Le Doctor Moncef et Le Mister Marzouki a dit, entre autres choses, lors de sa prestation théâtrale transmise par la télévision nationale hier soir, qu’il est fier d’être le premier Président élu du monde arabe. Une telle assertion ne peut signifier que de deux choses l’une : soit Le Doctor Moncef ne connait pas ses classiques en ce qui concerne les expériences démocratiques, aussi invraisemblable que cela puisse paraitre, qui ont eu lieu dans le monde arabe. Soit le Mister Marzouki prend les tunisiens et le tunisiennes pour des attardés mentaux. Dans les deux cas de figure, les propos du Doctor Moncef et de son acolyte Mister Marzouki sont une insulte à l’intelligence de ses concitoyens.
Certes, les expériences démocratiques dans le monde arabe ne sont pas nombreuses. Mais, à ce que je sache, l’élection du palestinien Mahmoud Abbas en 2005, ou celle du mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi en 2007 ne se sont pas faites à la manière d’un ZABA et n’ont pas été imposées par les chars américains. A moins que la Palestine, pays colonisé et martyrisé par Israël, ne compte pas dans les anales de la démocratie et que la Mauritanie, elle a beau être membre à part entière du Grand Maghreb Arabe et de la Ligue Arabe, elle ne reste qu’un pays subsaharien.
Par ailleurs, celui qui prétend être le président légitime de la Tunisie n’est pas arrivé au pouvoir grâce au suffrage universel. Faudra-t-il rappelé à Mister Marzouki que la liste à la tête de laquelle il s’est présenté, n’a recueilli que 17763 voix (qu’il doit se les partagés avec les cinq autres colistiers) sur les 133994 voix d’un total de 219334 votants. Autant dire que dans son propre fief, Doctor Moncef ne pèse guère plus que 2,34% au prorata.
Si président il est, le locataire du palais de Carthage le doit surtout et pardessus tout au chantage politique qu’il a exercé sur ces « partenaires » politiques.