Nous irons tous au paradis

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Nous rentrions ma petite famille et moi de chez ma mère ou nous venions de passer deux superbes journées. Il y avait tous les frères et toutes les sœurs avec leurs femmes et époux. Dans une ambiance de bonhomie, on se gavait de couscous de « Ras el am » et de mloukhia faite maison s’il vous plait. Tous le monde était à son siège chacun vacant à sa charge. Moi au volant, ma femme essayant de maintenir notre gosse d’un an tranquille et ma fille qui a à peine six ans et demi fredonnant les cantines qu’on lui apprend à l’école. Quand soudain, ma fille avec un naturel déroutant m’apostropha pour me demander :

- Papa que veut dire le mot « chahid » (martyre) ?
- ???

Désarçonné, je lui ai demandé ou elle a lu ou entendu ce mot. Elle m’a retoqué qu’elle a lu en regardant la télé : 350 chahids et 1700 blessés. Généralement, chez moi je contrôle ce que doivent visionner les gosses et ce qu’ils ne doivent pas visionner mais chez ma mère les choses se passent différemment. Du coup je me suis trouvé devant un dilemme : faire le pitre et dire n’importe quoi à ma fille ou assumer ma responsabilité et lui dire les choses tel qu’elles le sont. Apres une longue et pénible réflexion je me suis décidé à lui dire la vérité.

- Ecoute ma fille, dans la tradition musulmane on considère ceux qui meurent pour une bonne cause comme défendre leur pays, leur religion, leur famille… comme des gens qui ne sont pas morts mais comme des vivants auprès de dieu. C’est pour cela qu’on les désigne par le mot chahid.

Je faisais l’explication tout en redoutant l’instant d’après car un gosse de six ans ne cesse jamais de poser des questions. Heureusement cette fois-ci ma fille n’enchaina pas les interrogations et se contenta de ce que je lui ai dit. Je l’ai échappé belle mais cela n’empêche que pendant tout le trajet je me suis plongé dans un silence assourdissant si assourdissant que je n’a i plus entendu ni les pleurs de mon fils ni les berceuses que lui chantait sa mère et encore moins les refrains que fredonnait ma fille.

Trop c'est trop

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Il n’a pas fallu longtemps pour que la prochaine chef du gouvernement israélienne nous montre, à nous et aux palestiniens, de quel bois elle se chauffe. Plus de 200 morts et 700 blessés pour riposter à des lancés de roquettes qui ont fait un (1) mort du cote israélien voila la réponse de Tzipi Livni, une femme et mère de deux enfants jusqu’à preuve du contraire. A moins que ce ne soit là le prix d’adieu réclamé par Ehud Olmert et son acolyte Mister George W. Bush pour célébrer leur départ. Quelque chose qui ressemblerait au concept du parachute doré (lugubre dans ce cas) dans le jargon financier. Toujours est-il que devant tant de victimes à cause de gens stupides qui se trouvent être les dirigeants on ne peut que se dire trop c’est trop.

Un dernier hommage

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L’année 2008 aurait été fatale pour les partisans de la démocratie, les militants progressistes et les défenseurs de la liberté d’expression. Car, tour à tour, on a vu partir sans faire de bruit Mohamed Charfi, puis Serges Adda et, enfin, Hassib Ben Ammar. Tous ces gens, chacun à sa manière, chacun à sa façon, ont quitté la scène laissant derrière eux une peine et une consternation. Ils ont préféré rejoindre d’autres compagnons comme Noureddine Ben Khedher, Ahmed Othmani (et j’en oubli certainement)…, eux même ravi de retrouver des Mohamed Ali El Hammi, Farhat Hached et d’autres figures célèbres et anonymes qui ont payé de leur chair leur amour pour ce pays.

Ils sont parti peut être avec le sentiment d’inachevé, ou peut être avec une certaine amertume de ne pas avoir vu leurs rêves et leurs ambitions prendre forme ne serait-ce que partiellement, mais ils sont surement parti avec la satisfaction du devoir accompli.

A eux comme à tous les autres qu’ils trouvent ici, même à titre posthume, le témoignage du respect et de l’estime qui leur sont dus.

Paix sur leurs âmes.

Le philanthropisme n'est pas une utopie

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Parfois les miracles ne tiennent à rien ou à peu de choses. Il suffit d’une petite dose de bonne volonté pour réduire les souffrances causées par un malheur et dans la foulée en faire une raison d’espoir et de bonheur. La « Richmond Children Foundation » fait partie de ces miracles qui donnent une leçon de vie. Un exemple de philanthropisme qui ne pourrait que confirmer l’humanisme des humains et rendre la vie plus agréable à endurer.

L’histoire commence en 1993. Un incendie dans une usine chimique en Richmond provoque des nuages d’acide sulfurique. Plus de 24000 personnes sont hospitalisés. Les sinistrés se font représentés par un avocat au nom de David Rosenthal. Ce dernier parvient à convaincre le juge d’infliger à la compagnie responsable de l’incendie l’une des indemnisations les plus lourdes dans l’historie de la justice américaine. La « General Chimical », acceptant un arrangement à l’amiable, a déboursé 180 millions de $ en compensation des préjudices dont elle est jugée responsable.

Le génie de David Rosenthal ne réside pas dans la condamnation de la « General Chimical » mais dans sa réussite à convaincre plaignants et incriminés, sans omettre le juge du procès, de souscrire à l’idée de réserver une partie de l’indemnisation pour un projet caritatif. 13 millions $ furent ponctionner du montant global de l’indemnisation versée. En 1997, grâce à ce fond, la « Richmond Children Institut » voit le jour. C’est une des écoles les plus modernes qui existent aux Etats-Unis. Sa particularité est d’être réservée exclusivement aux plus pauvres et aux plus démunis des enfants de la région.

Dans un environnement ou règne la violence, la drogue et le crime, des fléaux qui ne touchent malheureusement pas aux seuls adultes, la fondation créée par Rosenthal s’impose comme un havre de paix. Un oasis où les gamins, abandonnés à leur destin, sont pris en charges intégralement. Les cadres et employés de la fondation sont recrutés parmi les meilleurs dans leurs domaines. Ils sont tenus à suivre le parcours des gosses dont ils ont la charge dés que ces derniers ouvrent l’œil jusqu'à ce qu’ils la ferment. Organisés en des classes de dix, les élèves de cette fondation ont accès à toutes les sources du savoir et à toutes les activités ludiques et autres. Ils jouissent d’un suivi minutieux qui va de la bouffe et de l’habit jusqu’à l’hygiène. Les élèves les plus fragiles ont droit à une assistance psychologique.

L’objectif de la fondation est de donner la formation nécessaire pour que ses élèves soient les futures têtes pensantes de la région. Une génération qui saura peut être changé à jamais la réputation peu reluisante de Richmond. Ou du moins envoyer un message pour dire que la pauvreté et la misère ne sont pas une fatalité et qu’il suffit d’une bonne dose de bonne volonté pour s’en sortir.
Pour en savoir plus (ici).

Bulletin météorologique

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Notre pays n’est pas à l’abri des changements climatologiques qui affectent toutes les régions du monde sans exception. Les spécialistes sont catégoriques là-dessus : la planète terre a subi tellement de préjudices causés par les activités humaines que l’on observe des phénomènes climatique bizarres un peu partout et c’est nullement une anomalie si notre pays se voit lui aussi expérimenter des situations qui soient de toutes les couleurs et qui passent par les quartes saisons en même temps.

Bref, sans transition passons au bulletin météorologique et, une fois n’est pas coutume, nous commencerons cette fois-ci par la carte qui concerne la météo d’hier. C’est un fait inhabituel mais cela sert à mieux comprendre les caprices de la météo dans leur globalité

Donc selon la carte, nous voyons qu’il a fait un temps splendide un peu partout sur le pays. Le ciel été dégagé. Le soleil rayonnait sur les côtes et les stations balnéaires. Les températures été douces, la mer calme et nos frères pécheurs ont pu vaquer à leurs activités sans souci.

Voyons maintenant la carte météo d’aujourd’hui,

Le ciel été complètement nuageux, le soleil absent sur tout le territoire et la visibilité été difficile. Les vents ont soufflé forts à légèrement modérés sur les cotes Est et Nord du pays. Des précipitations accompagnées par quelques grondements de tonnerre ont été enregistrées sur les régions montagneuses. Les températures ont été très basses par rapport à la moyenne.

En ce qui concerne les prévisions pour demain :

On peut dire qu’on a échappé à une belle perturbation. En effet, Météo Tunisie prévoit un front froid venant du Nord qui entrainerait dans son passage une basse pression. Heureusement qu’il existe un autre front chaud venant du Sud qui maintiendra ces perturbations loin de notre pays. Bref, le temps sera variablement nuageux. Les températures seront toujours basses mais s’amélioreront au cours des jours à venir. Des vents, légers à modérément légers, continueront à souffler de tous les cotés. Quand à la visibilité elle est presque nulle mais s’améliorera après le passage des averses orageuses qui continuent à persister sur une bonne partie du territoire du pays. Pour en savoir plus veuillez consulter la page web de météo Tunisie sur le site : www.meteotunisie.com.tn

Ou est passé Ridha Kefi ?

