United Colors of Maghreb

Mon arrière grand père est originaire de Casablanca. Il était un commerçant prospère. On le nommait Mohamed Ben Mohamed el Beji ( !!!). A l’age de 25 ans il décidât d’aller à la Mecque pour accomplir le rituel du haj. Il prit le chemin à la tête d’une caravane digne de son rang. Cela se passait vers l’an 1879. Sur son chemin vers la « demeure de Dieu » il fit une escale dans la ville de Ben Ghazi chez un philanthrope du nom de Ibrahim El Tlemçani ou il rencontra une autre caravane appartenant à un certain Ahmed Ben Ahmed El Ksontini, lui même riche commerçant de Tunis. Les deux hommes unirent leurs deux caravanes pour faire le voyage ensemble. Sur leur chemin de retour, les deux commerçants devinrent deux amis intimes. En arrivant à Tunis, Haj Ahmed El Ksontini proposa à son ami de passer quelques jours chez lui afin de se reposer. Cette escale alla sceller pour l’éternité l’amitié et le destin des deux hommes. En effet, Haj Mohamed El Beji se maria avec la fille aînée de si Ahmed El Ksontini, Lella Fatma Azzahra, et s’installa définitivement à Tunis. De ce mariage naquit mon grand père vers l’an 1892. Mon grand père, sixième enfant de Haj Mohamed El Beji, opta lui aussi pour le commerce. Il s’associa avec un dénommé Mohamed el Fassi. Les deux associés optèrent pour le commerce du tissus. Plus âgé et marié avant mon grand père, avec une dénommée Jalila El Ghedamsi, Mohamed el Fassi proposa à mon grand père Ibrahim de se marier avec la cousine de sa femme. La cousine en question, qui deviendra plus tard ma grande mère, est la fille de Sidi Salah El Annabi. Mes grands parents eurent quatre filles et cinq garçons dont mon père Abdelouahed. Mon père, fut séduit par la lutte contre le colon français. Il s’enrôla auprès des forces de la résistance sous le commandement d’un certain Abdallah El Nalouti. Ce dernier, apprenant que mon père était recherché par la police l’envoya se réfugier en Algérie chez un cousin lointain s’appelant Mohamed El Gafsi. Mon père resta hébergé chez ce dernier pendant plus de quatre ans. A son retour à la partie, qui est devenue indépendante entre temps, mon père fit la connaissance de celle qui sera par la suite ma mère, Aicha Bent Hassan El Marrakchi. Ceci est l’histoire de ma famille mais elle peut être celle de beaucoup de familles qui vivent entre la Libye et le Maroc.

6 commentaires:

Pas a pas a dit…

les petites rencontres qui engendre les grands destins
j'aime ton histoire
moi je n'ai connus mes grands parent ,alors celle des autres me plaisent toujours
a bientot
patrick

Takkou a dit…

@ Patrick : Salut l'ami. ce post est une fiction. Ce n'est la vraie histoire de ma famille. Les bloggueurs tunisiens ont decidé d'ecrire klk chose pour l'union des peuples du Maghreb. A travers ce post je voulais montrer que les liens entre marocains, algeriens, tunisiens et libyens ça remonte à un passé lointain. Il ya des marocains portant le nom de Beji, qui veut dire originaire de Bèja alors que cette ville se trouve en Tunisie. Il y a pas mal de tunisiens qui portent le nom de Tlemçani (oroginaire de Tlemcen = Algerie), Marrakchi (Marrakech = Maroc) ou encore Annabi (Annaba = Algerie) et j'en passe. Ces noms de familles montre que la mobilité entre les diferent pays Nord africain etait klk chose de routiniere et quel es hommes se sentaient partout chez eux. Ce qui malheureusement n'est plus le cas en ce moment.

Téméraire a dit…

J'ai aimé votre histoire et j'ai pensé qu'elle était bien vraie.

Peut être un jour je raconterai celle de ma famille qui commença dans les Diar Bekir en Kurdistan pour finir quelques siécles plus tard en Tunisie.
Il ya eu probablement des métissages avec des berbères mais il y a eu sûrement des mariages avec des lybiennes et des algériennes. Un Réel United Blood.

Anonyme a dit…

Un beau titre
Une belle histoire
Une bonne cause
Commune...

Transit World a dit…

salut errances, j'aime beaucoups cette histoire, c'est trés imagé, merci pour ca post.
Nadia

Loula la nomade a dit…

Superbe Errances, j'avais mis un extrait de mon petit arbre généalogique sur mon billet du 1er juin, mais je l'ai enlevé pour me consacrer à la musique.