J’ai lu, relu et re-relu l’article de notre ami Tarek Kahlaoui sur la laïcité ainsi que la réponse, étalée sur trois parties (j’espère que la troisième est la dernière), par notre cher « doyen », devrais-je dire, Sidi Ali. Les deux textes m’ont paru d’une rare honnêteté intellectuelle, instructifs à plus d’un titre et, surtout, aptes à s’imposer comme un document de base ou une référence pour un débat sérieux.
Seulement voila, il se trouve que dans le débat, par blog interposé, initié par ces deux amis il y a comme un hic. Il se peut que je me trompe, mais j’ai cru voir une volonté de donner un ton polémique à cet échange de point de vue alors qu’en réalité la polémique n’existe pas (et ce n’est pas parce que le sujet ne s’y prête pas). Personnellement, je ne trouve pas que l’avis de Tarek soit opposé à celui exprimé par Azwaw ou vice versa. Au contraire, je suis convaincu que les deux articles en question sont complémentaires. Il est vrai que l’emploi de certains vocables, de la part de l’un comme de la part de l’autre, peut être sujet à une interprétation différente de celle voulu par l’auteur. Mais en fin de compte il ne s’agit là que de détails qui ne doivent en aucun cas faire foirer une belle opportunité de dire librement ce que l’on pense d’un sujet qui s’impose comme un thème d’actualité en dépit de la finalité ou de la tournure que « certaines parties » veulent lui attribuer.
La laïcité n’est pas une affaire simple à définir. Même dans les pays occidentaux, où la séparation entre la chose publique et l’église est stipulée par la constitution, il y a souvent des enchevêtrements, des collisions et des interférences entre les deux domaines. Que dire alors des jeunes nations où cette tradition n’existe pas ou est incomprise par la majorité écrasante de leurs citoyens. Dans ce cas, et dans le monde arabo-musulman plus précisément, peut on accabler l’Islam d’être à l’origine de cette anomalie ?
Je ne veux pas et je ne peux pas me prononcer sur l’état de la laïcité dans tout le monde arabe. Mais, en ce qui concerne la Tunisie il est indéniable que l’ambiguïté (une laïcité pas tout à fait assumée) qui a marqué l’histoire contemporaine de ce pays dans ce domaine précis, a largement contribué dans la diffusion de la confusion dans la tête des tunisiens. Le fait que Bourguiba, un laïc convaincu, mais paradoxalement attaché à certaines valeurs religieuses traditionnelles, ait cédé devant les pressions exercées sur lui (même de façon partielle en décrétant des décisions et leur contraires selon les contextes), a en quelque sorte sapé toute tentation de faire avancer le principe de la laïcité pour qu’il s’érige en une valeur fondatrice et essentielle dans la nature du régime tunisien. L’association de références religieuses au pouvoir, même sous des formes symboliques (institutionnalisation de la charge de mufti, cérémonies religieuses… etc.), l’approbation de certaines concessions et privilèges au profit de « La Mosquée »… ont fait que l’élan se brise presque violemment alors que la « laïcité tunisienne » était encore dans un état embryonnaire.
En dehors des aspects juridiques et politiques qui ont freiner une volonté quasi individuelle (Bourguiba en a fait du combat pour la laïcité une affaire personnelle), il faut ajouter à cela que l’éducation proposée, depuis l’indépendance jusqu'à nos jours, ne favorise elle non plus l’assimilation du principe de la laïcité. Le tunisien ne commence à faire distinction entre le droit divin et le droit humain que tardivement. Directement ou indirectement, le fait religieux (plus que la religion elle même) se mêle de la vie de tout un chacun de nous dans différentes étapes de notre vie. Entre temps, le tunisien a développé une forme de réticence réflexive qui le pousse à voir un piège dans toute idée qui nécessite un effort intellectuel supplémentaire. Le résultat de cette confusion est tellement catastrophique que nous avons tendance (même si on est pas pratiquant) à voir dans la laïcité une attaque directe contre l’Islam si ce n’est carrément une conspiration dont le but est de nous faire dévier de notre « orthodoxie » (ديننا الحنيف).