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Il y a quelques semaines de cela eu lieu un étrange événement qui se passa totalement inaperçu. Le magazine tunisien “L’expression” connu un véritable chambardement au sein de son équipe rédactionnelle. Ce n’est ni plus ni moins que le Directeur de la rédaction de facto, monsieur Ridha Kefi, ainsi que quelques autres journalistes qui se sont vu débarqués inexplicablement et presque sournoisement du magazine. Ridha Kefi a été remplacé par un certain Chokri Ben Nessir qui, à l’aune du Curriculum Vitae de Ridha Kefi, ne serait qu’un apprenti.

Sans même prendre la peine de nommer le chat par son nom, le directeur de la publication qui n’est autre que le propriétaire du magazine, M. Habib Cheikhrouhou, a cru bon de signer un papier, le deuxième depuis le lancement du magazine (le premier vous l’aurez compris c’étais pour annoncer la naissance de « L’Expression »), pour notifier que « son bébé » vient d’avoir un an d’âge et que pour célébrer cet événement il fallait introduire des changements afin de rehausser le niveau et de répondre aux attentes des lecteurs (???).

Qu’en est-il au juste ? Il faut savoir à ce propos qu’avant de se mettre au service de « L’Expression », Ridha Kefi travaillait pour un autre magazine qui jouit d’un prestige beaucoup plus immense : Jeune Afrique. Ridha Kefi fut approché pour piloter la mise en place du projet de création de ce nouveau magazine, dans une première phase, et de le diriger dans une deuxième phase. A ce propos il faudra signaler que, pour des raisons ambigües, l’ambassade des Etats Unis en Tunisie se trouva mêlée dans le projet à travers le fameux « Mepi ». On ne peut trancher catégoriquement si la création de « L’Expression » avait entre autres objectifs de concurrencer « Réalités », dans un remake de ce qui se passa pour feu « Le Magreb Arabe », ou si tout simplement le but du projet était de réduire l’influence grandissante que s’est forgé « Jeune Afrique », surtout que ce dernier se montra assez culoté au point de traiter l’Ambassadeur US en Tunisie de « Proconsul ».

Toujours est-il que pour des raisons également obscures, « L’Expression » du attendre des mois entiers avant de recevoir le visa légal. Entre temps, Ridha Kefi se contenta d’animer des dossiers publiés régulièrement par le journal « Le Temps ».

Les écrits de Ridha Kefi, que se soit sur « Le Temps » ou sur « L’Expression » n’avaient rien de subversif. Loin de là s’en faut. Cependant, ses articles émergeaient de la langue de bois habituelle qui maquait au fer le contenu des autres medias tunisiens. Il y avait une relative audace et une certaine liberté de ton que beaucoup d’entre nous ont cru apercevoir comme les prémices d’un printemps tunisien. Hélas il n’en fut rien. Les écrits de Ridha Kefi ne furent ni le détonateur d’un renouveau de la presse ni le glas d’une presse aux abois.

La question qui s’impose : que c’est-il passé depuis ? L’éjection de Ridha Kefi émane-t-elle vraiment d’une volonté de faire mieux comme le prétend le premier responsable de « L’Expression » ? Ou s’agit-il tout simplement d’une réintégration dans la « demeure de la soumission » du groupe « As-Sabah » après une brève expérience de rébellion ?

Ce ne serait pas un scoop de dire que depuis quelque temps on assiste à un processus méthodique de musèlement de toute voix discordante fusse-elle de connivence avec les autorités. L’aphonie qui frappa Ridha Kefi s’insère-t-elle dans le mouvement de colmatage de toutes les brèches entrouvertes afin que l’année 2009 se passe sans autre signe distinctif que celui tant attendu (suivez mon regard)? Nul ne saura le dire. Même pas Ridha Kefi qui, d’ailleurs, on ne sait pas ce qu’il devient.

أزمة الحليب

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علي عكس أغلبية بلدان العالم ، تدهور القدرة الشرائية ، تضخم الديون العائلية ، ارتفاع النسب الانتحارية ، تفاقم الأعمال الإجرامية ... ليست المشاكل التي تؤرق هذا البلد الأمين. ما يثير حيرة أصحاب أمرنا هي مشاغل من نوع فريد مثل الاستهلاك المفرط ، التبذير الغير مبرر ، الادخار الغير محكم...

للتصدي لهذه الظواهر المقلقة تعمل السلطات علي الحد من تفاقمها. ففي إطار ترشيد القدرة الاستهلاكية مثلا أقدمت الحكومة على الرفع في سعر الحليب ب 70 مليما إضافيّة. هذه المرة الارتفاع في السعر لم يتم كما هو معتاد في أجواء غامضة و مبهمة بل أطلّت علينا مديرة الأسعار و المنافسة بوزارة التجارة (*) لتبشرنا بالخبر عبر ندوة صحفية نظّمت للغرض حتى تفسر لنا المغزى من الإجراء الاستثنائي. هذه المفاجئة السّارة استحسنها البعض و تمني لو أصبحت عادة ميمونة تضفي مسحة من الشفافية على منطق ساساتنا و المتصرفون في شؤوننا. حتى نعود إلى موضوعنا الأصلي لنقل أن الحكاية و ما فيها هو أن المواطن التونسي لا يزال قاصرا في سلوكه الاستهلاكي. فهو كثير الموارد و مصرف في التبذير. لحمايته من تصرفه المتهوّر اتخذ هذا الإجراء الوقائي عله يحد من هذه الظاهرة الغير مرغوب فيها.

في هذا السياق يذكر إن السياسة الحكيمة و البصيرة التي تميز هذا البلد الأمين دون غيره ستبذل كل جهدها حتى لا يمرّ هذا الإجراء النيّر دون أن تتلوه إجراءات مترابطة ، كارتفاع أسعار مشتقات الحليب ، و أخرى متجانسة كزيادة أسعار الحبوب ، السكر، اللحوم... الهدف من كل ذالك، و هذا أمرا لا يخفي عليكم، هو إرشاد المواطن نحو استهلاك أكثر نجاعة و دفعه إلى حسن التصرّف في زيادات أجره التي تكاثرت إلى حد إثقال كاهل مداخيله عملا بالمقولة الشعبية الحكيمة : "الّى تعطيه اليد اليمين تأخذ (الدوبل متاعو) اليد اليسار"

(*) : منيش باش ندخل في تفاصيل تصريحات هالمسئولة علي خاطرها ظهرت و كأنها ممثلة الاتحاد التونسي للصناعة و التجارة اكثر من مسئولة في هيكل حكومي. اللهم اذ كانت الحكومة همها الاول هو الاعراف و موش الشعب... لمعرفة أكثر تفاصيل حول التصريحات ما ننصحكمش باش تقراو جريدة بفرنك "بار اكسلنس" متاع البارح

Bas les masques

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Nous sommes tous quelque part un brin narcissiques. Nous sommes tous affectés, à un degré plus au moins grave, par le syndrome de l’égocentrisme. Nous expérimentons tous à un moment une urgence d’héler l’autre, de l’apostropher. Sinon comment expliquer ce besoin impérieux de séduire, de plaire, d’épater ?

Derrière la nécessité de communiquer, de parler, de transmettre les sentiments ou les impressions qui nous animent il y a souvent, pour ne pas dire tout le temps, une volonté, un désir, un espoir de toucher, d’impressionner, d’attirer l’attention.

La faculté de séduire (à comprendre dans un sens global et non uniquement dans le sens affectif) bien que présente dans tout un chacun de nous, elle ne se manifeste pas de la même façon ou de la même intensité chez toutes les personnes. Car il existe d’autres facteurs, endogènes et exogènes, qui réduisent ou, au contraire, accentuent cette faculté. Dans se sens, la timidité serait un handicap majeur qui réduit la faculté de séduire presque à zéro. L’alcool, quant à lui on lui prête des vertus de catalyseur d’audace.

Heureusement survint l’ère d’Internet. Cet outil dont on ne soupçonne pas encore l’étendu de ses pouvoirs (magiques je suis tenté de dire) risque de métamorphoser de façon radicale le comportement humain. De la même façon qu’il a fait sauter tous les verrous (accès à tous les domaines sans distinction y compris ceux répressibles par la loi ou contraires à la morale) Internet s’impose comme un moyen capable d’offrir à ses utilisateurs « normaux » la possibilité d’élargir l’étendue de leur champs de chasse et à ceux dont la timidité les paralyse la clé de la « désinhibition » qui leur fait gravement défaut. Fort des garanties qu’apporte l’anonymat et surtout libéré des contraintes déclencheuses de la timidité, le sujet souffrant de cette pathologie peut surfer autant que le sujet « valides » sur les pages et sur les mots se souciant guère ou peu de maitriser sa sérénité.

Grace à l’essor et la popularisation rampante d’Internet, des horizons immenses se sont ouvert avec la prolifération de sites du genre Tn-blogs, Facebook, MySpace, HI5… et la liste est longue, invitant l’utilisateur à étaler et surtout faire exploser ses capacités de persuasion et de séduction. Ce n’est certainement et uniquement pas pour s’exprimer, retrouver des amis perdus ou s’en faire de nouveaux qu’on rode dans les sites dits sociales ou autres. Admettons que quelques part ce qui nous motive le plus c’est cette volonté de montrer ce qu’il y a au fond de nous, d’exhiber ce qu’on n’arrive pas à le faire par les moyens classiques. Alors on se retourne vers le cybernétique, le virtuel. Sauf que voila, comme dans toutes les bonnes histoires il y a toujours un hic. Internet ça résout pas mal de problèmes, mais ça génère autant par la même occasion. Car le virtuel c’est le domaine de l’irréel par excellence. Le domaine où l’on peut faire croire ce qu’on veut à qui on le veut si on le veut.

