Ta mére, le ciel et les oiseaux

L’histoire que je voudrais vous raconter s’est passée il y a quelque temps de cela déjà. Ce jour là il faisait Beau. Le soleil brillait. Les oiseaux gazouillaient. Seul quelques voitures venaient de temps en temps rompre furtivement la sérénité et la quiétude dans lesquelles se baignait l’ambiance. Tout d’un coup, du haut de mon bureau qui se trouve au premier étage, j’entends des voies s’élevaient. Je reconnais que la curiosité m’a poussé à m’approcher de la fenêtre pour comprendre de quoi il s’agissait et quelles étaient les raisons de tout ce vacarme. Devant moi se tenait une scène aussi loufoque qu’incongrue. Une 4X4 de la police était stoppé en plein milieu de la route. Ses quartes portières ouvertes. A quelques mètre de là, se tenaient deux policiers en uniforme, un policier en civil tenant son talkie walkie dans la main, un passant curieux et deux collégiens, une fille et un garçon dont l’âge ne devait pas dépasser les 15 ans et dont tout indiquait qu’ils appartenaient à la classe de la haute bourgeoisie locale. D’après ce que j’ai pu comprendre, les policiers avaient appréhendé en flagrant délit les deux jeunes adolescents entrain de s’embrasser dans une ruelle déserte, sous un arbre, se croyant à l’abri des regards indiscrets et surtout des yeux vigilants de nos chers agents de sécurité. La chance de ces deux gamins c’est que l’incident dont ils sont les malheureux protagonistes a eu lieu dans l’un des quartiers résidentiels de la capital où l’on ne trouve que des Ambassades, des résidences appartenant à des ministres ou à de hautes personnalités et quelques Administrations. Autrement, on les aurait embarqués manu militari sans aucune autre forme de procès.

Le policier en civil hurlait, beuglait, mugissait. Il menaçait, gesticulait, mais n’osait pas aller plus loin que la réprimande. Lui voulait à tout prix avoir une pièce d’identité de la fille. Elle, murée dans un silence assourdissant, fixant d’un regard farouche et perçant son « assaillant », se niait à se soumettre aux ordres intempestives du représentant de la loi. La scène dura plus de cinq minutes sans que l’un ou l’autre ne lâche du lest à l’autre. Las, écœuré, je pris la décision de me mêler de la situation. Je me suis approché du policier et je lui ai dit :

- Monsieur l’agent, je crois que cela suffit maintenant. Je crois que vous leur avez inculqué la leçon nécessaire et qu’ils y penseront deux fois plutôt qu’une avant de s’aventurer à refaire la même sottise la prochaine fois.
- Pardon monsieur, vous voulez me faire apprendre comment faire mon job ou quoi ?
- Loin de moi cette idée monsieur l’agent. Mais disons que je peux vous aider à rendre votre job un peu plus pédagogique. Vous venez de foutre l’une des plus belles trouilles à ces deux gamins. Je pense que la punition est suffisante. Vous les avez suffisamment secoués, ils peuvent s’en aller maintenant.

A ce moment, le policier me prend par la main et m’éloigne un peu de la meute. Il me tint à peu prés ce discours :

- Ecoutez monsieur. Je vous jure que je ne suis pas entrain de faire un excès de zèle. Mais il se trouve que si la gamine refuse à obéir à mes ordres c’est mon autorité qui va en pâtir. Si ce n’était que de moi, j’aurais laissé tomber. Mais vous comprenez il y a deux collègues avec moi et la situation est un peu délicate.
- Mais voyons monsieur l’agent, vous savez très bien que votre autorité est et restera intacte. Ce ne sont pas deux gosses quand même qui vont l’ébranlée.
- Bon, faisons comme ça alors. Vous vous demander à la gamine de me donner sa carte d’identité et moi je les pardonne dans la seconde qui suive.
- Entre nous monsieur l’agent qu’est ce que cela va changer ? C’est pour que vous ayez le dernier mot ? Je ne pense pas que vous vous mettiez sur le même pied d’égalité avec la gamine quand même.

Le policier resta pensif quelques instants et puis me dit :

- Vous voyez les choses comme ça ?
- Vous aussi j’en suis sur.
- Bon allez les gamins, rentrez chez vous je ne veux plus vous voir par ici. Et gare à vous la prochaine fois.

1 commentaires:

anonyme 17 a dit…

Si c'était un 9halika mchallet qui a braqué une fille ou une femme , ils ne seraient pas intervenus ....Je pense qu'il a tenu bon uniquement pour savoir qui était cette fille ...de quelle famille ...des fois que l'information peut servir !!!