, tous massacrés suite à une agression lâche perpétrée par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Alors je me suis dit qu’avec toute la sympathie que j’ai pour la cause d'Ingrid Betancourt pourquoi devrais-je écrire sur elle et pas aussi sur ces pauvres victimes dont le seul tort est d’être nés dans un territoire soumis impunément à une tyrannie incontrolable. La valeur de la vie humaine de tout un chacun est la même que l’on s’appelle Moise, Jésus ou Mohamed, que l’on soit à la une de tous les moyens de communication du monde ou un simple monsieur tout le monde et citoyen d’un bled pourri.

Pourquoi je me suis trouvé obligé de parler des enfants qui ont péri suite aux attaque menés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza ? Parce que j’ai remarqué que ces derniers ne sont pas considérés comme des victimes qui méritent justice. Toute au plus, les journaux, aussi bien locaux qu’internationaux, ont présenté la mort de ces innocents comme une information qui ne peut être répertorié que dans la rubrique des dommages collatéraux, un détail ou un simple fait divers. Il est vrai que pour des questions de notoriété, et commerciales aussi sans doute, Ingrid Betancourt, avec tout le respect que j’ai pour cette dernière, a plus de chance de figurer sur toutes les unes des journaux du monde que ces malheureux enfants palestiniens qui ne sont connus que par leurs parents et encore.

Le monde est injuste, la vie est injuste mais est ce une raison pour accepter silencieusement cette fatalité sans oser bouger le doigt et sans oser demander pourquoi. Pourquoi ces gens soufrent et meurent alors qu’ils n’ont rien fait pour subir un destin pareil. Pourquoi la providence ne les protége pas ? Pourquoi le monde ne les protége pas ? Pourquoi sont ils abandonnés à leur sort sans que personne ne réagisse ni dise que ceci est une injustice inacceptable? Pourquoi s’entête-t-on à essayer de nous convaincre que ces gens font partie des dommages collatéraux alors qu’en réalité ils sont des victimes de la bêtise humaine, de l’arrogance, de l’insouciance et de l’indifférence de leurs semblables.


Aussi paradoxale que cela puisse paraître aussi bien Ingrid que le bébé palestinien Mohamed qui a péri lors l’agression israélienne sont tous les deux unis dans le malheur. L’un est déjà dans les cieux l’autre risque de connaître le même sort incessamment. Alors prions pour que ce monde change et que jamais plus on aura à subir ce genre de torture psychologique qui nous rend la vie amère.

Printemps tunisien

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Habib Belaid anime, chaque mercredi après midi sur RTCI, une émission radiophonique qui est intéressante à plus d’un titre. A chaque fois, il invite une personnalité du monde culturel ou académique avec qui il s’entretient en directe pendant à peu près deux heures de temps. Ce qui est bien dans cette émission c’est que l’interview est très spontanée. Je pense que l’animateur ne prépare pas ses questions à l’avance ou du moins pas toutes. Ce qui fait que la discussion n’est pas soumise à une ligne de conduite élaborée préalablement et que les questions s’improvisent selon l’humeur du moment. Cette technique permet à l’invité d’avoir libre cours, précisément le titre de l’émission, et de dire ainsi ce qu’il pense sans être « téléguidé » par l’animateur.

L’invité de l’émission d’hier n’était autre que Noura Borsali, universitaire, intellectuelle, journaliste et militante, entre autre, des libertés et des droits de l’homme, ceux des femmes très particulièrement. Cette femme débordante d’énergie, « empêcheuse » de tourner en rond… était l’invitée de Habib pour commenter la parution de ces deux derniers ouvrages : « Livre d'entretiens avec Ahmed Ben Salah » et « Bourguiba à l'épreuve de la démocratie » (Samed Editions). Les initiés sauront sûrement qu’inviter une Noura Borsali, réputée ne pas avoir la langue dans la poche, est une prise de risque potentielle. Il suffit de lire les contributions de Noura dans les différents journaux et revues pour se rendre compte de son ton indépendant et de ses critiques extrêmement acerbes.