P.S : J’ai comme la sensation que je vais me faire traiter de Judas ou que je vais être accusé d’avoir tiré sur la caravane… je tiens à préciser que je me sens tout à fait concerné (peut être plus quiconque d’autre) par mes propres propos.

سكّر فمّك

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الراجل للمرتو : سكّر فمك لنجي نهدهولك
الأم لبنتها : سكّر فمّك يا عاهرة
البو لولدو : سكّر فمّك يا قليل الحياء
المعلم للتلميذ : سكّر جلغتك يا قليل الفهم
المدير للمعلم : سكّر فمّك يا قليل المعروف
الوزير للمدير : سكّر فمّك يا طويل بلا غلّة
السلطان للوزير : بلّع الجلغة متاعك لراسك يطير
مرة السلطان للسلطان : بلع فمك لا تبات للصقيع
الشرطي للمواطن : بلع فمّك و كان عجبك
المواطن لخوه : سكّت فمك لن***ك امك
خوه للروحو : سكّت فمك و استكفي بنفسك
الولد للبوه : سكّر فمّك سماعنا ياسر صوتك
البناية لامها : سكّر فمّك راهو بابورك زفّر
التونسي للتونسي : سكّر فمّك ما اكثر دوتك
سكّر، سكّر، سكّر... فماشي ما يجي نهار و ترقي ما تحل

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مـا الذي ترجــوه من دنياك لولا الكلمات
أنـت إنسان لــدى الناس رسول الكلمات
فتكلّـــم وتألـم، ولتمــتْ في الكلمات
وإذا ما عشـت فيـهم فلتكـــن للكلمات
شاهــدٌ أنت عليهـم، وعليــك الكلمات

منوّر صمادح

في اللاذقية ضجة

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في البلواقسفار ضجة
ما بين كمشة علل و خفنة من روّاد الكلام الفصيح

لولانين علي زي راسهم يعزلو و يفصلو
و لخرين وصل باهم الشيء للعنة الشيطان القبيح
كلٌ واحد يعظِّم في حقوقو
وانا ما عرفت أشكون الصحيح

يا هل تري ألي يدون و يستكفي بنفسو

و الا الي يجري و يلهث وري النبيح

يا ولادي خليوكم من القشور المزفترة

و خليونا نكبشو في الصحيح

المعري عمرو ما كان غالط

وقت إلّي عفس في العرب و في المسيح

Un Giga Abattoir

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L’aïd, el kebir je m’entends bien, est une idée géniale. Ce rituel est hautement symbolique puisque selon le mythe, pour certain, ou le récit coranique, selon les autres, il a rendu possible le salut du genre humain. Imaginez une seconde que les humains avaient dans leurs coutumes l’immolation de leurs semblables. Vous conviendrez avec moi que l’espèce humaine aurait disparue depuis une belle lurette déjà.

Pour revenir un peu à nos moutons, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, la fête qui les rend protagonistes une fois par an et une fête qui, au départ, était sensée être une occasion pour manifester sa solidarité avec les plus démunis ou, à défaut, profiter de l’opportunité pour réunir toute la famille dans une ambiance de joie et de kermesse autour d’un festin.

Sauf que voila, et là j’arrive à mon propos, lorsqu’une idée géniale quelconque rencontre, ou plutôt entre en collision avec le « Génie tunisien » (!!!) le résultat du syncrétisme n’est pas toujours ce qu’on aurait espéré obtenir. Sinon comment expliquer ce malin plaisir qu’on prend chaque année à, plus au moins, ce moment de l’année, pour convertir toutes les villes, les villages, les bourgades, les quartiers, les chemins et les maisons du pays en un immense dépôt d’ordure. Pendant deux semaines entières garanties, le pays ressemble à une gigantesque poubelle qu’on rempli avec beaucoup d’ardeur, beaucoup de cœur, que dis-je ? avec tout le reste des viscères.

Immense ici ne doit pas être compris dans le sens d’une compétition dont l’objectif est de figurer sur le Guinness book (qui par l‘occasion n’a rien à voir ni de prés ni de loin avec facebook). Non, non. C’est que, ici, tout simplement on est entrain de surfer sur des stratosphères qui dépassent de loin non seulement les normes mais aussi l’entendement des gens qui administrent le livre des records.

Je ne prétends nullement que l’on se dote d’une fête, religieuse ou païenne peu importe, pendant laquelle nos villes paraissent par exemple comme leurs homologues européennes (Strasbourg, Paris, Milan, Londres…) pendant les fêtes de fin d’années. Mais il me semble qu’il est légitime d’espérer au moins que l’on ne soit pas obligé de marcher sur les crottes des bêtes, leur sang et leurs déchets qu’on déverse sans incommodité aucune le long de tous les rues et de tous les trottoirs.

Vous me diriez certainement : « et alors, ou est le problème puisque tout cela est biodégradable ? ». Et bien figurez vous que moi aussi j’ai pensé la même chose. C’est ça c’est bio-désagréable.

Tant qu'il y a de la vie...

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Il est drôlement bizarre ce pays. D’une part il y a ceux qui sont des vrais agitateurs d’idées, des empêcheurs de tourner en rond, des gens simples mais dépositaires d’un savoir, d’une érudition, qui consacrent la majorité de leur temps à bousculer les idées préconçues, à stigmatiser l’immobilisme en montrant les voies, élargissant les horizons, et ouvrant les portes closes… mais qui se disent sincèrement désireux de passer le témoin car ils estiment qu’ils ont fait ce qu’ils devaient faire et que c’est au générations jeunes de prendre la relève, de continuer le chemin.

De l’autre part il y a la bande des noyauteurs de l’expression, des inquisiteurs des intentions et des pourfendeurs de tout changement qui miroitent la peur et agitent le spectre de la fureur faisant comprendre que rien ne se noue ni se dénoue sans le consentement de ces derniers. Ils sont les dieux qui font la pluie et le beau temps et tant qu’ils y sont il ne sera pas autrement.

Et la jeunesse dans tout cela ? Elle contemple inquiète, médusée ne sachant ou regarder ni quel chemin arpenter. Perdue qu’elle est entre les injonctions des forces rétrogrades qui imposent la loi et les appels des quelques individus qui, sans pouvoir aucun à part celui éthique, la jeunesse se sent prise dans un dilemme. Oser tout en étant consciente du lourd tribut à payer ou se « caser » dans l’attente de jours meilleurs ? Entre temps, la lutte virtuelle bat son plein. Internet oblige.

P.S : ce post m’a été inspiré après avoir visionné un programme télévisé dont les protagonistes ont été Si Ali Saidane et Si Youssef Seddik. Qu’ils trouvent ici l’expression de mon respect le plus profond et le témoignage de mon admiration pour tout ce qu’ils font.

Zut! je l'ai dit

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A chaque fois que je me connecte sur facebook (oui je suis sur flessbook), question de glander un peu plus que de se faire des nouveaux amis, je suis apostrophé par le message d'accueil : " Que faites-vous en ce moment ?"...


Qu'est-ce que je fais en ce moment ? C'est une bonne question. J'ai toujours eu envie de répondre : je suis entrain de me toucher les castagnettes, pour le cas ou cela peut faire avancer les choses.

Je n'ai jamais osé le faire peut être par pudeur ou par politesse ou tout simplement parce que, en fin de compte, je me disais que cela n'intéressait personne de savoir que je suis entrain de me toucher les parties génitales (les miennes je m'entend). Eh bien, il va falloir que je me détrompe. Car figurez-vous, en faisant un tour dans les parages (j'aime bien glander je vous ai dit) il s'est avéré que certaines personnes s'intéressent sérieusement à des activités pareilles que je qualifierai de sanitairement recommandées. Elles veulent même savoir avec quelle main les attouchements se font et si il y a eu une conséquence quelconque.

Voyez-vous cela confirme que tout à une valeur et un intérêt dans la vie. Même les trucs qu'on pense futiles servent à quelque chose.

A LEGAL ALIEN

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Il y a dix-sept ans de cela disparaissait l’une des figures intellectuelles et diplomatiques les plus émérites de l’histoire contemporaine de la Tunisie. A 51 ans à peine, s’en alla brutalement le plus englishman des tunisiens : Hammadi Essid. Personnalité emblématique, sa disparition fut une perte immense pour sa famille en particulier, et pour sa patrie et le monde arabe et musulman en général. Car avec lui, s’est enterré aussi un projet qui aurait pu, à défaut de résoudre définitivement le conflit israélo-palestinien, soulager au moins les souffrances du peuple palestinien, à savoir le dialogue entre juifs et arabes.

Hammadi Essid croyait dur comme fer que «l'échange des idées et la réflexion en commun étaient les moyens les plus efficaces pour parvenir à la solution des crises et des conflits». C’était pour lui plus qu’un credo : un mode de vie et de comportement qui lui a valu la considération et le respect de ses « ennemis » plus que ses supposés « amis » qui redoutaient ou plutôt lui reprochaient sa franchise et son franc parler.