Reste à savoir si la laïcité est un projet viable pour ce pays. A mon avis, l’Etat peut et doit garantir une certaine forme de laïcité (relative et graduelle disons pour ne pas heurter certaines sensibilités réactionnaires) en garantissant à chaque citoyen le droit de mener sa vie tel qu’il le pense dans le respect de la loi et sans encourir le risque de se faire lyncher matériellement ou même symboliquement. Mais, même dans ce cas, les citoyens eux peuvent-ils respecter le principe de la laïcité ? Personnellement je doute fort que dans l’état actuel des choses la laïcité puisse devenir un comportement sociétal naturel en Tunisie. Il faut voir comment nous sommes (par le nous je me réfère à la majorité écrasante de la population). Dans un pays ou l’uniformise, dans toutes ses formes, est non seulement la règle générale mais la règle tout court, espérer voir un jour la laïcité s’imposer relève plutôt de l’utopique (ne pas interpréter ce mot comme synonyme de fauchage des volontés ni une invitation à la renonciation). Il faut vraiment un travail d’haleine, une patience et beaucoup de sacrifice pour pouvoir voir un jour la religion devenir une affaire strictement personnelle et relevant du domaine du privé et que la loi humaine soit le seul et l’unique arbitre entre les différents citoyens quelque soit leurs confessions, leurs convictions et leurs croyances…
Pour finir cette note, j’aimerais me référer à l’information concernant le désir de certaines personnalités de créer une association pour la défense de la laïcité. Pour moi le problème ne réside pas dans l’identité ou l’orientation idéologique de ces personnes. Le problème se trouve à un autre niveau. Avec tous le respect que j’ai pour les auteurs de cette incitative il me semble que ce qui leur fait défaut c’est une plus ample légitimité (l’adhésion d’une personnalité nationale qui serait l’équivalent d’un Robert Badinter par exemple) et surtout une autorité morale (j’ai comme la sensation que je vais me faire taper sur les doigts) pour pouvoir donner une crédibilité entière à cette association. Ce n’est pas qu’ils sont indignes de ce projet mais ils ont besoins d’apporter des garanties pour prouver que leur projet est politiquement et éthiquement correcte et viable et non un caprice motivé par des considérations extra laïques. Entre temps, la nature du comité fondateur et les arguments avancés pour justifier la nécessite de la création d’une association pour la défense de la laïcité n’aident pas beaucoup à convaincre de la probité des intentions des initiateurs de ce noble projet.
Seulement voila, il se trouve que dans le débat, par blog interposé, initié par ces deux amis il y a comme un hic. Il se peut que je me trompe, mais j’ai cru voir une volonté de donner un ton polémique à cet échange de point de vue alors qu’en réalité la polémique n’existe pas (et ce n’est pas parce que le sujet ne s’y prête pas). Personnellement, je ne trouve pas que l’avis de Tarek soit opposé à celui exprimé par Azwaw ou vice versa. Au contraire, je suis convaincu que les deux articles en question sont complémentaires. Il est vrai que l’emploi de certains vocables, de la part de l’un comme de la part de l’autre, peut être sujet à une interprétation différente de celle voulu par l’auteur. Mais en fin de compte il ne s’agit là que de détails qui ne doivent en aucun cas faire foirer une belle opportunité de dire librement ce que l’on pense d’un sujet qui s’impose comme un thème d’actualité en dépit de la finalité ou de la tournure que « certaines parties » veulent lui attribuer.
La laïcité n’est pas une affaire simple à définir. Même dans les pays occidentaux, où la séparation entre la chose publique et l’église est stipulée par la constitution, il y a souvent des enchevêtrements, des collisions et des interférences entre les deux domaines. Que dire alors des jeunes nations où cette tradition n’existe pas ou est incomprise par la majorité écrasante de leurs citoyens. Dans ce cas, et dans le monde arabo-musulman plus précisément, peut on accabler l’Islam d’être à l’origine de cette anomalie ?