Bref, rien qu’à l’annonce du nom de l’invitée, je me suis dit qu’il allait y avoir de la cogne. Je me mets à l’aise devant ma radio pour bien écouter les échanges tout en me demandant comment fera Habib pour ne pas se trouver piège dans une situation délicate… Le ton est donné dés la troisième ou quatrième questions. Je n’arrivais pas à en croire mes oreilles. Habib enchaînait les questions supposées ne pas être posées les unes derrières les autres. Il était fondamentalement question de politique dans une émission qui était supposée être littéraire ou culturelle. Je me demandais ce que lui arrivait pour insister ainsi sur des sujets que tout le monde sait qu’ils sont tabous surtout sur les ondes d’une radio nationale. Est-ce que c’était quelque chose de spontanée ou bien s’agissait-il d’une manœuvre habillement préparée ou bien encore d’une concession venue d’en haut? Habib savait-il qu’en posant ce genre de questions il s’exposait à s’attirer les foudres sur lui ? Bref, le moins que l’on puisse dire c’est que la situation n’était pas vraisemblablement habituelle.

Bizarrement autant les questions de Habib étaient percutantes, audacieuses et surprenantes, autant les réponses de l’invitée étaient évasives, superflues et limite décevantes. C’est à dire que jamais au grand jamais je n’ai eu la surprise d’entendre ce genre de discours révolutionnaire sur les ondes de cette chaîne qui a tout le temps traîner derrière elle le quolibet de station de radio docile.

Tout en écoutant l’émission, je me suis rappelé d’un post rédigé par notre illustre ami Azwaw. Quoi que sur un autre registre, je me disait que pire que la censure qui bâillonne nos intellectuels et nos penseurs c’est de l’autocensure, dont nous somme tous plus au moins prisonniers, qu’il faut se méfier le plus. Voila une occasion inespérée qui s’est présenté à l’une des oratrices les plus aptes à saisir sa chance en vol et cette dernière la laisse filer imperturbablement. C’est dommage, car on aurait peut être pu créer de cette brèche un antécédent pour pouvoir faire sauter les verrous et ouvrir les autres portes. Une autre fois peut être !!!

Calcio di merda

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Depuis mon enfance j’étais un supporteur fervent de la Juventus. La « Juve », comme on dit au pays des spaghettis, c’était pour moi Platini, Bonieck, Roberto Baggio, del Piero, Zidane… et j’en passe. Tous des magiciens qui nous régalaient avec leur jeu fantasque et leurs prouesses. Aucune autre équipe ne pouvait rivaliser mon amour pour la Juve. Cet amour stoppa net un jour lorsque la Juve affrontait, lors de la dernière journée du championnat italien, l’Inter. Le match eu lieu il y a de cela quelque années. Les deux équipes occupaient le haut de l’affiche avec une Inter qui comptait deux longueurs d’avance sur la Juve au classement. En d’autres termes, il suffisait à l’Inter de faire match nul pour gagner le scudetto. Parmi les joueurs de l’Inter, à cette époque, figurait un certain Ronaldo. Ce dernier fit une de ses incursions dont lui seul a le secret pour transpercer toute la défense de la Juve. Pour le stopper il a fallut que deux défenseurs le plaquent littéralement comme dans une partie de rugby. Les 22 joueurs sur le terrain, les remplaçants, les 60 miles spectateurs sur les tribunes et les millions de téléspectateurs qui regardaient le match ont tous vu le penalty sauf l’arbitre et son assistant. Pire, l’arbitre laissa le jeu continuer et la contre attaque de la Juve se transforma en un but qui donna la victoire et le trophée à cette dernière. C’était une vraie escroquerie, un scandale, une honte. Depuis, la Juve est devenu pour moi l’équipe que je déteste le plus au monde.

Aujourd’hui il semblerait que la victime de la Juve est en train de devenir elle-même la bénéficiaire de cadeaux arbitraux flagrants. L’Inter est une grande équipe avec de grands joueurs mais les largesses arbitrales dont elle profite risquent de nuire gravement à l’image de cette équipe. Des fautes arbitrales il y en a eu et il y en aura toujours, mais celles sifflées en faveur de l’Inter ont sérieusement faussé le jeu. Apres plusieurs épisodes douteux, dont le plus flagrant a été le match contre Parme, l’Inter a bénéficié encore une fois hier soir d’un sacré coup de pouce de la part de l’arbitre Rosetti. L’expulsion gratuite du défenseur de la Rome, Mexes, a permit à l’Inter de revenir dans le match grâce à un but marque á la fin de la rencontre. L’Inter à tous les droits de devenir championne d’Italie mais pas de cette manière.