Par sa finesse, sa verve et surtout sa grande culture, Hammadi Essid se trouva embarqué dans les années 80 dans des débats qui continuent à faire rage même aujourd’hui : Quelle est la place de l’Islam et du monde musulman dans la modernité et quelles sont les solutions pour réconcilier l’Islam avec l’occident ?

Ses réflexions et ses prises de position étaient d’une pertinence prodigieuse. Son charisme et sa force de conviction une évidence incontestable. Il avait le don de tenir les propos justes au moment adéquat. Il ne parlait pas pour parler. Dans les débats auxquels il participait, il ne cherchait pas à corriger ou à humilier le vis-à-vis. Soucieux toujours de dissiper les malentendus, il remettait, avec la lucidité et le talent qui le distinguaient, les choses dans leur cadre naturel ce qui avait pour effet de dérouter et séduire á la fois ses interlocuteurs. Même un certain Theo Klein, qui fut à un moment Président du Conseil représentatif des institutions juives de France (avec tout ce que cela suppose) dira un jour de Hammadi Essid qu’il a été subjugué par son intelligence et sa capacité de discernement au point de prendre le risque de transformer le débat entre les deux hommes en un livre, « Deux vérités en face », qui, dans son audace, bousculait les crédos dominants à l’époque.

En outre de sa vocation comme diplomate chevronné, Hammadi Essid a été un écrivain, critique, cinéphile et cinéaste. On lui doit plusieurs courts métrages ainsi que la Cinémathèque Tunisienne dont il est le fondateur.

Son apport pour la diplomatie et pour la culture est inestimable. Fort malheureusement, feu Hammadi Essid est parti tôt. Trop top diraient même certains, laissant derrière lui un vide qui non seulement n’a pas été comblé mais a été usurpé par une horde de barbus enragés qui se sont autoproclamés les porte-paroles des arabes et des musulmans.

Cybermosqué

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Décidemment, l’Islam est un phénomène omniprésent, à défaut de dire «omni-imposant». Il suffit que le mot soit à peine prononcé pour que les détracteurs et les initiés, fideles ou non, se mobilisent pour se jeter dans l’arène des joutes verbales et autres. Jamais un sujet n’a été si dérangeant, si fédérateur, si mobilisant et si incitant à la discorde à la fois.

Dans un monde contemporain fait de sociétés de consommation, l’islam est devenu un argument de vente, un produit qu’on s’arrache. A ce titre, il n’échappe à personne que pour pouvoir réaliser un best seller il suffit de faire appel a ce sujet pour atteindre les sommités de la popularité. Recensez les livres qui parlent de l’Islam et vous verrez qu’il dépassent de loin tous les autres livres qui parlent d’autres sujets. A ce propos, même la Bible et le Thora ne font pas le poids.

Sauf que l’Islam, dans ces multiples facettes polémiques, ne s’est pas contenté de rester relégué aux étagères des bibliothèques et des librairies pour faire parler de lui. Petit à petit, il a investit d’autres espaces non évidents ou inespérés. C’est ainsi par exemple que la religion mohammadienne a littéralement envahi les devants de la scène cinématographique et cathodique au point de faire exploser tous les box office et tous les audimats enchainant un record derrière l’autre.

Tout récemment, l’Islam a « déserté » ces espaces devenus trop classiques, pour monopoliser, presque, les espaces de communication et d’expression cybernétique. L’islam est aujourd’hui partout dans le web. Il suffit de taper le mot pour que des millions de pages se déclinent devant l’utilisateur ne laissant à ce dernier que l’embarras du choix.

Ce qui est incroyable dans l’affaire c’est que l’islam sait s’adapter et s’accommoder a toutes les nouveautés « in ». Il suffit qu’un concept marche et devient populaire pour que l’islam se l’approprie d’une façon ou d’une autre. C’est ainsi par exemple qu’après les sites de chat et les forums, c’étaient au tour des blogs de subir l’intrusion de ce sujet fort polémique. Aujourd’hui c’est facebook, un site conçu pour être un outil social et donc relativement éloigné des questions philosophiques et intellectuelles, qui marche bien. Et alors que cela ne tienne, l’islam est déjà entrain de tisser sa toile dedans. Qui a dit que les « Futuhat » s’est bien révolu ? Bonjour les dégâts !

ALLONS AU CINEMA

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Dans un pays où la culture est devenue une denrée rare, la projection d’une pièce de théâtre ou la sortie d’un film tunisien s’imposent comme un événement culturel à ne pas rater sous aucun prétexte et ce indépendamment de la qualité de l’œuvre proposée. Que dire alors lorsque l’œuvre à laquelle les spectateurs sont conviés est signée par un artiste accompli et confirmé ? “Thalathoun”, ou “Trente”, puisque c’est de ce film qu’on parle est l’événement cinématographique que le tout Tunis attendait et qui est projeté ces jours-ci dans différentes salles de la capital.





A en croire les commentaires des medias et les indiscrétions filtrées, l’œuvre en question est un véritable « Blockbuster » national (toute proportion gardée bien évidement). « Thalathoun » est le film tunisien qui a couté une somme colossale et qui a nécessité la participation de 211 comédiens et de plus de 500 figurants. Comme il s’agit d’un film d’époque, le réalisateur n’a pas lésiner sur les moyens pour recréer le plus fidèlement possible l’ambiance de la période durant laquelle se déroulaient les faits de son œuvre. Tout a été minutieusement préparé afin que la fiction soit le plus sincère possible. Rien ou presque n’a échappé à l’œil vigilante d’un réalisateur exigeant et souvent reconnu comme talentueux : costumes, décors, détails… Le résultat est que le film, quoi qu’on puisse dire, est sublime.

Le film est une véritable fresque qui retrace un pan de l’histoire de la Tunisie et plus précisément les années trente du siècle dernier. Il s’agit d’une période clé qui, réflexion faite, nous enseigne que l’histoire est un perpétuel recommencement. En effet, le film est présenté comme un hommage à une époque qui fut marquée par le renouvellement de la pensée libre et la lutte contre l’obscurantisme et la régression (comme quoi l’obscurantisme et la régression ont toujours été d’actualité et le sont encore).

Fadhel Jaziri, réalisateur et metteur en scène de « Thalathoun », nous projeté dans une décennie riche en événements, en rebondissements et en émotions. Une décennie qui a vu défiler des hommes et des femmes d’exception. Des esprits cultivés qui, dans la souffrance, le sacrifice, l’abnégation et même parfois dans le sang, ont réussit, ou presque, à marquer et à reformer la société tunisienne. Bref, que des noms et des figures emblématiques comme Tahar Haddad, Ali Douagi, Abou el Kacem Chebbi, M’hamed Ali Hammi, Zine El Abedine Snoussi, Habib Bourguiba (et j’en oublie)…

Rein qu’a lire les noms de ces fameux illustres, on devine immédiatement que Jaziri s’est attaqué avec son œuvre à une période de notre histoire qui est très complexe et point facile à cerner pleinement. C’est un véritable défi qu’il a entreprit et la question qui se pose : A-t-il réussit son pari ?


Difficile de dire jusqu’ou l’œuvre de Fadhel Jaziri a été réussie. Le film est beau et la trame est bien travaillée. Techniquement l’œuvre de Jaziri est une perle. Le directeur de la photo a fait un travail de joaillier. Les prises de vue frôlaient parfois la perfection. Sur le plan esthétique, le film de Jaziri est d’une qualité qui n’a rien à envier à ce qui se fait de mieux ailleurs en Europe et mêmes aux Etats Unis. Mais, cela n’empêche que, regrettablement, le film a été parsemé ici et là par quelque imperfections qui ne peuvent passer inaperçues.

Personnellement, bien que j’ai adoré le film, j’ai regretté le jeu des acteurs que j’ai trouvé léger et parfois superflu (une mention spéciale par contre pour l'acteur qui joua le rôle du Bey, il était magistral, et celui qui joua le mufti Belkhodja, authentique au point de paraitre touchant). Le casting à mon avis aurait pu être plus judicieux de la part d’un metteur en scène qui s’y connait en dramaturgie Enfin, je regrette que Fadhel Jaziri n’ait pu se libérer de sa formation d’homme de théâtre. Il y avait des moments ou l’on avait l’impression qu’on était entrain de regarder une pièce de théâtre filmée et non une œuvre cinématographique. Le va et vient inexplicable entre l’arabe littéraire et le dialecte tunisien dans les dialogues conférait une certaine lourdeur que le réalisateur aurait pu éviter au spectateur.

Sinon, ces désagréments n’enlèvent en rien à la beauté et à l’intérêt de la fiction signée par Fadhel Jaziri. Je vous recommande donc vivement d’aller voir ce film d’un esthétisme rare. Ça vous réconciliera probablement avec le cinéma tunisien et surtout avec les salles de cinéma tunisiennes.

Moth.. fu... su...

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Je ne sais pas si vous l’auriez déjà remarqué vous aussi. Mais il semblerait que nos amis chauffeurs de taxis et de bus ainsi que les autres conducteurs, qui se comportent identiquement ou pire sur les routes, ont comme l’air d’avoir acquis un brin de civisme. Eh bien oui, depuis un bon bout de temps, à chaque fois qu’on se fait brûler la politesse par l’un de ces chauffards ce n’est plus à l’habituel bras d’honneur qu’on a droit mais plutôt a un sympathique geste d’excuse du genre « oui je t’ai emmerdé mais je te présente mes excuses ». Je dois reconnaître que c’est un progrès qui pousse à l’optimisme. Espérons qu’il s’agit là d’un premier pas qui sera suivi d’autres…

Obamamania : Will he be ?

