FILISTINI ANA

Vous pouvez tout détruire, tout dévaster
Ma maison, mon école et même la place du marché
Vous pouvez tout prendre, tout arracher
Le figuier, l’olivier et même le dernier palmier
Vous pouvez tout cacher, tout effacer
Mais palestinien je suis né et palestinien je mourrai

Vous pouvez tout saisir, tout confisquer
Mes biens, ma terre et même mes papiers
Vous pouvez tout faucher, tout renverser
Mon blé, mon orge et même mon café
Vous pouvez tout rompre, tout gommer
Mais mes souvenirs resteront à jamais graver

Vous pouvez dans ma demeure vous installer
Vos photos et croyances sur ses murs accrocher
Vous pouvez sur mon lit sommeiller
Rire de vos massacres sur mon canapé
Mais mes racines y seront pour toujours plantés
Et de la clé jamais vous ne vous approprierez

Vous pouvez toujours mentir, tout falsifier
Les livres d’histoire, les manuels scolaires et les fichiers
Vous pouvez tout refondre tout modifier
Les murs, les rues et mêmes les anciens sentiers
Vous pouvez même prétendre que je suis votre geôlier
Qu’importe, puisque le mensonge ne vous est pas aussi grossier

Vous pouvez vous délecter de vos atrocités
Boire et danser sur les glas de nos fatalités
Vous pouvez vous croire dans une mare de félicité
Victorieux, symboles de la force et de la beauté
Mais sachez que vous n’avez point d’identité
Au passé comme au présent et pour l’éternité






4 commentaires:

Anonyme a dit…

لا تأسفن على غدر الزمان فطالما... رقصت على جثث الاسود كلابا...

لا تحسبن برقصها تعلو على اسيادها... تبقى الاسود اسودا والكلاب كلاب..

Pas a pas a dit…

un chanteur francais disait du poete "il utilise les mots comme une arme de precision"
vila mon commentaire
amities
patrick

Colombe a dit…

Une amie m'a conseillée de venir sur ce blog et je crois bien que je vais y revenir souvent parce que je m'y sens bien
Amicalement
Colombe

Maria-D a dit…

C'est très beau... et je suis très sensible à ce texte... merci