Mramma kelba

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La Tunisie a ceci de particulier : c’est un chantier en éternelle construction. Tous les passagers qui survolent le pays par avion vous diront la même chose : « d’en haut on ne voit que le rouge et le gris ». « Betonia » on aurait du l’appeler et non « Tunisie la verte ». Comme cela ne suffit pas on nous annonce, presque chaque semaine maintenant, l’intérêt de certains investisseurs internationaux pour construire ici et là des projets pharaoniques. C’est comme ça par exemple qu’on sait qu’il y aura une megapolice au lac sud, une autre à l’Ariana, une autre à Sejnane et ceci à part les dizaines de projets en instance. La dernière nouvelle voudrait que des investisseurs s’intéressent pour la construction d’un circuit de Formule 1 du coté de Ennfidha (selon La Presse du 22/02). On réfléchissant longuement sur le sujet on pourra peut être comprendre pourquoi l’immobilier en Tunisie est de loin plus cher et plus rapporteur qu’en Europe, Grande Bretagne, France et Espagne compris…

Pour ne pas perdre le nord

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Il est parfois difficile de comprendre la personnalité complexe du tunisien. Cette complexité se transpose sur toute activité que ce dernier entreprend à tel point qu’il devient difficile pour un non tunisien de comprendre ou d’analyser pourquoi le tunisien réagit souvent différemment de la manière dont il est sensé le faire.

Lorsque cette complexité se propage au domaine politique alors là ça devient un vrai mystère. Je vais illustrer mon propos par l’anecdote suivante : jusqu’à il y a très peu d’années tout le monde avait une idée précise sur l’identité et le rôle de Abderrahman Tlili dans la sphère politique locale. Depuis ses démêlés avec la justice ce dernier passe le plus clair de ses journées dans une cellule j’imagine conforme à son statut. Soudain Tlili s’est découvert une dignité, une sorte de patriotisme alors il a décidé d’entamer une grève de la faim pour revendique sa libération. Jusqu'à la tout est normal. Mais lorsque son cas devient une cause nationale la situation gagne en confusion et on ne sait plus à quel saint se vouer.

Le drôle dans tout cela, ou plutôt le tragique devrais-je dire, c’est que les forces politiques qui se réclament de l’opposition authentique se sont senti obligé de nous présenter Abderrahmane Tlili comme un opposant, un héros qui subit les affres du pouvoir carcéral. C’est ainsi que journaux et sites d’opposition nous bombardent régulièrement avec des infos sur l’état de santé de l’ex secrétaire général de l’UDU et des dernières nouvelles de sa lutte « patriotique » …

Pourquoi ces derniers ont-ils senti soudain le besoin de donner un écho à l’affaire de Tlili et d’en faire la ligne éditoriale de leur campagne médiatique? Mystère. Tlili a été pendant des longues années la cible des critiques et quolibets de tous les politiciens et autres personnalités qui se réclament de l’opposition sincères. Aujourd’hui, par magie j’ai envie de dire, Tlili recouvre une virginité politique que je soupçonne qu’il n’a jamais eu dans le passé. La prison fait des miracles dit-on et là on est devant un exemple édifiant de ce genre de miracle, bien tunisien il faudra préciser.

Voila un politicien qui a été toujours considéré comme un paria devenir de jour au lendemain le porte drapeau de la résistance politique… Un thuriféraire devenir presque l’emblème d’une opposition de plus en plus désorientée et de moins en moins inspirée. L’opposition tunisienne qui est devenu mure devrait savoir que lorsque les loups s’entretuent il vaudrait mieux ne pas se mêler de leurs bagarres car on risque d’y laisser des plumes si ce n’est tout son plumage.

Taggoukchi ?

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Pour rester dans l’air du temps, je suis heureux de vous annoncer que je n’étais pas tagué. El 7amdoullah 3ala ha enne3ma. Je voulais tout simplement dire que le jeu est peut être amusant et qu’il permet de diffuser une certaine convivialité dans la blogosphère. Mais comme le dit si bien le proverbe tunisien « à trop abuser du miel il devient insipide »… et puis c’est quoi cette mentalité de ni sainte ni touche . Tout le monde participe au jeu en insistant sur le fait qu’il ne voulait pas le faire mais qu’il a été obligé de le faire parce que quelqu’un d’autre l’a tagué et que c’est par courtoisie qu’il nous dévoile une part de son intimité… Il faut assumer les ami(e)s . Si on se dévoile c’est parce qu’on veut le faire et non parce qu’on a été invité à le faire. Bref je voulais tout simplement dire qu’à la longue ce jeu commence à devenir pathétique surtout que tout un chacun répète machinalement la même introduction ( je viens d’être tagué par … le règlement… je dois…) Il aurait été plus simple de faire comme dans les séances d’introduction : « Bonjour, je me présente… je m’appelle… je suis… j’aime … je haie… » C’est plus directe, s’est plus sincère et surtout ça permet de passer à autre chose. Sans rancune les ami(e)s ce n’est qu’un avis très très personnel.