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Ça devait être la grippe aviaire, la pandémie qui affecterait le monde entier. On l’a annoncée à cor et à cri semant une panique invraisemblable partout. Au lieu de cela, et heureusement pour le bonheur de tous d’ailleurs, c’est un autre type de contagion qui s’est répandue massivement et indistinctement sur les cinq continents. C’est la Obamamania. Obama par ci, Obama par là. Obama est partout. Ou que tu diriges ton regard tu le trouves devant toi. Impossible de le rater.

Et dire que personne ne l’attendait celui là et c’est tant mieux. Le noble chevalier chevauchant un cheval blanc et majestueux a conquis le monde entier et il est noir de surcroît. Tout le monde est d’accord sur ce point : Obama sera le sauveur du monde, le Christ ressuscité, le « Mahdi » attendu. Les superlatifs sont exagérés diraient quelques uns. Mais, comment peut on penser le contraire quand on est devant un sourire aussi ravageur et un regard aussi perçant ? Comment peut on rester indifférent devant un cyclone qui ramasse tout sur son passage ?

Une chose est sure cependant. Obama a investit tous les espaces sans exception. Quand ce n’est pas lui qui parle de ses objectifs, de ses ambitions et de sa volonté se sont les autres qui se chargent de le faire allègrement à sa place. Par son charisme et sa confiance en soit, il ne cesse de semer la confiance et l’assurance autour de lui et même à l’intérieur de ceux qui sont loin, très loin de lui. Cet homme est un vrai phénomène. Son pouvoir de séduction est inouï. Il suffit de le voir ou de l’écouter une seule fois, même brièvement, pour tomber littéralement sous l’emprise de son charme.

L’Obamamania a frappé fort et partout. Elle s’est tellement répandue que le sujet Obama n’est plus une affaire américano-américaine mais une Icône universelle qui a marqué et continue à marquer les esprits. Rien qu’à voir l’étendue de sa popularité, Obama pourrait demander son plébiscite comme le maître du monde entier et l’obtiendra haut la main. Sa célébrité non seulement dépasse de loin celles des stars mais en plus il arrive à mettre tout le monde d’accord. Qu’on soit noir ou qu’on soit blanc, qu’on soit juif ou qu’en soit musulman, qu’on soit de droite ou qu’on de gauche, tous admettent qu’Obama est la personne que le monde attend avec impatience. Jamais un être n’a suscité autant d’unanimité. Même le non moins charismatique Kennedy n’a pu généré un engouement aussi spectaculaire. L’aura d’Obama dépasse de loin celle de toute autre personnalité de l’histoire contemporaine de l’humanité au point qu’on ose le comparer à des prophètes qui à nos jours sont les seuls individus à avoir réaliser des miracles aussi extravagants que ceux réalisés par Obama aujourd’hui.

Le résultat de tout cela est que même si Obama, de son prénom Barak, ne se fait pas élire par les 300 millions d’américains, qu’il se rassure car il sera le Président de cœur des 7 milliards d’âmes qui peuplent la planète terre.

Il devient vraiment fou mon Papa

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Hier soir j’été tranquille, peinard confortablement installé dans mon fauteuil préféré entrain de lire le journal et d’écouter la radio. Lorsque soudain ma fille aînée qui n’a que cinq ans fit irruption dans le salon. Sans crier gare elle m’a lancé :

- Papa, papa…
- Oui…
- C’est quoi cette bouteille de lait ?
- + h ¡ p i u r d f @#~
- ça veut dire quoi ?
-
- Papa !!!
-
- Bon alors, ça veut dire quoi l’expression « le monde à l’envers » ?
- Ecoute ça ma fille. Selon ce journal Bouteflika, qui n’est autre que le Président d’un pays voisin, veut briguer un troisième mandat. La constitution, que lui-même a sollicité avant d’arriver au pouvoir, lui interdit ce caprice. Que cela ne tienne. Il a réunit ses partisans et leur a demandé de se mobiliser pour faire sauter le verrou. Il a estimé qu’en agissant de la manière son but n’est autre que de « permettre au peuple d'exercer son droit légitime à choisir ses gouvernants et à leur renouveler sa confiance en toute souveraineté ». Voilà, ça répond plus ou moins à ta demande.

Ma fille me fixa un bon moment me regardant éberluée comme si j’étais une bête étrange. Puis elle me dit :

- Tu es sur que tu vas bien ?
- Absolument.
- Bon alors, je vais dire à ma mère de venir prendre ta température… Et par la même occasion, je préfere que se ne soit pas toi qui m'accompagne à l'ecole demain matin.
- ???

Que peut sauver Obama de l'Effet Bradley ?

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Barak Obama, le Kirikou des sondages américains, a beau être sur un nuage. Les intentions de votes qui lui donnent une avance de 7 à 9% sur son rival républicain, John McCain, ont beau assurer de sa victoire certaine. Et pourtant, le phénomène électoral noir, l’espoir, non seulement des centaines de millions d’américains, mais aussi des milliards d’humains terriens qui ont en marre des années Bush et de sa politique désastreuse à la néo «con», risque, lui et ses fans, de se heurter à la déception la plus amère et ce, justement, à cause de la couleur de sa peau.

Obama a de fortes chances de se trouver victime d’une considération raciste et le comble de l’ironie c’est que la ségrégation raciale qui l’empêcherait d’accéder à la magistrature suprême de son pays proviendrait de son propre camps, c’est a dire des électeurs démocrates eux-mêmes.

La chaîne d’information française LCI a transmis, il y a deux jours de cela, un reportage cinglant montrant des militant démocrates d’Oklahoma (des démocrates purs et durs) affirmer leur résolution à voter républicains lors des prochaines élections présidentielles et ce pour la simple raison qu’Obama est un noir et qu’un noir n’a pas sa place à la Maison Blanche. Cela s’appelle l’effet Bradley.

Un tel scénario pour le cas d'Obama qui jouit d'une popularité fort immense pourrait paraître exagéré. Mais, l’expérience montre que, dans les années 80 et 90, beaucoup de candidats noirs donnés gagnants par les sondages se sont trouvés battus le jour du vote. Selon des analystes, cette étrange situation pourrait être expliquée par le fait que les électeurs démocrates ont sciemment mentit aux sondeurs pour cacher leur racisme. Aujourd’hui, on estime que plus de trente pour cents des électeurs démocrates sont dans ce cas.

Est-il possible que cette expérience se répète encore une fois aujourd’hui ? Certains diront que les Etats-Unis d’aujourd’hui sont un pays différent de celui des années 80 et 90 et peuvent même avancer comme preuve le fait qu’Obama a battu Hillary lors des primaires. Ceci est exacte, sauf que là il s’agit d’élire le Président de la plus grande puissance mondiale et dans ce cas la tentation raciste peut ressurgir de nulle part. Espérons que non. Car l’espoir de voir Obama à la Maison Blanche n’est pas uniquement celui des américains mais aussi de la majorité écrasante des terriens.

Arnaque à la tronçonneuse

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La crise financière et économique qui secoue le monde depuis quelques jours, nos assureurs locaux la connaissent et la vivent depuis de longues années déjà. Il suffit de lire les reportages que publient les journaux tunisiens de temps en tant pour ce rendre compte de la gravité de la détresse ou se trouve nos compagnies d’assurances. D’ailleurs, qui de nous n’a pas entendu un jour un assureur lui jurer par tous les saints qu’il est dans un sale pétrin, que les affaires ne marchent pas et qu’il se trouvera bientôt obligé de mettre les clés de son négoce sous la porte ? A entendre les compagnies d’assurances se plaindre et se lamenter tous les jours prétendant qu’elles sont au bord de la faillite et que les assurances auto les ont exsangu je me demande comment font ces dernières pour continuer à exister ? A en croire ce que disent les assureurs on a l’impression que l’on est pas entrain de parler de commerçants mais plutôt de mécènes, des gens qui dépenses leurs « propres argent » à droite et à gauche pour venir en aides à des personnes en difficultés et dans le besoin…

Et pourtant, l’autre jour j’ai rencontrer une ancienne connaissance qui se trouve être un assureur et qui n’est dans le secteur que depuis une dizaine d’années tout au plus. On papotait de tout et de rien lorsqu’il m’a invité à boire un café pour fêter l’achat d’un appartement. Etonné je lui ai naïvement demandé s’il été locataire avant d’acheter l’appartement. Il m’a tout bonnement rétorqué qu’il est propriétaire de son domicile et que sa maison il l’a acheté il y a de cela 8 ans. Incrédule je lui ai dit qu’il devait gésir sous les dettes pour rembourser la maison et l’appartement. Il rigola un bon coup et puis me dit : « El 7amdoulah, le crédit de ma maison je l’ai remboursé et l’appartement je l’ai payé cash ». A l’entente de ce mot magique je lui ai demander à quel prix il a acheter l’appartement. Sans vergogne ni gêne aucune mon interlocuteur me répondit qu’il a du casquer 240 millions pour ce petit bijou de 160 mètres carré situé dans un cartier calme dans la banlieue nord de Tunis!!! Du coup je n’ai pu m’empêcher de lui demander s’il été bel et bien assureur ce à quoi il m’a répondu : « mais bien sur et comme toujours ». Et là franchement je me suis sentit comme tout petit dans mes souliers. Je ne savais pas quoi penser : aller assassiner mon assureur qui traîne depuis plus d’un an et demi à me rembourser 2700 dinars à cause d’une faute commise par l’expert et contestée par la partie adverse et… dossier incomplet… et… et… ou bien changer de métier pour devenir assureur à mon tour peut être que la nuit du destin s’ouvrira à moi aussi ? Franchement je ne comprends plus rien du tout.

