Sciences Vs Religions

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Il est aujourd’hui un fait incontestable et hautement troublant. Le fanatisme, l’obscurantisme, le fondamentalisme, les sectes…dans leurs formes les plus variées et multiples possibles et imaginables, sont en train de ressurgir partout dans le monde et ce en flagrant contraste avec le constant et perpétuel progrès de la technologie et de la science. Ces aberrations qu’on croyait avoir enterré une bonne fois pour toute sont bel et bien là, présents, menaçants et prêts non pas à se défendre mais à attaquer becs et ongles pour reconquérir des territoires qui leurs « appartenaient » jusqu’à il y a peu de temps.

C’est paradoxal, mais on dirait que les gens, qui en demandaient toujours plus et d’avantage, ont, du coup, du mal à suivre le rythme, qu’ils ont peur. Leurs réticences se font sentir de plus en plus. Et ce retour en force vers le religieux, l’ésotérique… sonne comme un signal d’alarme, un S.O.S, un renoncement pour dire que la technologie et la science sont devenu incontrôlables et incontrôlés et qu’on se sent perdu dans un monde de plus en plus vaste et de plus en plus compliqué pour notre pauvre tête.

On est à l’orée du XXI siècle. On pensait avoir maté nos hantises ancestrales, fini avec les forces occultes qui nous troublaient. Apparemment, il n’en rien de tout cela. On a beau avoir entre les mains les technologies les plus sophistiqués il n’empêche que le retour vers le passé se fait inexorablement et puissamment aussi bien dans le monde occidental qu’oriental.

Il suffit d’écouter les discours, de voir les faits… pour se rendre compte de la magnitude des dégâts qu’est en train de faire ce retour vers l’irrationnel. La science et la technologie qui en théorie devaient nous aider à mieux nous comprendre et mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons, sont inexplicablement devenus la sources de tous les maux et la cause de « l’égarement » de l’humanité.

On espérait faire du monde un village ou tous les peuples et toutes les races pouvaient se rencontrer, un forum où juifs, chrétiens, musulmans, bouddhistes, agnostiques et « tutti cuanti » pouvaient participer à l’enrichissement de la culture universelle… Au lieu de tout cela on est aujourd’hui la proie facile de certaines forces médiévales qui nous poussent vers l’affrontement, à tout rejeter au nom d’une certaine identité dont elles seules savent le secret. Et le pire dans tout cela c’est que les gens suivent aveuglement comme s’ils n’ont jamais été à l’école et comme si les lumières sont soudainement devenues des ténèbres.

Circulez il n'y a rien à voir

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Si on était emmené à mettre un visage sur la répression je ne pense pas qu’on aurait opté pour un autre que celui là. Si on avait à décrire la brutalité je ne pense pas qu’on aurait pu trouver plus édifiant que cette photo pour le faire. A-t-on besoin de tant de haine, de tant de violence, de tant d’agressivité pour convaincre un gosse de la nécessité qu’il rentre chez lui ? A-t-on besoin de se déguiser en une machine de guerre, de se comporter comme des chiens enragés, de se munir de moyens destructifs pour imposer soit disant « la discipline ».

Cette scène se passe à Dacca, capitale du Bangladesh, mais elle aurait pu avoir lieu n’importe où. Des images de ce type de « spectacle » se succèdent et, malheureusement, se ressemblent.

Partout dans le monde, aussi bien dans les pays soit disant "civilisés" comme dans les pays tiers-mondistes, la répression gagne chaque jour du terrain. Elle avance aveuglement, sournoisement, conquérant tout espace à sa porter. Chaque jour elle se nourrit d’un peu plus de véhémence. Il ne s’agit plus de dissuader. Il ne s’agit plus de restaurer l’ordre public. Non, il s’agit de casser. De broyer. De mutiler. Tout simplement de détruire.

Que vous soyez à Paris ou à Bamako, à Los Angeles ou à Islamabad, homme ou femme, vieux ou jeune, la matraque ne fait plus de distinction. La consigne donnée au forces de l’ordre est la même partout : Allez y le plus fort possible. Faites le maximum de dégâts que vous pouvez, personne ne vous demandera des comptes. Au contraire, vous serez toujours sous la protection et la bénédiction du mot magique «autodéfense».