من وحي الحقيقة

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«بدون»!

نقاش حادّ دار بالبرلمان في اجتماعه الأخير... وكان بطلاه أحد النواب ومعالي الوزير.
هل يقال بالعربية «دون» أم «بدون»؟... حول هذا الإشكال استمرّ الجدل حتى المصادقة على مشروع القانون !!!
وما هذا غير مثال من نوعيّة النّقاش في البرلمان... فالحوار في رحابه «بدون» (*) بلغة لافونتان .
محمد قلبي
(*) du bidon
Ce billet de Mohamed Guelbi est inspiré d'un incident authentique qui opposa le ministre de la Justice à un député de l'opposition (!!!). Les deux hommes ont passé plus de la moitié de la discussion d'un projet de loi à gloser sur s'il est plus juste de dire "douna" ou "Bidoun". Sur deux manche entieres, lors de la discussion et lors de la ratification de la dite loi, les deux hommes se sont "livrés à un combat acharné" pour defendre leurs positions. Le député insistait sur le fait que dans la langue arabe et selon les regles de "Sibawaih" la particule "Bidoun" n'existe pas et qu'il fallait donc la remplacer par le vocable "douna" gramaticalement plus correct, alors que le ministre s'entetait à dire qu'en suprimant le"Bi" du "bidoun" on risque de creer un malentendu ??? Le vrai malentendu pour moi c'est que ces deux hommes puissent fouler le sol du Parlement...

t7in azra9

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Comme tout un chacun, je sais ce que je sais sur l’Affaire du Lycée Louis Pasteur fondamentalement de ce qui a été écrit et publié sur Internet et par quelques journaux de l’opposition. Je ne veux pas m’attarder sur le sujet vu que les gens se sont rassasiés avec tout ce qui a été dit et écrit à propos de cette histoire au point qu’on ne savait plus distinguer le vrai de la fiction. Mais voila il se trouve qu’il y a quelque chose qui a interpeller mon attention. Les journaux « Le Quotidien » et « Achrououk », dans leur édition du mercredi 20 février, ont publié une « Tribune libre » (!!! Chacun fera sa propre idée sur la notion et le degrés de liberté dans ce contexte précis) sur le sujet. Ce qui a attiré mon attention c’est qu’il s’agissait de la même tribune, traduite du français à l’arabe, ou vice versa. Je me suis dit que l’auteur doit avoir beaucoup de chance, ou plusieurs couilles, c’est selon l’éducation que vous avez reçu (سعدو قوي), pour que son avis soit repris dans les deux journaux. Ou alors, il se trouve que les gens de « Le Quotidien » et de « Achourouk » ont jugé le contenu de cet avis si intéressant et si important pour l’opinion publique tunisienne qu’ils ont décidé de le publier respectivement en français et en arabe (reste à savoir dans ce cas qui a fait la traduction du texte, parce qu’il s’agissait bel et bien d’une : l’auteur ou les gens du journal ?).

Bref, le signataire de la tribune « non commandée » (comme vous l’avez surement deviné) se présente comme un parent qui n’a pas les moyens d’inscrire son fils à l’école Bouebdelli (à mon avis avec la tribune qu’il a publié il aura encore moins de chance de le faire). Je ne sais pas ils sont combien les gens qui sont dans le cas de l’auteur de la tribune (authentique ou pseudo c’est à vous de voir), c'est-à-dire des parents qui n’ont pas les moyens d’inscrire leurs fils à l’école Bouebdelli, à s’intéresser de prés sur ce que passe dans et autour de cet établissement. Mais pour quelqu’un qui prétend ne pas avoir de liens avec la Fondation Bouebdelli, les informations qu’il détient sur cette dernière dépassent largement ce qu’en savent les gens qui eux ont réellement à faire avec la Fondation Bouebdelli.

Voyons voir un peu ce que monsieur sait. D’abord il sait que les Bouebdellis sont des « commerçants de l’éducation ». Que la fondation propose « obligatoirement » des services parascolaires aux parents que ces derniers n’ont pas le luxe de refuser. Que les recettes se comptent par des milliers de dinars dont une partie n’est pas déclarée au fisc et que les blocs sanitaires de l’etablissement sont insalubres (parce qu’au fait monsieur fait un saut, de temps en temps, du coté de l’Institut Louis Pasteur pour pisser un coup ???). Il est très fort ce mec ou alors il a des dons de voyance insoupçonnables.

