Le degré de modernité d’une société se mesure à l’aune de la liberté octroyée à ses femmes. Ceci est une évidence incontestable. Ce qui n’et pas évident, par contre, c’est à partir de quel moment s’applique le terme « femme » à une personne de sexe féminin. 15 ans ? 20 ans ? 25 ans ? 30 ans ? Va savoir. Pourquoi je pose cette question qui pourrait paraitre débile ? Tout simplement pour mieux justifier les interrogations que j’ai du me poser suite à une expérience agréable et douloureuse à la fois que j’ai vécu récemment.
Il est dans mes (mauvaises ?) habitudes de retrouver une fois par semaine un ami avec qui je partage quelques bières (5 au plus). Cet été on a élu comme lieu de retrouvaille préféré un hôtel de la banlieue nord fameux pour sa terrasse ou la brise ne manque jamais et ou on pouvait se délecter à la vue panoramique qui s’offre à nos yeux.
Comme dans la majorité des hôtels de la place, le bar de l’établissement qu’on a décidé de fréquenter se distingue par une assistance féminine consistante. Toutes ne sont pas venues pour s’adonner aux plaisirs insondables de la cervoise, mais une bonne partie de ces dames venaient expressément pour se rafraichir la gorge et les idées avec une ou deux chopes, voire plus… Il faut dire que la scène ne surprend plus et que depuis une bonne lurette se ne sont plus uniquement les P… respectueuses qui s’attablent devant une Celtia bien de chez nous dans l’attente de faire tomber un client dans leurs filets. Les bonnes dames aussi sont sorties de leur « tanières » et ne se gênent plus pour commander une bonne bière et de la siroter le plus naturellement.
Récemment donc avec mon complice, nous nous somme dirigés vers notre besogne hebdomadaire. A notre arrivée, il n’y avait qu’une seule table libre. Le hasard a voulu nous mettre devant deux scènes aussi invraisemblables l’une que l’autre.
Acte 1 :
A notre gauche il y avait un couple. La fille et le garçon devaient avoir au grand max 28 ans. La discussion était légèrement tendue mais ni l’un ni l’autre n’a élevé la voix plus qu’il ne le fallait. La fille fait signe au serveur. Le serveur arrive avec trois bières. Il dépose deux devant la fille et une devant le garçon. Dix, quinze minutes après rebelote : trois bières, deux pour la fille une pour le garçon. Le rituel s’est répété trois fois et c’était toujours la même donne : deux bières pour la fille une pour le garçon. Le plus surprenant dans tout cela c’est que le garçon semblait au bout du coma éthylique. La fille elle, elle a gardé toute sa sobriété et toute sa dignité.
Acte 2 :
A notre droite il y avait 4 jeunes filles ayant entre 18 et 22 ans. L’ambiance était festive. On se chambrait et on rigolait sans retenue. On buvait aussi. Tandis qu’elles échangeaient les commentaires à propos de photos en se faisant passer leurs portables d’une main à l’autre, je contemplais ce « tableau » avec un sentiment d’étonnement et de satisfaction à la fois. Etonné parce que ce ne se sont en fin de compte que des fillettes. Satisfait parce que j’ai admiré le culot de ces filles. J’ai apprécié la spontanéité et la simplicité avec lesquelles elles ont accompli leur acte. Il n’y avait dans leur intention ni de la provocation ni de la révolte. Elles avaient besoin de se faire une « 9a3da » entre filles et ça été fait le plus naturellement.
Et puis soudain, je me suis rappelé qu’avant d’être un « zabrat » je suis un père d’une fille de 7 ans. Du coup je me suis demandé qu’elle sera ma réaction si un jour ma propre fille se trouverait dans une situation pareille ? Apres un certain temps d’hésitation et de réflexion, et étant un brin hédoniste, je me suis résolu à ce que je n’interdise jamais à mes enfants ce que je me permets allégrement.
Telle allait être ma décision définitive. Sauf qu’á un certain moment de la soirée la discussion dans la table d’à coté à prit une allure peu agréable. Nos quatre « joyeuses luronnes » abordèrent le sujet du retour à la maison. C’est la qu’on a apprit mon ami et moi que celle qui a bu le moins était celle qui allait conduire et que, pour ne pas arranger les choses, elle devait se taper plus de soixante kilomètres pour rentrer au bercail (nos amies de la soirée étaient originaires d’une autre ville que Tunis). L’idée ne m’a pas plu du tout. Je voulais me proposer pour raccompagner chacune d’elles à son domicile, mais j’ai hésité pour plusieurs raisons. Elles sont parties et je suis resté comme un con. J’ai passés l’une de mes plus mauvaises nuits. Je me disais que je m’en voudrai à mort pour tout le restant de ma vie si jamais il arrivait un quelconque malheur à ces filles que j’ai déjà adopté… Honteusement, j’ai passé les jours suivants à scruter minutieusement les pages nécrologiques. Maintenant que plus d’une semaine à passer sur cela et que les journaux n’ont pas exacerbé mes pensées macabres je me sens un peu plus soulagé. Cependant, j’ai prit une deuxième résolution : quitte à laisser à mes enfants le choix de boire ou non, ils ne le feraient qu’en ma présence ou en me chargeant de leurs déplacements. Point, c’est tout.