Sportivement incorrecte ?

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Au départ je ne voulais pas commenter le sifflage de l’hymne nationale français lors du match qui a opposé la France à la Tunisie mardi dernier. Je trouvais que l’incident ne méritait pas un intérêt outre mesure vu que les français en particulier, et tous les autres patriotes du monde en général, avaient beaucoup plus d’autres chats à fouetter au lieu de gloser pendant des heures et des heures le fait de savoir si siffler un hymne national est un délit ou non. Mais vu que les medias en ont fait la totalité de leurs unes et plus et que l’affaire est devenue le sujet de prédilection de plusieurs hauts responsables, je me suis dit qu’il serait judicieux de signaler certains détails peut être petits dans les faits mais oh combien grands dans leurs sens symboliques.

Lors d’un autre match qui a vu s’affronter l’Italie et le Monténégro pas plus tard que ce mercredi, quelques « spectateurs » italiens ont rudement conspué l’hymne national monténégrin. Spontanément et avec beaucoup d’élégance, le capitaine de l’équipe de la « scuadra Azzura », Fabio Cannavaro, est sorti du rang pour regarder tous les joueurs de l’équipe adverse en face et il commençât à les applaudir. Moins de 3 secondes après tout le stade s’est mis à imiter le geste de Cannavaro noyant les sifflets scandaleux dans des applaudissements chaleureux. Voila une réaction magnifique d’un capitaine charismatique. Voila une belle leçon et voila surtout une réponse intelligente à une réaction crétine qui devrait pousser les pyromanes à cogiter avant de débiter n’importe quoi au risque d’enflammer les choses au lieu de les calmer.

En France, ce cher pays qui nous séduit et qui nous répugne à la fois, toutes les réactions sont allées dans un même sens. Et quel sens !!! Bref, à une réaction crétine on a apporté une réponse encore plus crétine (en veux-tu en voila). La dernière en date fut celle exprimée par la Garde des sceaux française, Rachida Dati, dans une émission de télé transmise hier soir, qui n’a pas hésité à qualifier les conspueurs de la marseillaise de « voyous »… De la part d’un Philippe de Villiers ou de la part d’une Marine Le Pen ce terme aurait été considéré comme un propos peu «élégant » mais de la part d’une personne issue elle-même de l’émigration ça sonne plutôt comme une reniement. Pire, une insulte pour sa race. De toute les façons, Rachida n’est pas à sa première vanité tous d’ailleurs comme son embaucheur, passé maître dans l’art de l’arrogance, et ses acolytes qui n’ont rien à lui envier sur ce registre
.

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A la manière d’un certain Sghaier Ouled Ahmed, j’aime ce pays comme ne l’a jamais aimé personne. Matins et soirs et même les jours du Dimanche. Cependant, à la manière de Coluche, je trouve que ce pays il est bien mais il y a beaucoup de tunisiens dedans. Et puis dans ce pays on ne parle que tunisiens. Quand je dis parler tunisien je ne me réfère pas à la langue sinon au langage, à la mentalité et au comportement et entre nous le comportement tunisien laisse beaucoup à désirer. Franchement, le proverbe bien locale résume parfaitement la situation : il n’y a que le « homotunisius » qui est capable de déféquer et de se bronzer dans le même endroit. Les exemples pour illustrer mes propos ne manquent pas. Il suffit de sortir de chez soit et de se mêler à la foule pour se rendre compte de cette désolante réalité. Quelle est la solution ? Je suis sceptique et je suis convaincu que le fléau est incurable. C’est dommage pour nous car nous avons pourtant un si joli pays et cette vérité des gens du monde entier peuvent vous l'affirmer.

لمحة

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أخيرا و كما كان منتظر استجاب فخامته إلى النداءات و التوسلات و المطالب الملحة الصادرة عن الهيئات و المنظمات و الجمعيات و الوداديات المشهورة منها و النكرة. و هو في ذلك يعلم أيقن العلم و هم كذلك يعلمون أخزء العلم أن ما في نداءاتهم و توسلاتهم من رياء و مكر وانتهازية و نفاق ما يخجل منه أهل العراق و ما يعجز عن وصفه الحجاج بن يوسف.

بقي أن ننتظر هل سيستجيب سيادته أيضا إلي النداءات الصامتة و الخاشعة لشعبه الذي بقي ينظر إلي المشهد المبهم حائرا محتارا و لسان حاله يقول : العين بصيرة و اليد قصيرة.

هذا ما لم تقله وسائل الإعلام لا المكتوبة و لا المرئية و لا السمعية و لا حتى المغضوب عليها و لا التي لا حول و لا قوة لها. و لسائل أن يسأل هل من منفرج في الأفق؟؟؟

KHORMA

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Malla Khorma. Non je ne veux pas parler du film de Jilani Saadi, projeté actuellement sur les écrans du « CinemAfricArt ». Non, la khorma à laquelle je me réfère est celle qui nous est proposée/imposée par quelques uns des bloggers en ce moment. « Blogger pour l’islam » ??? Une belle cause. Une cause noble est juste. Par ces temps qui courent, ou la médiocrité intellectuelle a touché le fond, blogger pour l’islam s’impose comme une action digne de la gabegie spirituelle qui nous pond des djihadistes virtuelles et autres.

Cette action a été édifiante à plus d’un titre. Il y a eu ceux qui ont parlé à la première personne du pluriel, trahissant par la même occasion des tendances phagocytaires. « Nous », les gamins ne savent même pas changer leur couche culotte et pourtant ils osent déjà parler en employant le « nous ». Il y a ensuite ceux qui nous ont gratifié avec des textes moralisateurs de « haute facture ». Comme la littérature de ce type est abondante il est toujours plaisant de remettre à goût un florilège de ce qui a été fait dans ce domaine. Ne dit-on pas que le retour à la source est une vertu ? Et enfin il y a eu ceux qui ont suivi le mouvement (bagrallah fi zar3allah) conformément au principe de « Onsor a7aka ghaliban aw maghlouban ».

Que retenir de tout cela. Que la blogosphère tunisienne est un microcosme à l’image du pays auquel elle appartient et que le pays est lui-même à l’image au monde duquel il fait partie. C'est-à-dire foncièrement et outrageusement communautariste. Il y a toujours ce besoin de s’identifier et surtout de se situer par rapport à l’autre. C’est ainsi qu’après les successives opérations de criblage pour savoir qui est rcdiste et qui est opposant, qui est hétero et qui est homo, qui est laïque et qui ne l’est pas, qui est pro Magreb et qui s’en fout éperdument, qui est judeophile et qui est bushophobe… voila qu’on nous « propose » maintenant de décliner nos convictions religieuses.

L’action de ce 15 juin nous a permis de faire la distinction entre celui qui est musulman et celui qui ne l’est pas, en d’autres termes les mécréants. Maintenant que le résultat est là et que les « égarés » ont été repérés que va-t-on faire ? Va-t-on les inviter à réintégrer le droit chemin ? Va-t-on les bannir ? Va-t-on les excommunier ?...

Aux initiateurs de cette louable action je voudrais les inviter à méditer (bien évidement dans la limite permise par leurs facultés intellectuelles) les versets suivants, qui sait peut être que ça les aidera à comprendre un peu mieux le mot "Tolérance" :



قُلْ يَا أَيُّهَا الْكَافِرُونَ

لاَ أَعْبُدُ مَا تَعْبُدُون
َ وَلاَ أَنتُمْ عَابِدُونَ مَا أَعْبُد
ُ وَلاَ أَنَا عَابِدٌ مَّا عَبَدتُّم
ْ وَلاَ أَنتُمْ عَابِدُونَ مَا أَعْبُد
ُ لَكُمْ دِينُكُمْ وَلِيَ دِينِ

Tous des couillons

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Enfin, les medias tunisiens osent parler de Redeyef. Il y a de quoi se réjouir car il été temps. Mais voila « les vents ne soufflent jamais dans le sens désiré des barques ». C’est ainsi qu’au lien de crever l’abcès, on nous gratifie avec des articles pleins de sophisme et de discours contorsionnés pour faire l’apologie du recours aux balles réelles pour « paralyser » les « éléments perturbateurs ». Rien qu’aujourd’hui, Raouf Khalsi, journaliste sportif de chez « Le Temps » a réquisitionner l’espace de l’éditorial du journal pour pondre un article ou plutôt une immondice. C’est ainsi qu’il a vu derrière les événements qui secouent la région du bassin minier et de ses conséquences dramatiques les « forces tentaculaires de l’embrigadement, de la récupération, de l’instrumentalisation évidement religieuse (qui) sont prêts à bondir sur ces âmes égarées »… Donc selon lui, le spectre religieux est omniprésent. Qui dit religieux dit implicitement terroriste et avec les terroristes il n’y a qu’un seul discours à tenir : celui des armes… La messe et dite.