Je ne peux pas prétendre que les Bouebdellis sont des anges, de nos jours cette catégorie de créatures fait partie des espèces rares ou bien complètement disparues, mais je vois mal en quoi le sujet intéresse l’auteur de la tribune pour qu’il nous gratifie avec une version en français et une autre en arabe de son point de vue dont l’« impartialité » est édifiante. S’il n’a pas de rejeton inscrit dans cet établissement, quelle mouche l’a piqué pour qu’il sente le besoin de défendre une « administration tunisienne qui a le plein droit de refuser d’autoriser la création d’un lycée dont les promoteurs font fi de la souveraineté tunisienne… » ? L’administration tunisienne serait-elle à ce point impuissante devant la tyrannie des Bouebdellis qu’il faut courir à son secours ? Si j’ai bien compris le litige a été donné pour clos et ce ne sont pas les Bouebdellis qui ont eu gain de cause. Et puis enfin et surtout, je ne vois pas l’utilité de nous servir « ce pain réchauffe ».

Hors sujet

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Selon certains journaux de pacotille, le Parti des Verts (et donc pas mûrs) pour le Progrès s’indigne contre M. Chebbi (!!!). Ah bon ? Parce que chez les PVP on a une dignité ??? C’est vraiment un scoop de savoir cela. Bref cela me réjouit car au moins comme ça on sait que le fameux dicton arabe suivant n’est pas toujours vrai :
“فاقد الشيء لا يعطيه”

Galipettes

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كنت قد استمعت مثل بقية التوانسة الى التسجيل الأول للفكاهي الهادي بابالله وشدني حسن اتقانه لصوت رئيس الجمهورية. لكن بعد الاستماع الى التسجيل الثاني بان لي ان ما جاء فيه خروج عن اللياقة و التادب حتى و لو كان تقليدا لاي تونسى من عامة الشعب فما بالك اذى كانوا: رئيس سابق و رئيس وزراء سابق و رئيس حالي ورئيس وزراء حالي و.... قد يرى البعض ان مثل هذه التهكمات تعتبر عادية في البلدان الاوروبية و تدخل في نطاق حرية التعبير، لكننا مجتمع عربي اسلامي له نواميسه و عاداته و نحن في تونس - شئنا ام ابينا- يعتبر المساس بشخص رئيس الدولة مساسا بهيبة الدولة.



Ceci est un témoignage publié sur un site opposant. L’auteur de ces mots « sensés » a terminé sa contribution par la signature suivante : Karim - Ex prisonnier d’opinion. Je ne veux pas polémiquer sur la teneur d’un tel témoignage étant profondément convaincu que, même dans ce pays, chacun est libre de penser ce que bon lui semble. Seulement voila, l’auteur a donné son ex qualité et je voudrais savoir ce qu’il est devenu par la suite.

Tetes à claques

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Aux amateurs de l’humour absurde et décalé ceci peut vous intéresser. Il y a quelques semaines de cela j’ai découvert, grâce à l’équipe du « Grand Journal », un magazine télé diffusé sur Canal+, les « Têtes à claques ». De quoi il s’agit au fait ? C’est trois fois rien. De la patte à modeler, des prothèses dentaires et un humour décapant, hilarant et parfois frôlant le délire. Beaucoup a été dit et écrit sur les « Têtes à calques » et le concepteur de ce nouveau type de divertissement inhabituel. Je ne vais pas gloser éternellement sur le sujet. Je vous invite à vous connecter immédiatement au site http://www.tetesaclaques.tv/. Je vous recommande chaudement de visionner les sketches suivants : Le pilote (1,2 et 3 absolument tuant), les grenouilles (un bijou), le taliban, la prise d’otages (1 et 2)…

Chebbi fait son spectacle ?

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C’est en tambour battant que le théoriquement « ex » secrétaire général du PDP, Ahmed Nejib Chebbi, mais détenteur de tout pouvoir de décision de fait dans ce parti, a annoncé sa décision de se présenter aux prochaines élections présidentielles de 2009. Pour ce faire, il a convoqué les journalistes, les représentants des agences de presse étrangères et même des représentants de plusieurs ambassades de pays amis et moins amis qui répondirent présent à cette conférence de presse considérée comme l’événement politique le plus important de l’instant.