Je ne veux pas et je ne peux pas me prononcer sur l’état de la laïcité dans tout le monde arabe. Mais, en ce qui concerne la Tunisie il est indéniable que l’ambiguïté (une laïcité pas tout à fait assumée) qui a marqué l’histoire contemporaine de ce pays dans ce domaine précis, a largement contribué dans la diffusion de la confusion dans la tête des tunisiens. Le fait que Bourguiba, un laïc convaincu, mais paradoxalement attaché à certaines valeurs religieuses traditionnelles, ait cédé devant les pressions exercées sur lui (même de façon partielle en décrétant des décisions et leur contraires selon les contextes), a en quelque sorte sapé toute tentation de faire avancer le principe de la laïcité pour qu’il s’érige en une valeur fondatrice et essentielle dans la nature du régime tunisien. L’association de références religieuses au pouvoir, même sous des formes symboliques (institutionnalisation de la charge de mufti, cérémonies religieuses… etc.), l’approbation de certaines concessions et privilèges au profit de « La Mosquée »… ont fait que l’élan se brise presque violemment alors que la « laïcité tunisienne » était encore dans un état embryonnaire.
En dehors des aspects juridiques et politiques qui ont freiner une volonté quasi individuelle (Bourguiba en a fait du combat pour la laïcité une affaire personnelle), il faut ajouter à cela que l’éducation proposée, depuis l’indépendance jusqu'à nos jours, ne favorise elle non plus l’assimilation du principe de la laïcité. Le tunisien ne commence à faire distinction entre le droit divin et le droit humain que tardivement. Directement ou indirectement, le fait religieux (plus que la religion elle même) se mêle de la vie de tout un chacun de nous dans différentes étapes de notre vie. Entre temps, le tunisien a développé une forme de réticence réflexive qui le pousse à voir un piège dans toute idée qui nécessite un effort intellectuel supplémentaire. Le résultat de cette confusion est tellement catastrophique que nous avons tendance (même si on est pas pratiquant) à voir dans la laïcité une attaque directe contre l’Islam si ce n’est carrément une conspiration dont le but est de nous faire dévier de notre « orthodoxie » (ديننا الحنيف).
Reste à savoir si la laïcité est un projet viable pour ce pays. A mon avis, l’Etat peut et doit garantir une certaine forme de laïcité (relative et graduelle disons pour ne pas heurter certaines sensibilités réactionnaires) en garantissant à chaque citoyen le droit de mener sa vie tel qu’il le pense dans le respect de la loi et sans encourir le risque de se faire lyncher matériellement ou même symboliquement. Mais, même dans ce cas, les citoyens eux peuvent-ils respecter le principe de la laïcité ? Personnellement je doute fort que dans l’état actuel des choses la laïcité puisse devenir un comportement sociétal naturel en Tunisie. Il faut voir comment nous sommes (par le nous je me réfère à la majorité écrasante de la population). Dans un pays ou l’uniformise, dans toutes ses formes, est non seulement la règle générale mais la règle tout court, espérer voir un jour la laïcité s’imposer relève plutôt de l’utopique (ne pas interpréter ce mot comme synonyme de fauchage des volontés ni une invitation à la renonciation). Il faut vraiment un travail d’haleine, une patience et beaucoup de sacrifice pour pouvoir voir un jour la religion devenir une affaire strictement personnelle et relevant du domaine du privé et que la loi humaine soit le seul et l’unique arbitre entre les différents citoyens quelque soit leurs confessions, leurs convictions et leurs croyances…
Pour finir cette note, j’aimerais me référer à l’information concernant le désir de certaines personnalités de créer une association pour la défense de la laïcité. Pour moi le problème ne réside pas dans l’identité ou l’orientation idéologique de ces personnes. Le problème se trouve à un autre niveau. Avec tous le respect que j’ai pour les auteurs de cette incitative il me semble que ce qui leur fait défaut c’est une plus ample légitimité (l’adhésion d’une personnalité nationale qui serait l’équivalent d’un Robert Badinter par exemple) et surtout une autorité morale (j’ai comme la sensation que je vais me faire taper sur les doigts) pour pouvoir donner une crédibilité entière à cette association. Ce n’est pas qu’ils sont indignes de ce projet mais ils ont besoins d’apporter des garanties pour prouver que leur projet est politiquement et éthiquement correcte et viable et non un caprice motivé par des considérations extra laïques. Entre temps, la nature du comité fondateur et les arguments avancés pour justifier la nécessite de la création d’une association pour la défense de la laïcité n’aident pas beaucoup à convaincre de la probité des intentions des initiateurs de ce noble projet.
