Cette action a été édifiante à plus d’un titre. Il y a eu ceux qui ont parlé à la première personne du pluriel, trahissant par la même occasion des tendances phagocytaires. « Nous », les gamins ne savent même pas changer leur couche culotte et pourtant ils osent déjà parler en employant le « nous ». Il y a ensuite ceux qui nous ont gratifié avec des textes moralisateurs de « haute facture ». Comme la littérature de ce type est abondante il est toujours plaisant de remettre à goût un florilège de ce qui a été fait dans ce domaine. Ne dit-on pas que le retour à la source est une vertu ? Et enfin il y a eu ceux qui ont suivi le mouvement (bagrallah fi zar3allah) conformément au principe de « Onsor a7aka ghaliban aw maghlouban ».
Que retenir de tout cela. Que la blogosphère tunisienne est un microcosme à l’image du pays auquel elle appartient et que le pays est lui-même à l’image au monde duquel il fait partie. C'est-à-dire foncièrement et outrageusement communautariste. Il y a toujours ce besoin de s’identifier et surtout de se situer par rapport à l’autre. C’est ainsi qu’après les successives opérations de criblage pour savoir qui est rcdiste et qui est opposant, qui est hétero et qui est homo, qui est laïque et qui ne l’est pas, qui est pro Magreb et qui s’en fout éperdument, qui est judeophile et qui est bushophobe… voila qu’on nous « propose » maintenant de décliner nos convictions religieuses.
L’action de ce 15 juin nous a permis de faire la distinction entre celui qui est musulman et celui qui ne l’est pas, en d’autres termes les mécréants. Maintenant que le résultat est là et que les « égarés » ont été repérés que va-t-on faire ? Va-t-on les inviter à réintégrer le droit chemin ? Va-t-on les bannir ? Va-t-on les excommunier ?...
Aux initiateurs de cette louable action je voudrais les inviter à méditer (bien évidement dans la limite permise par leurs facultés intellectuelles) les versets suivants, qui sait peut être que ça les aidera à comprendre un peu mieux le mot "Tolérance" :