Tout ce beau monde s’est réuni pour entendre la nouvelle qui aura l’effet d’une bombe selon la formule employé pour décrire la fameuse conférence de presse. Au lieu de quoi la bombe s’est avérée être un pétard mouillé. Chebbi, de même que tous les autres intervenants, ont beau expliqué les pourquoi et comment de la candidature. Sauf que, après avoir chauffé l’audience à bloc, avec les slogans, les manifestations de soutien… l’aspirant à la présidence a conclu sa prestation en affirmant que si sa volonté de se présenter est inébranlable, l’officialisation de sa candidature dépend largement de la volonté du pouvoir de le laisser faire. Un bémol somme toute qui a laissé l’assistance et les observateurs un brin désabusés par tant de feux d’artifice pour rien de concret.

A quoi se heurte la candidature de Chebbi au juste ? A la réunion de 30 signatures (ou parrainages) de députés tel que le stipule la loi. Sur ce point précis on peut gloser éternellement sur la légitimité ou non légitimité d’une telle clause, mais le problème ne se pose pas à ce niveau. Ce n’est pas la constitutionalité de la loi qui est questionnée mais il s’agit plus tôt de savoir comment Chebbi pourra-t-il faire pour les réunir ces fameuses 30 signatures. En France par exemple, chaque candidat à la présidence doit réunir la signature de 500 élus. Et là, on peut trouver paradoxal, insultant même, le fait qu’un Le Pen par exemple peut allégrement franchir cet obstacle en dépit des consignes faites aux élus par leurs partis de s’abstenir de signer pour ce dernier, alors que Chebbi trouvera toutes les difficultés du monde pour obtenir le parrainage de 30 députés.

En gros, Chebbi avec son discours radical et critique envers le régime ne pourra en aucun cas compter sur un appui quelconque des députés du RCD (sauf miracle bien évidement et les miracles de nos jours sont rarissimes). L’opposition, dans son ensemble, compte plus de 30 députés et théoriquement Chebbi pourrait solliciter le concours de ces derniers pour atteindre son objectif. Mais, les choses étant tel qu’elles le sont dans ce pays, qui aura le cran (ou les couilles si vous voulez) de signer quoi que ce soit pour Chebbi (je soupçonne que même si le PDP avait des députés au parlement, ces derniers auraient réfléchit plus d’une fois avant d’apporter leur soutien à leur chef…).

Donc, comme je l’ai déjà cité plus haut, sauf miracle, Chebbi ne sera jamais candidat à la magistrature suprême. Mais supposons que ce miracle arrive quand même, que se passera-t-il ? Absolument rien, du moment que la sentence est connue d’avance. Par contre, en étant candidat Chebbi ne fera que légitimer un processus qu’il a toujours fortement critiqué dans le passé. Comment explique ce retournement ? Très simplement : tout le long de sa carrière politique, Chebbi s’est montré un homme très versatile. Ceci est l’unique constance dans le parcours politique de Chebbi, une marque qui distingue tout vrai homme politique qui se respecte en somme.

Six pieds "sur" terre

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Il était presque 16H10 de l’après midi. Je sortais de mon bureau pour aller chercher ma fille qui attendait impatiemment que j’aille la récupérer de sa garderie. Comme d’habitude j’ai emprunté la route Z4. Arrivé au niveau des travaux, les voitures me paressaient ralentir plus que la normale, elles étaient presque à l’arrêt. Je me suis dit qu’il ne peu s’agir que d’un de ces gros engins impliqués dans les interminables travaux qui obstrue la voie ou d’un accident pour que les gens soient agglutiner de cette manière (remarquez le sens de la curiosité et de l’indiscrétion est tellement développé chez nous autres homotunisianus que même un accident peut nous paraître un spectacle à ne pas rater sous aucun prétexte). Bref, les files de voitures s’entassaient les unes derrière les autres formant une longue procession. Je me mets au point mort attendant que la circulation se décante. A ma surprise, et celle de tous les autres conducteurs je suppose, le fouteur de ce trouble n’était ni un engin ni un accident. Tout simplement, c’était une tarlouze qui se déhanchait tel un mannequin le long du podium, pardon je voulais dire le long de la bande de secours.

Monsieur, ou plutôt mademoiselle (c’est qu’en réalité je n’arrive pas à me départager sur le vocable à employer dans ce genre de situation), se donnait en spectacle. Sur son passage il tordait le coup à plus d’un badaud émerveillé par tant de grâce dégagée par une tafiole en chaleur. En jean taille basse, un string noir qui cache à peine un papillon tatoué sur le haut d’une fesse, un nombril percé, un micro tee-shirt blanc moulant et un mi-blouson en daim, la tapette quasiment performait un numéro de pin-up en public devant une meute de lambins ébahis.