8 commentaires:
Je suis du même avis que toi concernant le récent débat sur la laïcité, et plus particulièrement sur les posts de Tarek et d'Azwaw.
Mais j'ai peur que le débat soit clos prématurément. Car Tarek ne semble pas vouloir répliquer à la volée de bois vert (intellectuelle) assénée par Azwaw.
P.S: juste un détail, en France par exemple, la laïcité n'est pas inscrite dans la constitution, mais une loi. Il suffit donc d'un débat parlementaire pour l'amender.
تاكو تدوينة هايلة فيها برشة توازن و هدوء... أتوة نعلق على المضمون بشكل مفصل عن قريب...
مولان لا بالعكس هذية مناسبة بش نقول إلي أنا مرتاح بشكل عام لردود أزواو.. يعني بالرغم إلي بدى على أساس سوء فهم للي كتبتو بما أنو يسخايل إلي أنا تعرضتلو (ما نعرش علاش لتوة فكر بالطريقة هذيكة خاصة أنو ما علقش على التوضيح إلي عملتو) فإني لاحظت إلي ردودو كانت ثرية و في صلب الموضوع... يعني طبعا بش نعلق علي كتبو... لكن نحب نكتب بشكل جدي في الموضوع و أنا توة بالعربي نكمل في الصفحات لخرة متاع الدكتوراة متاعي و نروشك فيها... يعني مخي مش فاضي بالطريقة إلي نحب عليها بش نكتب في الموضوع... من جهة أخرى أنا فرحان إلي النقاش ماخذ البعد الجدي هذاية و هذاكة علاش بش نظمو "ندوة" على حلقات في الموضوع في رديون و انتوما الزوز مستدعيين...
مولان مازلت نستنى في المساهمة إلي وعدتنا بيها
je n'ai pas voulu commenter dès la lecture de ce post tellement il est évident et clair comme de l'eau de roche, je pense qu'il ne tient qu'à nous d'élever le débat et de le dépersonaliser et de l'ouvrir à tous sans exclusive. Quelques soit le ton et la teneur de mes interventions, je demeure persuadé qu'il est non seulement necessaire mais salutaire aussi que l'on débatte et l'on discute en dehors de toute contingence partisanne, l'exercice même est en soi positif quelque soit la passion que nous mettons pour exprimer nos idées. C'est en effet cette liberté que nous prenons par rapport aux idées reçues et galvaudées qui nous permettra d'avancer pour soi et pour le débat et/ou la controverse. A ce jour il n'est pas certains que nos idées puissent avoir le moindre impact sur notre vécu, c'est malheureux certes mais ne serai-ce que pour notre "confort intellectuel" avncer en débattant vaut mieux qu'échanger les insultes de charretiers, pour ma part je ne dérogerai point à cette ligne de conduite, d'autant que -comme on dit- mon match est terminée depuis belle lurette et c'est à vous de jouer le votre.
