Divagations

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Je ne sais pas pourquoi, mais depuis quelque temps à chaque fois que je vois ou que je pense à Obama, le nouveau maitre de la Maison Blanche, je ne peux m’empêcher de penser à ce film dont Eddie Murphy et Dan Aykroyd partageaient l’affiche : Un fauteuil pour deux. Je reconnais avoir un léger penchant pour la théorie du complot et franchement, après le vœu, l’attente et l’euphorie je me sens comme gagné par un sentiment de doute et de perplexité.

Est-ce Obama le vrai maitre ? Ou est ce qu’il n’est que l’objet d’une machination qui a pour but de nous fait croire que nous avons ce que nous voulons alors qu’en réalité les vrais maitres du monde sont ceux qui ourdissent cette machination ? Le monde est-il aussi libre qu’il le croit ? Ou est ce qu’il n’est qu’une marionnette habilement manipulée par des potentats qui dictent leur volonté à tous et en dépit de tous ?

Je n’arrive pas à expliquer ce sentiment bizarre mais au fond de moi il y a comme une conviction que le monde est un leurre et que les apparences sont trompeuses. Bref, impossible de me dégager de cette ambiance de confusion ou le blanc et le noir ne sont que des nuances du gris.

Habemus Obama

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Comme un bateau en chavire, je zappais d’une chaine d’information à une autre à la recherche d’une bouée à laquelle je pourrais m’accrocher. Une info, une indiscrétion ou même une allusion qui puisse raviver un hypothétique espoir. C’est que depuis plus de trois semaines j’ai perdu le nord et les autres points cardinaux par la même occasion. Les images défilent devant moi en couleurs et en directe. Il y a eu la déclaration du cessez-le-feu, il y a eu l’investiture du 44eme président du pays le plus puissant du monde et il y a eu le sommet arabe (???) et en veux tu en voila… Des événements qui auraient du soulager ma douleur et m’extirper de la mélancolie qui m’a envahi. Bizarrement, je ne sens rien. Je me sens toujours muré dans un silence, une honte, une torpeur. Je me sens coupable d’un crime que mes mains n’ont jamais commis. Je me sens lâche. Si lâche que la trahison de Juda est une puérilité devant ma couardise. J’ai beau me dire que demain sera meilleur qu’hier. Mais ce demain peine à venir et la noirceur de la nuit semble ne pas vouloir se dégager.

Yes he could

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Bush on a rêvé, Obama l’a fait. La secrétaire d’état américaine a changé de nom et de peau. Condee est devenu Hilary et franchement entre nous la différence entre un affreux-américain et un WASP et tellement si infime qu’on ne se rendra pas compte qu’il y a eu un changement dans la politique extérieure américaine. Condee ou Hilary ? Qu’importe la peau ou le nom du moment ou l’une comme l’autre mènent le même combat et logent à la même enseigne. Du coup c’est la diplomatie du pays de l’oncle Sam qui retrouve sa couleur d’origine et qui perpétue surtout un principe constant : cynisme, indifférence, insolence et une hypocrisie proverbiale.

Contemplant attentivement la chose on ne peut s’empêcher de se poser la question suivante : quel intérêt y a-t-il à s’entêter et à lutter pour féminiser la politique puisque les hommes sont capables de faire le sale boulot parfaitement ? Qu’est ce qu’elle chantait déjà elle "Dora l’exploratrice" ? Ah « Yes we di dit ». Eh bien c’est fait. Allez, un autre pour la route et à la santé des vivants morts.


Merci Monsieur Taddei

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France 3 est peut être l’un des derniers remparts contre l’hégémonie propagandiste exercée par les Goebbels sionistes qui ont littéralement investi la majorité absolue des medias occidentaux. Hier, les amateurs des séances de gymnastique intellectuelle nocturne ont pu se régaler en regardant l’émission « Ce soir ou jamais » conduite par l’un des animateurs de télé le plus doué de sa génération, Fréderic Taddei.

Franchement on été loin, très loin même, des faces à faces caricaturaux qu’organisait Thierry Ardisson dans feu « Tout le monde en parle » où il abordait l’épineux sujet du conflit israélo-palestinien en organisant un pseudo débat entre un sioniste rompu à l’art de la rhétorique et du travestissement de l’imposture et un jeune artiste issu de l’émigration dans le souci majeur est de revendiquer une intégration légitime mais déniée plus que la défense d’une cause dont il ne maitrise ni les tenants ni les aboutissants.

Hier soir, les invités de Fréderic Taddei étaient : Alexandre Adler, Tariq Ramadan, Stéphane Hessel, Elias Sambar, Gil Mihaeli et Alain Dieckhoff. Autant dire que le débat était d’une qualité absolue. En face du cynisme insolite et déroutant des défenseurs de la cause israélienne qui sont capables de mettre leur brillance et leur intelligence au service de l’ineffable, on a vu la pondération des défenseurs de la cause palestinienne. Il est vrai qu’à l’inverse des avocats du diable qui ont maintenu une attitude de marbre en arguant en faveur de la légitimité de « l’offensive » israélienne, les interventions des deux orateurs pro-palestiniens étaient parfois empreintes d’une émotivité apparente. Cependant, comment ne pas être ému devant une actualité macabre encore chaude et encline à s’alourdir en statistiques et en gravite.