Comme la majorité des balourds, je savourais ces moments de glamour improvisés et je me disais que j’avais de la chance de vivre, en live par-dessus, des scènes pareilles gracieusement offertes par la « tapette ». Dans un autre pays arabe le mec aurait été littéralement lynché sur place faute de le faire sauté en mil morceaux (de mon coins je vois déjà les adeptes du Ben Laden’s Circus rugir « ouaie il faut qu’on soit de vrais musulmans… Ce genre de scènes ne doivent pas se produire dans un pays musulman… mort au renégats et à toux les pervers…) Signe que notre pays est relativement tolérant quand même sur certains aspects violemment répressibles sous d’autres cieux.

A vrais dire, je ne vois pas en quoi cela devrait choquer outre mesure. Car ce petit bonhomme, en fin de compte ne fait que reproduire un schéma, presque stéréotypique, emprunté par la majorité des tunisiens. Je ne veux pas dire par ces propos que tous les tunisiens sont des tafioles (quoi que…). Je m’explique. Comme tout un chacun de ses chers compatriotes, celui qui est à l’origine de ce remue-ménage sur la route Z4 n’avait pas comme dessein principal se prostituer. Loin de là. Par son geste il ne cherchait qu’à attirer l’attention et les regards sur lui, lancer un message pour dire « Eh oh, je suis la, j’existe ». Certes les armes choisies pour atteindre cet objectif sont peu orthodoxes mais pour gagner une place sous les feux de la rampe on est parfois acculé à user de tous les moyens bons et moins bons. Bref, en se dandinant ainsi, tel une prostituée du Bois de Boulogne, notre dévergondé voulait montrer que lui aussi a des dons d’artistes et qu’il mérite notre attention. C’est vrai que le numéro proposé était un peu dérangeant et alors ? Le but n’était-il pas de se faire remarquer ? A mon avis il a réussi son coup. Vivement le prochain.

فنان الغلبة

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Il semblerait que les malheurs de l’humoriste Hedi oueld Baballah ne sont pas prêts à se terminer. Apres les accusations de possession de matière stupéfiante, voila qu’une autre accusation lui est collée en moins de 48 heures. Cette fois-ci, les autorités reprochent à l’humoriste la détention et le trafic de devises (et de faux billets d’euros s’il vous plait).

Vous conviendriez avec moi que cet acharnement n’est pas le simple fruit d’un hasard de calendrier qui a voulut que l’humoriste soit sous l’influence d’un astre de mauvaise augure. Oued Baballah n’est peut être pas un ange, mais que les déboires de ce dernier soient le centre d’intérêt d’une intensive médiatisation orchestrée par les deux journaux les plus colporteurs du PET (paysage médiatique tunisien), « Le quotidien » et « Achrouq » ne peut qu’accentuer le doute sur ce que l’on reproche à l’humoriste.

A cause de ses sketches ou des personnalités politiques sont impliquées, Hedi Oueld Baballah s’est trouvé, du jour au lendemain, élevé au statut d’opposant malgré lui, un statut qu’il n’a jamais ni réclamé ni revendiqué. Ses blagues, son seul fond de commerce et son gagne pain, sont devenues une affaire d’état qui a mobilisé le département de la sécurité de l’état et celui de la justice. Et pourtant ce que raconte Hedi Oueld Baballah est minable si on le compare à ce que dit une certaine Anne Roumanoff par exemple Sur sarkozy et tout cela en directe sur France 2. Heureusement que cette derniere n’est pas de nationalité tunisienne parce que, au cas contraire, c’est la potence qui lui aurait ouvert les bras.

Bref, Hedi Oueld Baballah est coupable d’un crime de lèse-majesté. Et pourtant c’est ce même spectacle, ou il tourne en dérision le président de la république, qui est sollicité de partout et même par des entités à caractère associatif !!! Ses blagues qui ne se différencient guerre de ce qui se dit dans les cafés et dans les lieux publics sont devenues un grand succès grâce au système de bouche à oreille. Maintenant, si les choses sont telles qu’elles le sont, l’humoriste ne doit pas rester le seul bouc émissaire dans l’affaire, car ceux qui l’invitent à se produire devant eux doivent eux aussi assumer leur part de responsabilité…

Crime de lèse-majesté

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Selon “le Quotidien” et “Achourouq” d’aujourd’hui, l’humoriste Hedi Oueld Baballah a écopé d’un an d’emprisonnement pour possession d’une matière stupéfiante. Les faits reprochés à l’humoriste tunisien sont d’une gravite certaine mais l’histoire tel que rapporter par les deux journaux reste, à mon avis, flou et rocambolesque pour ne pas dire tirée par les cheveux. Hedi Baballah aurait loué une voiture avec chauffeur et lors d’un control de routine, les agents de police ont découvert, dans la boite à gants de la voiture, un petit sachet contenant de la drogue !!!