Wallahi 3ib 3lahom

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Selon le journal hebdomadaire “As-saba7 Al Ousbou3i » 72 % des jeunes tunisiens ne sont pas politisés, ne participent pas aux élections et ne suivent aucune activité politique. Ah bon, c’est vrai cette histoire ? C’est effarant. Mais alors que font tous ces jeunes ? Ils passent leur temps à faire quoi s’ils ne s’occupent pas de la politique ? Mais alors, tous ces politiciens, de gauche comme de droite, qui prononcent des discours, organisent des réunions et des rencontres, participent à des conférences… ils s’adressent à qui ? Ils parlent à qui ? C’est lamentable. Comment se peut il que notre jeunesse ose faire ça à des personnes respectables ? Laisser des gens parler, faire des efforts pour convaincre… alors qu’en réalités personne ne les écoute ou daigne donner de l’intérêt à ce qu’ils font ça ne se fait pas ça. C’est ce qu’on appel de l’impolitesse.

Non. Ça ne peut plus durer. Il faut que les jeunes, qui ont vécu toute leur vie voyant leur parents fuir les sujets politiques comme la peste, qui ont toujours vécu la politique comme un tabou, se sentent concernés par la politique. C’est une activité qui n’apporte rien certes (cela dépend des cas), qui donne des maux de tête souvent (et même des maux tout court), mais c’est un mal qui est nécessaire. Les jeunes doivent oublier leurs problèmes quotidiens, cesser de se casser la tête pour trouver un moyen d’imposer leur existence et s’intéresser un peu plus de la politique. C’est vrai que c’est ennuyant au début mais après ils vont s’habituer. Ils se rendront comptent que c’est un vrai régal, un plaisir énorme.

Alors ce que je propose c’est que les 28% des jeunes restant, qui eux sont effectivement politisés, daignent aider leurs frères et sœurs à découvrir ce monde fascinant qu’est la politique. Qu’ils les aident à comprendre ce monde inintelligible qui peut leur ouvrir beaucoup de portes et leur donner accès à des trésors insoupçonnés.

Au revoir et bon blog.

LES CARICATURES DE LA HAINE

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Le quotidien français “Libération” a publié dans son édition du 2 février dernier un article sur les impressions de l’un des auteurs danois des caricatures polémiques sur le prophète Mohammed qui ont embrasé la planète.

Le caricaturiste admet qu’il n’a jamais anticipé les événements qui ont suivi la publication des caricatures. Il ajoute qu’ils étaient 12 sur un total de 48 membres de l’association des caricaturistes danois (c’est à dire à peine le ¼) à avoir répondu présent à l’invitation lancée par le journal « Jyllands Posten » qui a commandé les fameuses caricatures.

Dans le même article, il reconnaît qu’il s’agissait d’une provocation gratuite, Expliquant, cependant, que pour son cas du moins, il a participé pour ne pas se faire traiter de poule mouillée et qu’en même temps il trouvait là une occasion propice pour tourner en dérision aussi bien le journal que ses lecteurs. En effet, l’intéressé dit que son intention et celle de ses collègues a été mal comprise et que des caricatures il n’a été retenu que « l’image du prophète, le turban surmonté d’une bombe à la mèche allumée ».

Il semblerait que les danois se sont rendu compte qu’ils étaient allés trop loin avec cette histoire et que les caricaturistes, conscients de leur bourde, attendent des jours meilleurs pour dépenser les quelques 40.000 euros qu’ils ont récolté de l’affaire au profit d’œuvres contre le racisme…

Que dire de tout cela ? Les « occidentaux » ont toujours stigmatisé la tendance de l’arabe, en particulier, et du musulman, en générale, à avoir une réaction exagérément impulsive et agressive (ce qui n’est pas totalement faux du reste), mais ils oublient toujours que par leur comportement méprisant et provocateur ils ont été souvent à l’origine de telles réactions.

L’aveu spontané du caricaturiste danois est en quelque sorte « une mea culpa » version light peut être mais qui démontre, du moins, que les « occidentaux » ne sont pas si cartésiens qu’ils le prétendent. Avec l’affaire des caricatures ils ont sciemment et bêtement remué la merde mettant tout le monde dans une situation insoutenable.

