Le philanthropisme n'est pas une utopie



Parfois les miracles ne tiennent à rien ou à peu de choses. Il suffit d’une petite dose de bonne volonté pour réduire les souffrances causées par un malheur et dans la foulée en faire une raison d’espoir et de bonheur. La « Richmond Children Foundation » fait partie de ces miracles qui donnent une leçon de vie. Un exemple de philanthropisme qui ne pourrait que confirmer l’humanisme des humains et rendre la vie plus agréable à endurer.

L’histoire commence en 1993. Un incendie dans une usine chimique en Richmond provoque des nuages d’acide sulfurique. Plus de 24000 personnes sont hospitalisés. Les sinistrés se font représentés par un avocat au nom de David Rosenthal. Ce dernier parvient à convaincre le juge d’infliger à la compagnie responsable de l’incendie l’une des indemnisations les plus lourdes dans l’historie de la justice américaine. La « General Chimical », acceptant un arrangement à l’amiable, a déboursé 180 millions de $ en compensation des préjudices dont elle est jugée responsable.

Le génie de David Rosenthal ne réside pas dans la condamnation de la « General Chimical » mais dans sa réussite à convaincre plaignants et incriminés, sans omettre le juge du procès, de souscrire à l’idée de réserver une partie de l’indemnisation pour un projet caritatif. 13 millions $ furent ponctionner du montant global de l’indemnisation versée. En 1997, grâce à ce fond, la « Richmond Children Institut » voit le jour. C’est une des écoles les plus modernes qui existent aux Etats-Unis. Sa particularité est d’être réservée exclusivement aux plus pauvres et aux plus démunis des enfants de la région.

Dans un environnement ou règne la violence, la drogue et le crime, des fléaux qui ne touchent malheureusement pas aux seuls adultes, la fondation créée par Rosenthal s’impose comme un havre de paix. Un oasis où les gamins, abandonnés à leur destin, sont pris en charges intégralement. Les cadres et employés de la fondation sont recrutés parmi les meilleurs dans leurs domaines. Ils sont tenus à suivre le parcours des gosses dont ils ont la charge dés que ces derniers ouvrent l’œil jusqu'à ce qu’ils la ferment. Organisés en des classes de dix, les élèves de cette fondation ont accès à toutes les sources du savoir et à toutes les activités ludiques et autres. Ils jouissent d’un suivi minutieux qui va de la bouffe et de l’habit jusqu’à l’hygiène. Les élèves les plus fragiles ont droit à une assistance psychologique.

L’objectif de la fondation est de donner la formation nécessaire pour que ses élèves soient les futures têtes pensantes de la région. Une génération qui saura peut être changé à jamais la réputation peu reluisante de Richmond. Ou du moins envoyer un message pour dire que la pauvreté et la misère ne sont pas une fatalité et qu’il suffit d’une bonne dose de bonne volonté pour s’en sortir.
Pour en savoir plus (ici).

4 commentaires:

MAD DJERBA a dit…

J'ai vu hier un reportage sur cette fondation. La générosité, le travail et l'ambition de David Rosenthal sont exemplaires et pour sûr, ils obtiendront des résultats. Il m'a fait pensé à Schindler. Il y a des hommes qui sauvent des hommes, une poignée d'hommes, jamais assez, mais les petits ruisseaux feront un jour les grandes rivières.

Je me suis demandée bien sûr comment nous pourrions faire localement pour initier de tels projets ; pour avoir fait de l'associatif, je sais que pour obtenir un don de 5 dinars, il faut remuer ciel et terre pendant des semaines, alors que trouver des clients pour une soirée "jet-set" ne pose pas de problème !

Takkou a dit…

Djam je supose que tu connais le dicton : l'argent est le nerf de la guerre. Eh bien ceci est une guerre et nous (je veux dire les tunisiens) des guerres on connait peu de chose ou rien du tout.

Anonyme a dit…

David Rosenthal ou le gentil dans une profession désignée comme étant la corporation des ogres par excellence aux states !
:)

Pas a pas a dit…

et bien viola une bonne nouvelle
de celles qui parfois te reconcilie avec les evenements douloureux que certains vivent
mais c'est trop peu n'es ce pas?
amities
patrick