D’une, je me suis fait arrêté plusieurs fois par un control de police et on a toujours vérifier mes papiers, ceux de la voiture, ceux des passagers si jamais il y en avait, la malle arrière… mais, franchement jamais au grand jamais on a fouillé dans ma boite à gants et je suppose que le cas s’applique à tous ceux qui lisent ce spot. De deux, pour se permettre de trimbaler des trucs strictement interdits dans une voiture louée avec chauffeur ne peut se concevoir que si le dit chauffeur est de mèche ou bien l’intéressé est complètement disjoncté (c’est peut être le cas de Hedi…)

De nos temps, personne n’est dupe et tout un chacun sait que le héros malgré lui a eu maille à partir avec les autorités pour une affaire de sketch ou Hedi imite, merveilleusement bien d’ailleurs, le chef d’état. Ces sketchs circulent sur Internet et s’échangent d’un portable à un autre. C’est probablement à cause de cette publicité néfaste que Hedi subi ce qu’il subi en ce moment. Les gens ont bien ri et se sont amusé avec ces sketchs et pour remercier l’humoriste pour ces moments de rigolade il l’on carrément jeté dans la gueule du loup…

Quel gachis !

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La chaîne de télévision française « France 3 » propose du lundi à jeudi vers 23 heures, une émission fort intéressante intitulée « Ce soir ou jamais ». Il s’agit d’un magazine d’art et de culture, parfois teinté d’un soupçon de politique, animée par Fredric Taddeï. Je ne suis pas un vrai inconditionnel de l’émission mais quand le thème m’intéresse j’ose sacrifier quelques heures de sommeil pour suivre les discussions des invites et des intervenants. Mercredi dernier les invites du magazine étaient deux figures intellectuelles d’origine arabe de réputation internationale : le « franco-tunisien » Abdelwahab Meddeb et le suisse « Tariq Ramadan ». Ils etaient tous les deux là pour débattre la question du jour : « Faut-il guérir l’Islam ? ».

J’ai déjà eu la chance de lire deux livres signés par Abdelwahab Meddeb. J’ai été surtout subjugué par ses écrits sur l’Islam et les musulmans et par ses propos forts judicieux à chaque fois qu’il participait à un forum. En ce qui concerne Tariq Ramadan je n’ai pas eu la chance de lire une des ses œuvres à part des articles et des contributions publiés ici et là. Par contre, j’ai lu pas mal sur lui. On le présente souvent comme un intellectuel brillant mais apte du double langage, un type qui excelle dans l’art de la rhétorique mais très dangereux, un « euromusulman » controversé, un individu inquiétant, un intégriste d’un nouveau genre… Bref, que des choses pas très agréables en somme mais qui ne peuvent que susciter de la curiosité car ces propos se disent sur quelqu’un qui sollicité par les universités les plus prestigieuses du monde…

A l’annonce du sujet et de l’identité des intervenants à l’émission du mercredi dernier, je me suis dis que le débat valait la chandelle de veiller. Je me mets donc à l’aise pour mieux suivre les échanges du débat. Seulement voila, face à un Ramadan percutant, convaincant, brillant il y avait en face un Meddeb absent, obnubilé par une seule obsession : celle de faire le procès à son interlocuteur.

Les maladies de l’Islam qui devaient être le sujet du débat se sont trouvées hors jeu. Au lieu de se montrer à la hauteur de la classe de son interlocuteur, à défaut de le contrecarrer, Meddeb s’est montré pathétique, lourd et d’une inconsistance effroyable et incomprise de la part d’une personne considérée comme l’une des meilleures de ce que l’élite arabe a enfanté. Bref, le débat a été sauvé uniquement par la prestation de Ramadan, magistrale à mon avis. C’est ce qu’on appel rester sur sa faim.

(Pour voir le débat : http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/videos.php?id_rubrique=191&type=emission&video=20080130_csoj.wmv