La fuite vers l'avant

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Apres le flou politique, c'est-à-dire l’art de gérer les affaires publiques dans un cadre d’opacité absolue, le pouvoir s’essaye à un nouveau style de gouvernement : le surréalisme politique. C’est une façon de gouverner en l’absence de tout contrôle exercé par la raison des affaires de la plèbe. Une gestion qui repose sur le refus de toutes démarches rationnelles et qui fait prévaloir l’absurde et l’inconscience comme seuls et uniques sources de prise de décision.

C’est ainsi par exemple que les manifestations de protestation sont savamment transformées en des manifestations de soutien et d’appel à la reconduction. C’est ainsi aussi que les bévues policières sont présentées comme une opération suicide ou un droit de l’Etat à riposter aux éléments perturbateurs qui cherchent à nuire aux intérêts de la communauté. On n’est plus dans une phase ou les tunisiens sont considérés comme des mineurs. Non.
On procédant ainsi, les potentats de ce pays nous signifient clairement qu’ils nous prennent carrément pour des trisomiques vingt et un. Tous sans exception.

Chaque Etat et chaque gouvernement, quelle que soit sa nature, est appelé à faire face à des crises. Et dans ce genre de situation on ne force pas la main de l’Etat pour négocier. Ceci est un principe universel. Mais, il existe un autre principe non moins universel : on ne tire pas sur les gens avec des balles réelles non plus. On ne résout pas les problèmes par l’élimination corporelle de « l’adversaire ».

Il n’y a pire d’aveugle que celui qui ne veut pas voire dit judicieusement le dicton et dans la crise que traverse le bassin minier tunisien, il est évident que les autorités ont tout fait pour ne pas jeter un regard, même furtif, sur le marasme général et collectif que vivent les habitants de la région. Elles se complaisent dans les bureaux feutrés en se disant que demain ces cons finiront par se lasser et regagneront leurs foyers. Sauf qu’à force de regarder vers le ciel nos potentats ont fini par se déconnecter définitivement de la réalité. Le résultat de cette politique de l’autruche a été dramatique. Débordés et dépassés par les événements, nos responsables ont opté pour l’irréparable. Sans sommation.

Insolance jusqu'au bout

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Il y a des hommes, des destins, des expériences, des photos… qui marquent les esprits pour la vie, pour l’éternité. On peut gloser infiniment sur les raisons qui font que telle ou telle chose ou telle ou telle personne puisse exercer un charisme ou impact aussi fort sur les gens et leur mémoire. Mais, une chose est sure, parfois l’impact est indélébile.

Qui de nous ne se rappelle pas des événements de Tienenmen et de la fameuse photo montrant un étudiant défier par son simple corps toute une colonne de chars. Au delà du caractère impressionnant de la scène c’est la volonté, l’audace et la « folie » de l’étudiant qui a le plus stupéfié. Une folie libératrice et suicidaire à la fois. Une folie qui aurait pu créer l’événement en provoquant justement le « printemps » chinois tant souhaité. Malheureusement, une seule hirondelle ne peut pas faire à elle toute seule la plus belles des saisons.

Toujours dans le même registre, mais dans un contexte totalement différent, dernièrement je suis tombé sur la photo suivante :



Aussi bien dans le premier cas comme le dans le deuxième, je suis resté stupéfié par la force de l’insolence des deux protagonistes. Une insolence qui montre que la « Peur » n’est pas uniquement dans le camp des opprimés mais qu’elle est aussi dans le camp de oppresseurs ou ceux qui servent ces derniers.

S.O.S Demande d'aide

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C’est un avis que je dirige à tous les bloggers djerbiens ou experts en histoire de l’île. Qui de nous n’a pas entendu parler du corsaire Dragut (Torgut Reis ou Erraïes Darghouth). Vers l’an 1560, le célèbre corsaire massacra, dans l’île de Djerba, quelques 5000 espagnols et édifias sur leurs ossements une tour pyramidale connue aujourd’hui sous le nom de « Borj el Kebir » (Borj el Riouss). Il a fallu plus de deux siècles (1848) pour que le Bey, sur recommandation du Consul français (si je ne m’abuse), ordonne la destruction de ce « trophée » macabre. Si la tour existe encore, le sort des ossements lui n’est pas aussi clair que cela. L’aide que je vous demande de m’apporter c’est de me dire qu’est ce qui a été fait exactement avec ces ossements. Reposent-ils dans un lieu précis à Djerba ou ont-ils été tout simplement éparpillés ?

Je vous remercie d’avance pour votre collaboration.

وقتاش تتحرك النسمة ؟

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ملا سخانة و ملا قلق و ملا فدة
ملا صراحة و ملا جرأة و ملا شفافية
ملا وطنية و ملا حب للوطن و ملا ديمقراطية
الحصيلو شيئ يعمل الكيف
واحد يغني و جناحو يرد عليه
و الغفر يتصنت بكل خشوع و يصفق
الحصيلو ملا جو كبير و ملا هيلمان
هذا الشيئ إلي نحبو عليه
هذا الشيئ إلي نستناو فيه
ملا ملفات و ملا مواضيع و ملا نقاشات
و ملا أحكام خارجة من ريوس الفكارن
و ملا صحافة و ملا سخافة
هذا المشروع حضاري ديمقراطي و لا بلاش
و هذا الخيار إلي لا رجع فيه و الي كيفو ما فماش
و ملا عبرة لمن يعتبر
و لي من ما يعتبرش زادة
الحصيلو شيئ ينطق من الاجناب
و يعرّق مؤخرات الاحباب

الموت في الدورة

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في المخيلة الجماعية العربية بصفة عامة الموت حق. و في المخيلة الجماعية التونسية بصفة خاصة الموت لازمة لاكن العذاب علاش ؟ الاغلبية فيكم يظهرلي سمعت و إلا قرات الخبر الي نشرتوا تقريب الجرائد الكل و الي يتحدث عن حادث مؤلم وقع عندو ثلاثة ايام و الي مشي ضحيتو كهل و زوز وليدات صغيرات و تسبب في كارثة لثلاثة عائلات.

هالتدوينة هذية حبيت نكتبها مهوش للتنديد و لا لتوجيه الإتهامات لهذا أو للاخر. حبيت بركة إنّبه السلط المعنية بالامر وانو وقفة المتفرج طالت اكثر مما يطاق، و أنو السياقة و التصرف المتهوّر اصبح القاعدة العامة و ليس الإستثناء، و أنو سياسة اللامبالات هاذي باش تهزنا للفينقا، و أنو العباد كلبت اكثر من اللازم...

يا أخي كيما توخيتو سياسة سيب الماء عالبطيخ، كيما حليتو اللعب للناس الكل و وللات الكراهب و رخص السياقة اسهل من الباك... تحملو شوية مسؤولياتكم. كي أحنا ما عندناش الإمكانيات باش نجهزو طرقاتنا بوسائل الحماية الكافية، كيف الشعب ظهر مزال قاصر، كيف إخطلت الحابل بالنابل... يا سيدي جندولنا اعوانكم باش يردعو كل ما يقوم بمخالفة او مجاوزة للقانون. ما نحبوهمشي متخبين وري شجرة يصطدو كقطاع الطريق. أنحبوهم مزروعين ظاهرين بالمرصاد لكل مخالف متخلف. يزيونا من الدمومات، يزيونا من الدموع، يزيونا من الغصرات و وجايع القلب رانا ولينا برانوياك نراو في الخطر جاي من كل جهة. إنشاء الله هل النداء يرقي اذان صاغية.

يجيك البلاء يا غافل

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أصحاب الالسن الخبيثة، الله يذاريكم و يذارينا من شرهم، ما يخليو حد في راحة. ديما يدخلو في الشقيقة و الدقيقة تقول عندهم راس مال من نشر الحكايات الفارغة. يعملو من الحبة قبة و يكفي انهم يشدو راس فتلة باش يسردولك حكاية ما يتصورهاش العقل. هالجماعة، الله يسامحهم و برّا، ما صدقو الربي قراوا خبر في وسائل الإعلام الإلكترونية حتي نقزوا عالفرصة باش يترماوا في مهاترات غريبة قالي و قتلك و شدلي نربطلك و هذا يجبد من الخابية و لاخر يحط في الطابية اسمع يالي ما سمعتش راهو المسألة يصير فيها و يصير.

قالك يا سيدي بن سيدي إلي المسألة و ما فيها هو أنو أنساب المدير العام متاع لبلاد موقفين في تهمة و من الممكن ياسر و انو ترسيلهم يعملوا سيجور في دار خالتهم. الله أعلم هالإستنساج هذا منين جبوه لكن هالجهات تحلف و أنها عندها ما يشهد علي كلامهم. ايا سيدي قالك فما قناعة عميقة و أنو الزيارة الاخيرة لسجن المرناقية إلي قام بيها المدير العام متاع البلاد ماهاشي مجانية و لا إعطباطية. الله يهلكهم العباد اش إطّلع. هلي يصطادوا فالمياه العكرة يظنوا و أنوا السيد اصر علي هالزيارة باش يتطمن علي المستقبل القريب متاع أنسابو و هذاك علاش تنقل هو بنفسو للمكان للقيام بمعاينة مرئية. انا حسب رأيي هذا أقل حاجة يمكن يعملها معا هاكالمغبونين إلي مساكن رقدو و قامو و رقاوا ارواحهم في ورطة بحيثو ولّي ينطبق عليهم عنوان برنامج المختار صحنون : وين كنّا و وين صبحنا. شبيك راهم أنسابو و ما ادراك و عادي جدا انو يتاكد بنفسو من انو المكان إلي يمكن باش ترسيلهم فيه يكون لايق و قد المقام.