Cher Azwaw, j’aimerais apporter cette clarification. Je me suis permis de t’attribuer le titre de “Doyen” en signe de l’affection que j’ai pour toi et ce en dépit de n’avoir jamais eu l’occasion de te rencontrer directement. Je suis convaincu que je te connais mieux que beaucoup d’autres, plus proche de toi, à travers et grâce à tes écrits. Dans ta réponse tu prétends que, je cite, « pour toi le match est fini… ». Pour te taquiner j’ai envie de te dire : En es-tu convaincu ? Je n’en suis pas sur. Dans tes écrits il y a tellement de dynamisme, tellement d’énergie, de vie et de volonté qu’il m’est difficile de prétendre que tu es entrain de jouer les prolongations... Pour moi tu restes un vrai agitateur d’idées. Ne serait-ce que pour la large et riche expérience que tu as, je te considère, et je suis sur que les autres sont du même avis, comme une référence dans cette blogosphère. Peu importe si de temps en temps tu pousses des coups de gueule. Tu n’es qu’un être humain comme tout le monde et c’est ce qui, figures-toi, nous rassures (on ne veut pas de klk1 qui se prenne pour un « El Halladj ». Maintenant pour revenir un petit peu au sujet initial, dans ton post tu as pris la défense des initiateurs du projet de défense de la laïcité (de façon implicite ou du moins c’est ce que j’ai cru comprendre). Ma théorie est la suivante (rectifies moi si je me trompe) : Pour des raisons évidentes, tu te sens plus proche d’eux et peut être que tu as eu à faire à eux dans un moment de ta vie. Ceci fait que tu les connais mieux et que tu sais plus au moins c’est quoi leur vrai intention… Ceci n’est pas le cas de tout le monde et plus précisément celui de la majorité des membres de la blogosphère qui n’ont une idée sur ces gens qu’à travers ce qu’ils ont lu ici et là. Donc à mon avis tu aurais du te pencher un peu plus sur ce point pour dissiper toute formes de malentendu. Pour finir, ce genre de débats a toujours été de l’apanage de l’élite et tant que l’élite n’est pas au pouvoir elle ne saura imposer son point de vue sur la masse. Ceci est empiriquement vérifiable.
il est a mon avis difficille de commenter en meme temps brievement et pertinemment tant de matiere, en tous cas, je n'en ai surement pas les facultes requises, et donc je v juste dire ce qui m'interpelle spontanement a la vue, et non a la lecture detaillee, de ce qui precede:
je trouve que le debat sur la laicite n'as meme pas lieu d'etre. cette notion de separation de la religion et de l'etat qui gurantirait la libre expression des cultes est un pur produit de la revolution francaise qui n'as, dieu en soit loue, opere qu'en france.
la tunisie, pays arabe et MUSULMAN et appele a le rester, se doit d'avoir un gouvernement qui prend ses responsabilites face a dieu en premier lieu, puis face aux citoyens en leur facilitant l'acces et la pratique de la religion musulmane, religion d'etat et appele a le rester.
bourguiba, marxiste convaincu, et non laic convaincu, avait de l'avis meme de ses proches une haine farouche de l'islam en tant que dogme et il a essaye de l'oter autant que possible de la vie quotidienne de gens, ce que ZABA continue de faire a son tour.
ceci est tous simplement desolant, avoir un etat neutre en matiere religieuse n'as jamais fait partie de la doctrine musulmane, et c precisement le clou de l'histoire:
un etat laic ne peut etre un etat musulman, c pourkoi le debat n'as meme pas lieu d'etre.
A monsieur l'annonyme j'aimerais vous poser cette question : Dans quelle mesure la laicité peut elle suprimer, annuler, ou faire disparaitre le caractere musulman du peuple tunisien ? Vous faites confusion peut etre entre laicité et atheisme qui sont deux conceptes diametralement opposés. La laicite ne nie pas ni renie la religion, au contraire elle la protege... Qant à la france et la laicite, je vous signale que ce pays est appelé "la grande fille de l'eglise"... alors ?
@Takkou: si le match à proprement parler n'est plus le mien, mais l'exercice intellectuel est une nécessité, donc vital pour moi; mais je ne peux prendre le rôle qui vous est dévolu c'est à vous de faire réellement le pays de demain. pour ce qui est de l'association et de ses initiateurs c'est certain que je connais un certain nombre, notre différend est simple : moi je pense que nous devons passer la main et faire en sorte que des jeunes assument ce qu'ils ont à assumer, la preuve que je n’en fais pas partie et je ne suis pas d'accord pour que des quinquas ou des sexas continuent à accaparer les initiatives d'une façon aussi farouche. Ils prétendent que l'action est essentiellement culturelle ce dont je ne suis pas totalement certain, mais ce n'est pas là notre divergence.
@Anonyme :( bien que je répugne à débattre avec les anonymes) soyez modeste et ayez sur les bouts des doigts l'histoire de notre pays, ensuite discutons des concepts de laïcité en connaissance de cause. Affirmer que Bourguiba est marxiste, cela relève de l'ineptie et d'une ignorance totale du parcours et de la pensée d’Habib Bourguiba. Affirmer qu'il avait une haine farouche de l'islam relève aussi de la contre vérité historique, en plus parler de doctrine musulmane veut dire quoi??? Avec tous les mouvements schismatiques qui ont secoué et marqué les 14 siècles d'histoire musulmane, peut ont parler d'une et unique doctrine musulmane, on est arrivé à une situation où le premier venu se proclame jurisconsulte ayant le droit d'apostasier toute personne qui fait usage de son intelligence en toute liberté. Soyons sérieux et ne racontons pas n'importe quoi.