Bref le débat a été intéressant au plus haut degré et les spectateurs ont pu entendre un autre son de cloche différent de l’intoxication servi a longueur de journée par les autres medias audiovisuels français. Merci Monsieur Taddei.

Pour en savoir plus : http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/index-fr.php?page=emission&id_rubrique=506

Liar, Liar

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Supposons qu’une famille, pour une raison ou pour une autre, a du déménager vers un nouveau quartier. Cette famille, par le hasard des choses, s’est trouvée être l’occupante de la plus belle et la plus spacieuse maison du quartier. Supposons maintenant que parmi les voisins il y a une bande de désœuvrés, qu’on peut appeler des voyous, des vauriens, des canailles…, peut importe, qui par bêtise, par envie, ou par inconscience se sont mit dans la tête la très mauvaise idée de lancer des pierres sur les nouveaux occupants de la maison. C’est pénible comme situation n’est ce pas. Se trouver l’objet d’un lynchage quotidien n’est pas une chose agréable. Mais est-ce cela une raison suffisante pour que le nouveau maitre des lieux, tout exaspéré et tout irrité qu’il soit, décide de riposter à ces pratiques vexatoires en sortant son fusil et en flinguant à l’aveuglette toute la bande des voyous ainsi que tous les passants, ces derniers rentrant dans le concept des dommages collatéraux, s’estimant avec tout le naturel du monde exerçant son droit à la légitime défense pour sa famille et pour sa propre personne ? Cela ne se fait pas n’est ce pas ? Même pas dans les pays les plus reculés en matière de droit, de loi et de civisme.

Ce qui se passe au moyen orient ces deniers jours ressemble plus au moins à cette métaphore. Une bande de désespérés, d’assoiffés, d’affamés, d’isolés qui tente par tout les moyens de se libérer de la chape de plomb qui les enfonce chaque jour un peu plus dans une misère étouffante. En face d’eux se tient prête une machine de guerre qui n’attend que le premier signale pour se mettre en œuvre et déployer tout l’étendu de sa puissance dévastatrice. Une réponse toute somme disproportionnée qu’on ne peut pas ne pas s’en apercevoir á moins que l’on a une poutre dans l’œil.

Et pourtant certains medias cette poutre ils l’ont ou ils essayent de se la mettre. Ces le cas des medias occidentaux par exemple. L’attitude foncièrement biaisée de ces derniers est déroutante. Ils ont beau se réclamer libres et objectifs, cela n’empêche que leur couverture des faits et leur approche pour traiter le sujet est fortement imbibée d’une impartialité sournoise. Tout est confectionné et présenté de façon à ce que l’opinion publique ne sorte qu’avec l’idée suivante : c’est vrai qu’il y a un drame mais c’est le Hamas qui est le premier et l’unique responsable de tout cette tragédie. Si l’on parle des centaines de morts et des milliers de blessés du coté palestinien s’est surtout pour en faire un simple détail anecdotique qui parait insignifiant devant la réelle peur et l’abominable sentiment d’insécurité qu’expérimentent les pauvres israéliens. Les maitres penseurs et défenseurs du peuple israélien ont su mobiliser ces medias et les convertir en un relais pour diffuser et surtout convaincre de la sincérité d’une justification et d’une légitimité qui en terme d’insolence et de grossièreté n’a rien d’équivalent.

Pire encore. Le mensonge, martelé à longueur de journée, a fini par devenir une certitude, une conviction, un fait incontestable. L’opinion publique occidentale s’émeut devant tant de massacre et tant de sang mais elle est indulgente, elle comprend la réaction des israéliens et approuve leurs efforts pour instaurer la paix et la sécurité dans la zone.

Ne dit on pas que plus le mensonge est gros plus les gens vont y croire ? Goebbels, l’auteur de cette maxime, en savait quelque chose puisqu’il n’était que le ministre de la propagande du III Reich.

FILISTINI ANA

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Vous pouvez tout détruire, tout dévaster
Ma maison, mon école et même la place du marché
Vous pouvez tout prendre, tout arracher
Le figuier, l’olivier et même le dernier palmier
Vous pouvez tout cacher, tout effacer
Mais palestinien je suis né et palestinien je mourrai

Vous pouvez tout saisir, tout confisquer
Mes biens, ma terre et même mes papiers
Vous pouvez tout faucher, tout renverser
Mon blé, mon orge et même mon café
Vous pouvez tout rompre, tout gommer
Mais mes souvenirs resteront à jamais graver

Vous pouvez dans ma demeure vous installer
Vos photos et croyances sur ses murs accrocher
Vous pouvez sur mon lit sommeiller
Rire de vos massacres sur mon canapé
Mais mes racines y seront pour toujours plantés
Et de la clé jamais vous ne vous approprierez

Vous pouvez toujours mentir, tout falsifier
Les livres d’histoire, les manuels scolaires et les fichiers
Vous pouvez tout refondre tout modifier
Les murs, les rues et mêmes les anciens sentiers
Vous pouvez même prétendre que je suis votre geôlier
Qu’importe, puisque le mensonge ne vous est pas aussi grossier

Vous pouvez vous délecter de vos atrocités
Boire et danser sur les glas de nos fatalités
Vous pouvez vous croire dans une mare de félicité
Victorieux, symboles de la force et de la beauté
Mais sachez que vous n’avez point d’identité
Au passé comme au présent et pour l’éternité