المهم و انو العرف الكبير قري حساب كل كبيرة و صغيرة بحيث لا خوف علي القوم بما أنو المدير العام عمل إجتماع خذي فيه جميع الإحطياطات اللازمة. أنذر في ها الإجتماع في كيفية و سبل مقاومة ظاهرة الرسيديف و زاد قام بدرس معا خدامتو إمكانية اللجوء للعقوبات البديلة كحل للإنتفاع بخبرة و معرفة المحكوم عليه. هالإجراء ما ينجم كان يعود بالفايدة علي المجموعة الوطنية. و في هالحالة، ما بقي كان الواحد يحدد انا نوع من نشاط ذو منفعة عامة يطبقها علي هالانساب في حالة ما، الله لا يقدر، ثبتت إدانتهم. و المسامح كريم.

قبل ما نكمل مذبيّا نوجه رسالة خاصة لسي المختار و هي أنو أقل حاجة ممكنة هي طلب الإذن قبل ما الواحد يهبط علي تدوينة كاملة إستوحي منها بعض الأفكار باش يكتب مقالو. راك قاضي و ما يخرجش عليك هالشيئ.

La fin ???

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Plusieurs bloggers ont commenté la chronique qui risque de faire couler beaucoup d’encre : la mise en examen des frères Traoré. Certains se sont même réjouit de l’existence d’une forme de justice ( ???) et ont cru (naïvement je suis obligé de le dire) que l’inculpation sera assortit d’un jugement de condamnation.

Tous ces gens ont oublié une règle incontestable :
Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué". Et dans ce cas il se trouve que la « bête » est bel et bien vivante. S’il est vrai que les frères Traoré ont été différés devant la justice cela ne signifie en aucun cas une inculpation vu qu’il s’agit d’une mise en examen (lire attentivement les paragraphes concernant la procédure et les garanties). A bien regarder les failles et les échappatoires qu’offre cette procédure il y a fort à croire que l’affaire ne sera en fin de compte qu’un canular destiné à divertir et surtout à occuper les gens.

En marge de son caractère sensationnel, l’affaire, de part sa médiatisation et ambiguïté, pousse à se poser quelques questions : Depuis quand la justice tunisienne collabore-t-elle avec les justices étrangères ? Depuis quand la justice tunisienne agit-elle indépendamment et sans instructions venant d’en haut ? Quel magistrat (oueldettou oummou) oserait mettre le nez dans une affaire pareille s’il n’avait pas reçu le feu vert pour simuler une enquête ? Déjà, la Tunisie n’extrade même pas les ressortissants étrangers demandés par la justice de leurs pays qui trouve refuge dans notre pays. Le fera-t-elle avec ses propres ressortissant, surtout qu’ils s’agissent de personnalités intimement liées à la magistrature suprême ?

Supposons un instant que l’affaire poursuive son itinéraire ordinaire et que de la mise en examen on passe à l’inculpation et bien avant même que la condamnation ne commence à mijoter, le procureur français se verra aussitôt retirer l’affaire. Un cas de figure pareil ne sera pas une première dans les annales de la justice française.

Peut on imaginer un seul instant la magistrature suprême de ce pays accepter tout bonnement et volontairement de sacrifier devant l’autel de la justice française deux « offrandes » aussi grassouillettes ? En échange de quoi ? De centrales nucléaires ? De quelques Airbus ? Allons donc, soyons un moins naïfs. Peut-on imaginer un seul instant Sarkozy, quelques jours seulement après un séjour chez nous en fanfare et tout le titoum, donner son aval entier pour l’instruction d’une affaire qui ébranlerait de fond en comble les relations bilatérales entre les deux pays ?

Par ailleurs et à ce que je sache, la révolution n’a pas eu lieu encore à Carthage. Les mêmes têtes continuent à faire la pluie et le beau temps et ce au vu et au su de tous. Quelle folie les auraient piqués pour qu’ils se hasardent dans un pétrin de ce gabarit ?

Les apparences sont trompeuses et dans cette affaire elles le sont encore d’avantage. Cependant, les gens sont tombés dans le piège posé par cette manipulation machiavélique. Ils commencent à oublier Gafsa, le bassin minier, le PDP, l’augmentation des prix, les négociations sociales… et à se préoccuper du sort des Traoré qui eux sont sûrs qu’ils sont intouchables et invulnérables…

ساقيه في الخرى ( حاشاكم) و هو يذن

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De façon générale, la Justice (avec un J majuscule) est symbolisée par une figure de la mythologie grecque : Thémis. Cette dernière, déesse de la justice et conseillère de Zeus, est généralement représentée les yeux bandés, une épée dans la main droite et une balance dans la main gauche. Ces trois détails renvoient à leur tour à des conceptions fondamentales de la Justice. Les yeux bandés traduisent le principe de l’égalité de tous les sujets, quelque soit leur condition, devant la loi. Ce qui revient à dire que la Justice ne fait pas de distinction. Elle ne juge pas sur les apparences mais uniquement sur les faits. L’épée traduit la force, la vigueur et le pouvoir dans le sens où la Justice ne se limite pas à emettre les verdicts mais elle dispose aussi des moyens pour appliquer ces derniers. La balance, enfin, est le symbole par excellence de l’équité et la volonté de rendre à chacun son dû sans préjudice ni partialité.

Dans notre pays, la Justice, en théorie, repose sur ces mêmes principes. Sauf qu’il se trouve que notre Thémis à nous elle n’a pas les yeux bandés. Bien au contraire, ses yeux sont débarrassés de toutes entraves qui puissent gêner sa vue. Notre Thémis à nous peut voir loin, très loin. Trop loin même. Tellement loin qu’elle soufre d’une forme de presbytie aigue.

C’est ainsi par exemple qu’elle peut voir, avec une clarté déconcertante, ce qui se passe dans
les contrées lointaines. Par contre, bien qu’ayant l’épée et la balance dans les mains, ces deux attributs ne lui servent absolument à rien dans ce genre de situation vu que les autres contrées ont leur propre justice et que leur justice à eux est souveraine dans tous les sens du mot.

Bizarrement notre justice (je ne sais pas pourquoi je suis tenté par le j minuscule cette fois-ci), elle n’arrive pas à voir
ce qui se passe devant elle et ce en dépit toutes les opérations chirurgicales qu’elle a subi pour paraître dans ces meilleurs dispositions.

Que retenir de tout cela ? Que la faute n’est peut être pas la notre vu que la mythologie grecque n’est pas dispensée dans les cours scolaires. Notre ignorance totale des mythes explique en quelque sorte non seulement l’état de notre justice mais toute notre façon de vivre en général. Que peut-on faire si la vie est ainsi faite ???

Déjà Vu ???

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Qui a dit que les jours passent mais ne se ressemblent pas ? L’auteur de cet adage ne doit pas être tunisien en tout les cas. Car dans les contrées qui sont les nôtres non seulement les jours passent et se ressemblent mais ils apportent aussi le même lot. Pire. Ils peuvent donner l’impression qu’ils ne passent pas, qu’ils sont figés. A bien regarder, on peut tranquillement prétendre qu’on est bloqué dans une date depuis des décennies sans que cela ne semble gêner quiconque…

Par contre celui qui a dit que l’histoire est un perpétuel recommencement, lui s’il n’est pas tunisien il aurait sûrement fait un séjour du coté de ce bled pour s’inspirer et émettre un telle sentence.

Où voudrais-je en venir avec de tels propos ? A nulle part pour être sincère. Mais en parcourant le torchon « Achourouk » (oui encore une fois) je suis tombé sur une pépite qui m’a laissé carrément sur les fesses.

Vous rappelez-vous d’un certain Mohamed Sayah ? C’est un ancien ministre qui, entre autres casquettes qu’il avait dans son bagage, s’était forgé la réputation d’être l’historien ou, meilleur dit, « l’hagiographe » de l’Ancien Combattant. A chaque fois, qu’il sentait une menace sur le point de mettre son existence politique en péril, il sortait un objet anodin qui selon ses dires aurait été utilisé par Bourguiba lors de tel ou tel événement. C’est ainsi qu’on a eu droit à des stylos, des lettres… et même une chlaque (une seule et non la paire) que l’ancien combattant aurait mise lors de la traversée clandestine du désert, fuyant la répression du colon, pour atteindre le territoire libyen…

Pour revenir un peu à mon histoire initiale je disais donc que le journal « Achourouk » dans son édition d’aujourd’hui, a publié un article stupéfiant. Je dirais déroutant de par son contenu. Le sujet dudit article et un peu dans le même style des trouvailles que faisait Sayah dans les années 60 et 70, mais moins terre-à-terre. De quoi il s’agit au fait ? C’est un monsieur de Hammam Sousse qui s’est découvert des dons d’archéologue en ayant déniché un document d’une valeur historique édifiante et insolite. Un document qui nous apprend à quel point on est à coté de la plaque.

Je lisais l’article tout en ayant l’impression que je suis devant une expérience de « déjà vu ». J’espère que les similitudes s’arrêteront là car, autrement, je ne sais pas si Sidi Mahrez aura le courage et surtout l’envie de protéger sa ville et son pays pour la énième fois.