Ça devait être une visite de routine pour la jeune maman. Les analyses étaient bonnes. Le gynéco, jovial et plaisantin comme d’habitude, procéda à l’auscultation ordinaire à l’aide de l’échographe. Eh soudain, c’est le silence. Un silence lourd. Très lourd. Le visage du gynéco changeât de couleurs, il suait, ne savait plus ni comment ni où se mettre. Apres quelques balbutiements, le verdict tomba comme un couperet. « Madame, je suis désolé de vous l’annoncer ainsi. Votre grossesse doit être interrompue le plus tôt possible ». Abasourdie, assommée par cette annonce insensée et macabre, elle n’arrivait pas à comprendre, à assimiler ce que disait ce dernier. Le médecin essaya de son mieux de s’expliquer. Mais, ses mots étaient trop compliqués, trop techniques, incompréhensibles pour une jeune mère qui depuis presque six mois meublait l’attente d’avoir son premier bébé en achetant des vêtements, en choisissant la clinique, et en se chamaillant avec le père sur le prénom du futur bébé… Sur indication du gynéco, une deuxième auscultation, avec des appareils encore plus sophistiqués, a été faite chez un autre collègue. Confirmation du diagnostique : le fœtus est atteint d’une maladie rare. Sa croissance a stoppé net. Il souffre de plusieurs malformations génétiques qui généreraient à leur tour d’autres anomalies. La mort du fœtus est inévitable et la grossesse devrait être arrêtée le plus tôt possible pour que la mère ne subisse pas des complications.
Elle est rentrée à la maison anéanti, détruite, complètement abattue. C’est sa première grossesse, sa première ex future progéniture. Son mari, sa mère, ses frères, ses sœurs, ses amies… voulaient la consoler mais n’arrivaient pas à se consoler eux même.
Dans deux jours elle devrait être admise dans une clinique pour expulser de son corps cette chose auquel ni elle ni personne n’a pu mettre un nom. Deux jours. C’est long. Trop long. Les minutes ne passent pas, Les heures non plus. Tout semble s’être arrêté. L’attente est longue, insupportable. Si on avait à lui demander ce que représentait l’enfer pour elle, elle aurait répondu sans hésitation aucune que l’enfer était ce qu’elle vivait en ce moment là. Ce n’était pas un avortement. Ce n’était pas une fausse couche. C’était une situation étrange. C’est comme si on a prit une gomme pour effacer une partie d’elle, une part de sa vie, un espoir nourrit pendant des mois, une joie qu’on a convertie en un malheur. Elle essayait de ne penser à rien. De se dire que c’est juste un cauchemar. Qu’elle va vite surmonter cette tragédie. Que tout finira par se terminer. « Quelle heure est-il maintenant ? Pourquoi les aiguilles de la montre ne veulent plus avancer ? ».
Apres un attente longue et pénible, après moult souffrances et douleurs, au bout desquelles ce n’était pas un tout petit bout de choux qui est venu égayer le foyer de ses parents mais une masse inerte et inanimé qu’on a vite envoyé au laboratoire pour d’amples analyses, on est arrivé à lui extirper des ses entrailles sa fierté de maman, sa fécondité, sa détresse, son drame, sa tragédie…
Quatre jours après elle est sortit de la clinique ressemblant à un zombie, une loque errant sans âme ni but. La tristesse l’a envahit. Les yeux perdu dans le vide. Pourra-t-elle réapprendre à vivre ? Pourra-t-elle regarder la vie de la même façon ? Saura-t-elle surmonter cette épreuve ? Saura-t-on la consolée ???
Déni de maternité.
Libellés : FictionPublié par Takkou à 10:57
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9 commentaires:
c'est trop douleureux ,rabi m3aha!!!
Pozdrawiam z Polski :) ---<---(@
J'ai remarqué le libellé fiction j'éspère que c'est ça? Pourvu que vous ne soyez jamais soumis à de telles épreuves cher ami. N'empêche que c'est affreux et cauchemardesque.
On fait rarement attention à ce que pourrait ressentir l’ex-future maman après la perte de son ex-future progéniture. On n’y pense même pas. C’est une « chose » à extirper sous prescription médicale, manœuvre technique sous anesthésie locale qui efface d’un geste froid et machinal des souvenirs, des moments de joie, des envies…
La vie peut être très dure des fois…
C’est posté sous le thème fiction. Peut être inspirée d’une vraie histoire, en tout cas, bien écrit et douloureusement vrai…
و مـا تـشـاؤون إلا أن يـشـاء الله
لـعـلى فـيـهـا خـيـــر
C'est emouvant il est vrai, j'ai assisté à cette situation pas mal de fois, parmi elle, et ds le meme esprit une ma vraiment marqué, on a annoncé a une jeune mère que le coeur de son foetus ne bat plus, et j'avais pour mission d'aider la mere a éxpulsé, jv pas m'attarder mais je devais dillaté le col... et a chaque fois la jeune mère me regarde avec des yeux triste et me dit "je le sens encore bougé" g demandé aux ainés ils m'ont dit que c une impression et q c'est connue!
bon, la mère n'arrivait pas a expulser aprés trois jours orribles!!c t le week end dc on laisse pour lundi!
le lundi matin j'arrive, elle faisait sa valise, elle ma souri et ma dit "je rentre!!!!"
??????
elle me dit que samedi aprés que je suis rentré elle a refait une écho par un autre sénior et son bébé etait là!!! son coeur bat!!!!...
voila...
@bolbol: alors là!!! Je reste bouche bée!! Quelle faute professionnelle!! Et dire qu'on aurait pu lui faire expulser son bébé en bonne santé!! Rien que d'y penser cela me donne la chaire de poule!!
@ Takkou : par « expérience » je sais que tes histoires sont très souvent tirées de faits réels… j’espère que celle-ci ne te touche pas de près et j’espère que les ex futurs parents pourront s’en sortir sans trop de dégâts…
ma belle-soeur a vécu la même chose mais le foetus avait deja sept mois. dans la famille on a vécu ça comme une vraie tragédie et la pauvre maman a beaucoup souffert physiquement. l'interruption de la grossesse a provoque de graves problemes dermatologiques pce que le cycle hormonal a été interrompu. enfin, j'ai assisté a ça et j'espere que Dieu preservera toutes les futures mamans d'une telle perte.
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