L’histoire aurait pu s’arrêter là. Des personnes sensées ou des associations ou que sais-je auraient pu prendre des initiatives pour restaurer un minimum de confiance et d’entente entre les deux rives. Malheureusement rien n’a été fait. Pire encore, des medias français se sont cru obligés de prendre la relève au nom de la sacro sainte liberté d’expression. Et aujourd’hui encore, la majorité des candidats à l’élection présidentielle française ont cru bon de s’immiscer dans une surenchère absurde pour apporter leur soutient au journal « Charlie Hebdo » dans une affaire qui est pourtant encore traitée par la justice (et ils osent parler de séparation des pouvoirs).

Produit de l'année

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Apres la mode des interrogations débiles “9addech”, “3alech”, “kifech”, “wa9tech” et j’en passe. Apres les affiches publicitaires apathiques montrant des points d’interrogation semés à tout bout de champs, des vaches qui broutent dans nul part, des slogans mutilés, des points rouges qui envahissent tous les espaces comme si le pays a attrapé la rougeole… nos communicateur et publicistes ont abandonner, provisoirement je suppose, la stratégie du « suspense » (prononcez le mot à la manière de Gad dans son sketch à propos du portable) pour une autre approche supposée attirer l’attention des « consommateurs » tunisiens. La grande trouvaille et la nouvelle vague qui fait ravage en ce moment et qui est employée tous azimuts c’est le logo « Elu Produit de l’Année ».

La publicité est une pratique par essence « mensongère ». Elle l’est d’autant plus lorsque elle est exercée dans un pays ou rien ne se crée, rien ne perd mais tout se « Moncefbeyise ». Alors, lorsque dans notre joli pays, ou absolument rien ne se fait conformément à la règle ni à la loi d’ailleurs, une campagne publicitaire prend comme cible convaincre le consommateur que le produit qui lui est proposé est un produit que a été élu le produit de l’année, le minimum que le visé puisse faire c’est se poser quelques questions : Ce produit à été élu celui de l’année par qui ? Comment ? Où ? Par rapport à quoi ? … Il y a toute une série de questions qui s’imposent pour avoir au moins une idée sur les critères qui ont été suivis ou adoptés pour que tel ou tel produit soit élu le produit de l’année. Si vous étés de ceux qui ont l’esprit cartésien et que vous pensez avoir droit à une réponse, convaincante ou pas peu importe, et bien vous pouvez toujours attendre. Vous n’aurais droit absolument à rien, pas un indice, aucune indication, walou (ennesma bittounsi)…

Les publicistes continuent à considérer le consommateur tunisien comme un « mineur » qui n’a droit ni à une explication ni à un traitement plus respectueux et ils ont raison. Car si vous étés de ceux qui pensent que le tunisien a atteint un certain degré de conscience et de maturité consumériste, vous ferez mieux de vous détromper. La société tunisienne est gravement affectée par la« fièvre acheteuse » et les consommateurs tunisiens ne se soucient guerre de savoir si ce qui est dit à propos de l’article qu’ils ont entre les mains est vrai ou pas. Au contraire plus le slogan est racoleur plus il incite les tunisiens à se bousculer pour se procurer la perle rare même si le produit en question ne représente aucune nécessite urgente. L’important c’est de ne pas passer à cote de « l’événement ».

Pour quand la transparence ? Apparemment pas pour aujourd’hui.
Au revoir et bon blog.

Mourir pour vivre ou vivre pour mourir

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Cette photo a été prise dans la région de Mantoue, dans le nord de l’Italie. Elle représente vraisemblablement un couple affectueusement enlacé. Les archéologues qui ont fait la découverte avancent qu’il s’agit très probablement de deux personnes de sexe différent.
En contemplant les deux squelettes si tendrement unis, depuis près de 5 ou 6000 ans, en aucun moment nous effleure l’idée, même pas un soupçon, qu’on est devant une scène macabre. Aucun signe de souffrance ou d’agonie ne se lit dans l’expression des deux squelettes. Bien au contraire, de ces ossements si fragilement et délicatement enlacés se dégage un air de douceur, de félicité et de bonheur. Les deux supposés amants semblent baignés dans une ambiance de sérénité et de béatitude. On dirait que les deux êtres qu’ils étaient ont volontairement choisit la mort et l’abandon de la vie ici bas pour un au-delà plus prometteur.
Peut on prétendre à une mort plus belle, plus agréable et plus douce que celle illustrée par ces deux êtres. Qui sait, c’est peut être ça le nirvana éternel.
Je rappel que cette découverte a eu lieu en Italie et quand on sait que c’est le pays de Roméo et de Juliette alors aucune forme de romantisme, si insolite et si incroyable soit elle, ne peut surprendre.
Pour en savoir un peu plus :
http://www.repubblica.it/2006/05/gallerie/scienzaetecnologia/scheletri-mantova/1.html (en italien)
http://fr.news.yahoo.com/06022007/290/etreinte-eternelle-en-italie.html (en français)
Bon blog et à très bientôt.