Il est dans mes (mauvaises ?) habitudes de retrouver une fois par semaine un ami avec qui je partage quelques bières (5 au plus). Cet été on a élu comme lieu de retrouvaille préféré un hôtel de la banlieue nord fameux pour sa terrasse ou la brise ne manque jamais et ou on pouvait se délecter à la vue panoramique qui s’offre à nos yeux.
Comme dans la majorité des hôtels de la place, le bar de l’établissement qu’on a décidé de fréquenter se distingue par une assistance féminine consistante. Toutes ne sont pas venues pour s’adonner aux plaisirs insondables de la cervoise, mais une bonne partie de ces dames venaient expressément pour se rafraichir la gorge et les idées avec une ou deux chopes, voire plus… Il faut dire que la scène ne surprend plus et que depuis une bonne lurette se ne sont plus uniquement les P… respectueuses qui s’attablent devant une Celtia bien de chez nous dans l’attente de faire tomber un client dans leurs filets. Les bonnes dames aussi sont sorties de leur « tanières » et ne se gênent plus pour commander une bonne bière et de la siroter le plus naturellement.
Récemment donc avec mon complice, nous nous somme dirigés vers notre besogne hebdomadaire. A notre arrivée, il n’y avait qu’une seule table libre. Le hasard a voulu nous mettre devant deux scènes aussi invraisemblables l’une que l’autre.
Acte 1 :
A notre gauche il y avait un couple. La fille et le garçon devaient avoir au grand max 28 ans. La discussion était légèrement tendue mais ni l’un ni l’autre n’a élevé la voix plus qu’il ne le fallait. La fille fait signe au serveur. Le serveur arrive avec trois bières. Il dépose deux devant la fille et une devant le garçon. Dix, quinze minutes après rebelote : trois bières, deux pour la fille une pour le garçon. Le rituel s’est répété trois fois et c’était toujours la même donne : deux bières pour la fille une pour le garçon. Le plus surprenant dans tout cela c’est que le garçon semblait au bout du coma éthylique. La fille elle, elle a gardé toute sa sobriété et toute sa dignité.
Acte 2 :
A notre droite il y avait 4 jeunes filles ayant entre 18 et 22 ans. L’ambiance était festive. On se chambrait et on rigolait sans retenue. On buvait aussi. Tandis qu’elles échangeaient les commentaires à propos de photos en se faisant passer leurs portables d’une main à l’autre, je contemplais ce « tableau » avec un sentiment d’étonnement et de satisfaction à la fois. Etonné parce que ce ne se sont en fin de compte que des fillettes. Satisfait parce que j’ai admiré le culot de ces filles. J’ai apprécié la spontanéité et la simplicité avec lesquelles elles ont accompli leur acte. Il n’y avait dans leur intention ni de la provocation ni de la révolte. Elles avaient besoin de se faire une « 9a3da » entre filles et ça été fait le plus naturellement.
Et puis soudain, je me suis rappelé qu’avant d’être un « zabrat » je suis un père d’une fille de 7 ans. Du coup je me suis demandé qu’elle sera ma réaction si un jour ma propre fille se trouverait dans une situation pareille ? Apres un certain temps d’hésitation et de réflexion, et étant un brin hédoniste, je me suis résolu à ce que je n’interdise jamais à mes enfants ce que je me permets allégrement.
Telle allait être ma décision définitive. Sauf qu’á un certain moment de la soirée la discussion dans la table d’à coté à prit une allure peu agréable. Nos quatre « joyeuses luronnes » abordèrent le sujet du retour à la maison. C’est la qu’on a apprit mon ami et moi que celle qui a bu le moins était celle qui allait conduire et que, pour ne pas arranger les choses, elle devait se taper plus de soixante kilomètres pour rentrer au bercail (nos amies de la soirée étaient originaires d’une autre ville que Tunis). L’idée ne m’a pas plu du tout. Je voulais me proposer pour raccompagner chacune d’elles à son domicile, mais j’ai hésité pour plusieurs raisons. Elles sont parties et je suis resté comme un con. J’ai passés l’une de mes plus mauvaises nuits. Je me disais que je m’en voudrai à mort pour tout le restant de ma vie si jamais il arrivait un quelconque malheur à ces filles que j’ai déjà adopté… Honteusement, j’ai passé les jours suivants à scruter minutieusement les pages nécrologiques. Maintenant que plus d’une semaine à passer sur cela et que les journaux n’ont pas exacerbé mes pensées macabres je me sens un peu plus soulagé. Cependant, j’ai prit une deuxième résolution : quitte à laisser à mes enfants le choix de boire ou non, ils ne le feraient qu’en ma présence ou en me chargeant de leurs déplacements. Point, c’est tout.