Je suis tout à fait d'accord avec ce qu'a dit l'anonyme qui est parfaitement juste .
Ce qu'est bourguiba ou ce qu'il a été, on en sera rien , en tout cas rien de précis .Il a toujours été tellement indécis dans tout ce qu'il faisait et c'est peut-être ce qui explique qu'il a toujours laissé aux autres une partie des grandes décisions incluant une orientation politique du pays . Il a quand même laissé ben salah joué au apprenti sorcier durant 9 ou 10 ans avant de finir par le limoger et de l'emprisonner pour enfin passer à une économie libérale prôné par hedi nouira .
Je n'irais pas jusqu'a dire qu'il était marxiste mais on est en droit de se poser cette question au vu de cette politique même s'il ne l'était peut-être pas du point de vue purement idéologique . Je crois qu'il s'est essayé à tout .
Pour ce qui est de sa position vis à vis de l'islam, on ne saurait affirmer avec exactitude ce qu'il en pensait réellement mais toujours est-il que ses actes portaient à le croire . Je pense qu'il tenait compte de la présence très ancrée dans la mentalité tunisienne de l'islam et que pour cette raison, il aurait eu quelques hésitations dans d'autres décisions qu'il auraient certainement voulu prendre s'il n'avait eu peur d'une trop grande réaction du peuple . Si l'on considère que c'est un émule de kemal ataturk et si l'on tient compte de tout ce qu'il a fait . On ne prends pas beaucoup de risques à le considérer comme anti-islam . Les seuls fois ou il a défendu l'islam c'est face au colonisateurs ou il enjoint au femmes tunisiennes de ne pas ôter leur voile . Il y a eu certainement d'autres occasions ou il a défendu l'islam mais ce que l'on peut retenir, c'est qu'il a surtout abuser des ses prérogatives pour imposer son islam à lui en enjoignant les représentants de l'islam de l'époque d'appuyer ses choix sur le voile, sur le ramadan, sur les 2prières du vendredi et autres .
Peut-être que d'autres personnes mieux au courant pourraient nous en apprendre d'avantage sur sa position réelle vis à vis de l'islam nous ne demandons qu'a apprendre .
Je ne pense pas qu'il y a confusion entre laïcité et athéisme dans le modèle de laïcité défendu par certains tunisiens et comme le dit l'anonyme on ne peut pas être musulman vivant dans un pays majoritairement musulman et sous un gouvernement laîque et cela quelque soit le modèle existant que vous voudrez nous présenter . Il n'y a pas ce cas de figure en islam . Il ne fait aucun doute que ceux des tunisiens qui défendent une laïcité en tunisie ne sont motivés que par l'envie de mettre sous tutelle l'islam pour pouvoir mieux le mettre de côté et tenter de l'extraire de ce pays .
Cette laïcité contrairement au cas de la france qui leur sert de référentiel n'est pas nécessaire en tunisie . L'islam est déjà une affaire personnel enre l'individu et Dieu . Ce qui n'est pas le cas de la france qui elle tout en étant considérée comme la grande fille de l'église risquait de voir ses affaires intérieurs gérées par le vatican par l'entremise du pouvoir de l'église qui malgré tout restait encore relativement puissante .Je ne connais pas son pouvoir réelle d'avant 1905 mais d'avant 1789, il est sûr que l'église était encore très puissante est incontournable . Même après 1789 si l'on s'intéresse un peu à cette histoire de france on constatera qu'elle maintenait encore un pouvoir en exerçant une autorité morale .
Ce qui n'est absolument pas le cas des pays musulmans et encore moins de la tunisie .
Cela ne fait que confirmer les véritables intentions des pros-laïcité qui sont avant toute chose que des pourfendeurs de l'islam .
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