Quoi encore ?


Au moment ou le monde, arabe essentiellement, connais des soulèvements populaires contre la hausse des prix des produits alimentaires, le journal « Assabah » a cru bon nous informer que certains produits comme les bananes et les fraises ont vu leur prix baisser de façon substantielle…

C’est ainsi, selon le même journal, que les bananes qui se vendaient à 3 dinars on peut les trouver maintenant au prix de 2,300 dinars et les fraises qui se négociaient à deux dinars le kilos sont proposées aujourd’hui au prix de 1,500 dinar. Le journal ne pipe pas un mot sur le prix des yaourts qui a augmenté ni des « ajustements » que connaîtront prochainement d’autres produits alimentaires de base selon « Radio Rumeur ». Il ne pipe pas un mot non plus sur les prix exorbitants des légumes et autres primeurs qui constituent les ingrédients principaux de nos bouffes de chaque jour. A ce propos, le journal aurait bien fait de publier, par la même occasion, des recettes à base de bananes ou de fraises. Parce que figurez vous, au prix auquel se vendent les tomates ces jours-ci, il serait plus opportun de penser à cuisiner un « Mermez » ou un « keftaji » aux fraises qu’avec ces plantes potagères de formes sphériques et de couleur rouge qu’on voit de moins en moins dans nos assiettes. Ça reviendrait sûrement beaucoup moins cher.

Par ailleurs, sachez qu’un potage de légumes, longtemps considéré comme la bouffe des pauvres, est aujourd’hui un luxe cher à payer. Ce même potage, sans viande ni rouge ni blanche ni encore moins jaune ou de n’importe qu’elle autre couleur, peut vous coûter la peau des fesses. Donc, si vous avez l’intention de tomber malade pensez y deux fois avant de le faire. Et si vous comptez avoir des bébés, prévenez à l’avance l’épargne d’une somme d’argent suffisante pour pouvoir leur offrir ce luxe qui est la première chose qu’ils mangeront dans leur vie…

C’est à croire que l’expression que l’humoriste française, Anne Roumanoff, martèle souvent dans son dernier spectacle « On ne nous dit rien, on nous cache tout… » n’est pas dirigée uniquement à ses compatriotes de spectateurs mais à tout le monde sans exception, nous autres les tunisiens y compris.

3 commentaires:

MAD DJERBA a dit…

ça me rappelle la chanson la plus courte et la plus triste que je connaisse :
- "Mange de la soupe si tu veux grandir".
- "Je n'ai pas de soupe pour vous obéir".

samsoum a dit…

Keftaji aux fraises et bananes, mmh une idée a creuser :))

Anonyme a dit…

heureux de retrouver ta verve et tes rivages amigo:)))

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