Hamdi Meddeb est certainement l’une des personnalités tunisiennes les plus médiatisées, sur la scène locale cela s’entend. Sa médiatisation aurait pu être édifiante à plus d’un titre si elle avait été centrée sur le parcours atypique de cet entrepreneur hors paire qui, avec quelques « happy few » a réussit à construire un véritable empire industriel en partant de zéro. En effet, Hamdi Meddeb n’est autre que le président du groupe « Délice - Danone », l’un, si ce n’est le fleuron de l’industrie agro-alimentaire en Tunisie.
Heureusement pour lui, mais malheureusement pour certains autres, Hamdi Meddeb porte la double casquette d’être à la fois le patron de « Délice – Danone » et le patron de l’espérance sportive de Tunis, EST ou la Mkachkha pour les intimes. Et c’est justement la sur-médiatisation de Meddeb en tant que Président de l’EST qui me dérange. Déranger c’est si peu dire. Car je n’arrive pas à m’expliquer comment est-ce possible que l’on ne retienne de Hamdi Meddeb que le fait qu’il soit Président de l’EST.
Depuis quelque temps et avec une certaine complicité flagrante d’un groupe de presse acquis à la cause sang et or, Meddeb enchainait les interviews, l’une derrière l’autre, non pour parler de ces choix, de sa stratégie, de ses ambitions... pour l’Esperance, mais pour dire son amertume, sa déception et son dépit envers l’ingratitude et la trahison. Puis il a cessé de le faire. Non pas que les choses se sont arrangées pour lui mais tout simplement parce qu’un comité de journalistes s’est chargé de transmettre son aigreur à sa place.
Je ne sais pas si vous vous rendez compte de l’ampleur de l’aberration, mais pour moi le cas de Meddeb me pousse à la consternation. Voila un homme à la tête d’une entreprise qui emploi des milliers de personnes dont quelques centaines d’ingénieurs, de génitiens, de diplômés de grande écoles et plus encore… Voila un homme à la tête d’une entreprise qui génère quotidiennement des millions de dinars. Un homme qui a mis en place une force économique qui innove et s’innove chaque jour que le bon dieu fait. Eh bien au lieu qu’on nous parle de cette expérience, on préfère nous parler de cuirs arrondis et de transversales frustrantes.
Je ne sais pas pour vous, mais moi personnellement j’aurais donné de l’argent pour côtoyer des gens qu’on considère comme membres de l’élite tunisienne et dont quelques uns travaillent pour monsieur Meddeb. Monsieur Meddeb, lui, a préféré fuir tout ce beau monde pour s’acoquiner avec ga3bout, Zarbout, El 7alle9, el 7ajjem, el zazzar, el mregzi… et la liste des « bendirmen » est longue. L’insolent dans cette histoire c’est que pour ce faire Meddeb paye en monnaie trébuchante. On parle de sommes indécentes à prononcer.
Pour justifier tout cela, on parle volontairement de mécénat. Et dire qu’il fut un temps ou le mécénat servait à financer l’art, la culture, l’éducation… enfin tout ce qui contribue à élever autant que ce peut le niveau d’instruction. Aujourd’hui, le mécénat, version Meddeb, Bousbi3 et autre, sert à se frayer un chemin pour fréquenter le « peuple » du ballon rond dont le QI, pour reprendre une formule employée par Pierre Desproges, rarement dépasse la température anale.
زعمه ربّي ما يعطي الفول كان للي ما عندو زروس ؟
2 commentairesPublié par Takkou à 11:32
Neuneu mousse qui rit
2 commentaires Nana Mouskouri, pour les néophytes on rappelle qu’il s’agit d’une chanteuse et non d’un nouveau model de serviette hygiénique, a décidé de faire don de sa retraite d’eurodéputée à sa patrie, une initiative qu’elle a présentée comme son geste personnel pour aider son pays à traverser la crise qui secoue la Grèce en ce moment.
Quel geste noble, quelle générosité, quelle preuve de solidarité… j’ai les larmes aux yeux. Tous les medias du monde entier ont mit au devant ce geste magnanime. Pour ne pas demeurer en reste, les journaux locaux ont cru bon mettre de leur zèle eux aussi dans cette affaire tout en profitant de l’occasion pour nous donner, ou plutôt donner à leurs lecteurs, une leçon de patriotisme, étant donné que le patriotisme de nos jours est un thème en vogue et qu’il est préférable voire fortement recommander de le mélanger à toutes les sauces et même toutes les farces.
Et voila donc nos scribouillards se donner à cœur joie à une œuvre d’exaltation et de glorification d’un acte qui, à bien y voir, serait tout aussi creux et faux que son auteur. Car, à ses journaleux, il leur a échappé comme d’habitude le soin de creuser un peu plus dans cette histoire à la con. Personne ne s’est demandé pourquoi Nana réside en Suisse et non en Grèce. Parce que le pays des helvètes et plus beau que celui de helléniques ? Pour fuir la canicule (c’est vrai que c’est derniers temps ça fait des ravages parmi la population âgée) et profiter de la fraicheur des neiges ? Personne ne s’est étonné du fait que la Mouskouri touche une retraite pour un mandat de député alors qu’elle est l’une des 100 premières fortunes de « la Suisse »? Pour aider vraiment son pays elle aurait mieux fait de donner un concert et de destiner les recettes à la Grèce et discrètement SVP.
Publié par Takkou à 13:31
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