Classé X

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Le journal tunisien (si on peut appelé ça comme ça) « Le Quotidien » compte au moins un poste stable et inamovible. Dés sa création, un certain H.M, un personnage énigmatique et manipulateur devrais-je dire, signe régulièrement un ou deux billets au minimum dans la rubrique « Faits divers ». Ce qui attire l’attention se ne sont pas les faits rapportés par ce chroniqueur en eux même, mais plutôt le style sensationnaliste usé de manière abusif qui en dit long sur le journalisme dans ce pays. On lisant ses billets on a l’impression que leur auteur passe toute la nuit à fantasmer sur un sujet avant de proposer à ses lecteurs (dont je suis un malheureusement, bien que je le fait uniquement pour savoir jusqu’ou ce mec peut aller) un pseudo fait divers fabriqué de toute pièces destiné plutôt à distraire la foule. Bref, ce fameux H.M doit avoir une carte blanche à en juger par la débordante imagination dont il fait preuve tout les jours que le bon dieu fait. Sa capacité de fantasmer est d’une telle fertilité qu’on est parfois dérouté devant tant d’hallucinations.
Ce mercredi (31/01/07) il n’a pas dérogé ni à la règle ni à ses habitudes en écrivant un article qui pousse à se poser quelques questions quand même. L’article en question commence comme ça :
Faits diversTunis Après avoir visionné un film hard, il abuse de sa petite amieCurieuse de visionner une bande vidéo comportant des scènes «hard» dont l’héroïne est une jeune étudiante tunisienne, «la victime» dans cette affaire est tombée dans son propre piège... et pour cause...! Tunis - Le Quotidien Ceux qui ne l’ont pas vu ont au moins entendu parler de ce film de quarante minutes, bla, bla bla…
… Arrêté, le suspect n’a pas nié les faits précisant que la jeune fille était consentante. On ignore toutefois, si les enquêteurs ont eu vent de l’histoire du CD, mais l’avocat de l’accusé compte fonder sa plaidoirie sur l’excitation dont était victime son client au moment du visionnage du film. On saura davantage sur cette affaire au cours du procès. H.M.
(Je vous épargne les détails de l’article. Mais si vous y tenez bon vous pouvez toujours consulter le journal le « Quotidien » du 31 janvier 2007).

En lisant l’article attentivement, je suis tombé sur une phrase qui m’a fortement interpellé. H.M dit textuellement dans sa chronique : « on ignore toutefois, si les enquêteurs ont eu vent de l’histoire du CD ». En lisant cette phrases je me suis demandé qu’est ce que cela pouvait bien signifier.

Je suppose que la procédure normale et habituelle veut que le chroniqueur de la page faits divers détienne les informations nécessaires à son article en réalisent des entretient avec des enquêteurs ou en se présentant dans un tribunal pour suivre le procès qui l’intéresse afin d’en faire un récit. En aucun cas le chroniqueur peut se targuer d’avoir fait sa propre enquête (dans le cas affirmatif il va falloir se féliciter du progrès qu’est en train de réaliser notre presse). Etant les choses tel qu’elles sont, il me semble légitime de se poser la question suivante : Comment se fait il que dans cette affaire l’auteur de l’article soit au courant du CD alors que les enquêteurs ne le sont pas? Le journaliste possède-t-il d’autres sources d’information auxquelles les enquêteurs (légalement les gens les plus habilités à l’être) n’ont pas accès ?

Bref, je suppose que l’objectif final de ce « chroniqueur » n’était pas de rapporter le fait divers en soit même mais plutôt de diffuser à une échelle un peu plus ample l’histoire du film pornographique tourné par deux tunisiens. En relatant cette affaire il n’a visé apparemment qu’à pousser les badauds à assiéger les spécialistes du piratage afin d’en avoir une copie de ce film made in Tunisa et assouvir ainsi une goujaterie typiquement tunisienne. A moins que ce soit une façon indirecte d’alerter les services de police sur l’existence de ce film et sur la nécessiter d’engager les procédures de routines…