Sexe faible, vous avez dit ?

A quelques encablures de Tunis la capitale, se trouve une bourgade qui a faillit se forger une réputation internationale et s’acquérir un statut quasi mythique pour avoir prêté son nom à plusieurs vins tunisiens : Mornag. Je ne vais pas parler des pairies qui s’etendent à perte de vue et qui font la fierté de cette région, ni des champs de blé et des fertiles vergers qui font la richesse de ses habitants. Je ne vais pas parler non plus des vues panoramiques qui jalonnent tout le pourtour du site et encore moins des produits du terroir de cette région qui est considérée comme l’un des plus important greniers qui approvisionnent la capital en légumes, fruits, et autres dérivés de produits agricoles.
Si j’ai voulu évoquer Mornag dans ce post c’est pour parler des gens de cette bourgade. Les habitants de ce village, à la différence des autres villes et autres agglomérations tunisiennes, se divisent en deux catégories : les travailleurs et les oisifs. Il n’y a pas une troisième catégorie. Les oisifs sont tous des hommes. Qu’ils soient des riches propriétaires ou des simples fellahs, ces hommes passent leur temps au café à parler de tout et de rien, et dans leur cas c’est plutôt plus de rien que de tout, ou à « tuer le temps » en faisant n’importe quoi sauf travailler. Les travailleurs eux sont composés à 98% par des femmes. Les 2% restant sont des hommes mais des hommes qui ne sont pas originaires de Mornag. Ils sont plutôt originaires d’autres régions. Ils ont du abandonné leurs villes natales à la recherche d’un gagne pain. Les femmes, elles font tout. Elles ramassent le bois, cultivent la terre, se chargent de la récolte, s’occupent des animaux et quand s’est possible elle font de la « Tabouna » pour la vendre sur le bord de la route. A peine les rencontre-t-on parfois accompagnées par un gamin pas plus âgé de 5 ou 7 ans lorsqu’elles travaillent comme bergères. Dès le levé du soleil jusqu’au couché ces femmes sont à pied ou sur le dos d’un âne sillonnant les champs et les vergers à la recherche d’un travail. Elles sont là pour semer, planter, élaguer, sarcler, récolter… El les hommes ils ne sont là que pour s’approprier les fruits de la labeur de ces femmes pour les vendre. C’est presque leur seule activité professionnelle. Pour touts ces efforts, ces femmes sont peu ou pas du tout rémunérées. A titre d’exemple, sachez que la majorité des ouvriers agricole sont des femmes. Elles travaillent pendant dix heures pour gagner 7 dinars par jour de travail. Qu’il fasse beau ou qu’il fasse mauvais. Qu’il fasse froid jusqu’au point de sentir ses mains gelées ou sous un soleil de plomb, ces femmes s’activent en silence ne manifestant ni fatigue ni plainte.

10 commentaires:

ulyssen a dit…

une preuve de plus du courage de ses femmes, je me pensait pas que ca atteignait de telles proportions !!
chapeau bas

Anonyme a dit…

Mon pere a lui-meme des terres qu'il cultive. Tous ses employes sont des femmes.
Il est impossible d'ailleurs de trouver des hommes qui veulent travailler. Et lorsque par malheur il engage un homme, celui-la veut jouer au chef sur la troupe, ne fait que du stress et seme la zizanie. Il ne fait rien sans discutailler et souvent meme il n'en fait qu'a sa tete et laisse les consignes maintes fois repetees, discutees de cote.
Il ne reste a mon pere au final plus qu'a s'en separer.

Ces hommes jouent au macho dans leur maison, ils tyrannisent leurs femmes et leurs filles, il leur prend leur argent pour aller boire des bieres et du vin avec les autres hommes qui sont exactement a leur image.

Anonyme a dit…

Ce n'est pas seulement à Mornag, mais partout dans le pays.

Téméraire a dit…

Je me joint à Héliodor, ce phénoméne couvre pratiquement tout le Nord-est et Nord-ouest.

Déjà si les femmes sont payées à 7 DT c'est une excellente paye. Lors de la saison des cueillettes on les paye 6 et 5 DT.

A 7 DT (salaire journalier agricole) aucun Mâle n'acceptera de travailler.

Anonyme a dit…

et ceci est valable dans 245 pays et entités du monde!

La Femme est un être Supérieur!

Takkou a dit…

J'admets que le probleme n'est pas une particualrité exclusive de Mornag. Je trouve cependant choquant que cela se passe à deux pas de la "civilisation"???
@ Tem : si le male comme tu dis n'accpetera jamais de travailler pour 7 misirables dinars par jour qu'arrivera-t-il si la femme elle aussi fera de meme ? Un drame au vrai sens du mot. La famille mourra de faim peut etre mais il n'y aura personne pour assurer la recolte et donc...

Anonyme a dit…

les mecs n'accepteraient pas de travailler pour 7 miserables dinars, mais ils ne rechignent pas à en prendre les 3/4 pour leurs cigarettes et café etc...néanmoins ne doit on pas remettre en question l'éducation qu'ont donné avant elles d'autres femmes? les mères n'elevent elles pas leurs garçon de manière à en faire des grand patrons potentiels qui en attendant que la vie leur sourit, vont au café?

Pas a pas a dit…

toutes les civilisations du monde reposent sur les femmes meme les plus evoluées
patrick

Anonyme a dit…

Mais qui a dit que l'esclavage est abolit ? mon oeil...

Elle existe belle et bien mais sous uen autre forme c'est tout..

peut être que les femmes sont des sexes faibles au point de vu sentiment , mais elle ne le sont pas pour autant, la preuve c'est ce beau article, d'ailleurs ca existe partout dans le pays, il suffit de connaitre un peu les ptits villages et leurs coutoyer au quotidien..

toujours un plaisir de te lire mon cher

respectueusement
venus

Anonyme a dit…

Il faut privatiser mornag .