Le chien est l'ami de l'homme, mais là ce n'est pas le cas

Il fut un temps ou les places publiques (el bta7i) se trouvant à l'interieur des quartiers populaires de la ville, à défaut de match de football entre les gamins du quartier, abritaient occasionnellement et surtout à l’approche de « l’Aid el Kebir » des combats de béliers. Je n’évoque pas ce souvenir par nostalgie pour une époque révolu ni par amour pour la beliomachie. Loin de là, j’ai toujours considéré et je continue à penser que la violence, dans toutes ses formes, est détestable et que les combats arrangés entre des béliers qui n'ont rien demandé est non seulement une forme de violence mais aussi une expression barbare archaïque, désuète et surtout elle n'est en aucun cas une manifestation folklorique comme essayent de le prouver certaines personnes (pour tous ceux qui trouvent dans cet argument une offense je leur manifeste tout mon respect et surtout qu’ils ne me prennent pas pour un fervent adhèrent de la SPA).

Si je me suis penché sur ce passé c’est justement pour dénoncer un nouveau phénomène social assez étrange et totalement dérangeant qui est en train de se propager de façon alarmante dans les quartiers populaires de Tunis et « ses environnements ». Sortez tôt le matin ou vers le coucher du soleil et dirigez vous vers ces « bta7i » et vous serez surpris de voir une horde d’énergumènes, tous affairés et surexcités, organisant ou assistant à des combats entre des molosses dangereux sur tous aspects : des rottweilers, des pit-bulls, des boxers, des boer bulls, des tosas… et j’en passe.

Je ne sais pas s’il y a de l’argent misé lors de ces combats. Cependant, ce que je sais c’est que les propriétaires de ces "chiens" dépensent un argent fou pour l’achat et l’entretient de ces bêtes qui sont d’une agressivité particulière. Dans quel but ces jeunes gens acceptent de payer des centaines de dinars pour l’achat d'un de ces molosses et de depenser des dizaines de dinars chaque jours pour leur donner à bouffer alors que la majorité absolue de ces jeunes gagnent difficilement leur vie? Là est la question qu’il faut se poser.

Pendant les années 80 et 90, fleurissait en Tunisie l’élevage de chiens de type berger (allemand, belge et tutti cuanti), des Saint Bernard et autres races de chiens impressionants surtout par leurs tailles... Il faut dire que ces animaux ont une certaine intelligence, une élégance, une personnalité diraient les connaisseurs. Pour ma part ce que je retiens c’est que ces chiens obéissent au moindre geste de leurs propriétaires qui sont souvent des gens aisés et qui ont les moyens et surtout l’espace pour se permettre un tel caprice. D’un autre coté, la possession d’un chien de ce genre donnait un certain signe distinctif au propriétaire, un brin de noblesse complémentaire, une dose de prestige recherchée, une certaine notoriété…

Que s’est il passé pour que cette « mode » disparaisse pour laisser place à la prolifération d’un nouveau type d’élevage de chiens qui sont connu pour leur instinct assassin. Les bêtes qui rodent dans nos rues et dans nos quartiers aujourd’hui sont dotées d’une puissance insoupçonnable. Elles sont d’une rare violence et ne lâchent jamais prise avant de tuer leurs victimes. Et pourtant on se les arrache à n’importe quel prix et au défi de tout risque. Théoriquement, ces chiens sont légalement interdits, mais il suffit de faire un tour du coté du Marché de Moncef Bey pour se faire une idée claire sur l’engouement et l’hysterie que ces chiens provoquent. D’où viennent-t-ils ? Comment ils ont pu entrer au pays ? Ça, c’est une énigme que même le fameux Sherlock Holmes en personne serait incapable de déchiffrer.

Cependant ce qui m’interpelle ou plutôt m’intrigue le plus c’est le message ou l’avertissement que les jeunes propriétaires de ce genre de molosses veulent exprimer à travers une telle possession. Est-ce un désir de manifester sa capacité de « dompter » l’indomptable et de braver le danger ? Est-ce une forme de protection contre les multiples menaces de « la rue » ? Est-ce une forme d’expression du degré de violence qui anime cette jeunesse ? Est ce une forme de retour (si on n’y est pas déjà) à la loi de la jungle ou seul le « Tarzan » ayant le plus fort « lion » pourra imposer sa volonté ? Est-ce un mélange de tout cela à la fois ? Je ne sais trop dire. Tout ce que je sais c’est qu’il ne faut pas attendre jusqu’à ce qu'un jour un drame arrive pour que l’on se rende compte de la gravité d’un tel phénomène social. Il n’y a pas de statistique officielle qui rendent comptent des accidents du à ce genre de comportement mais je suis sûr que la réalité est beaucoup plus alarmante qu’on ne le pense.

5 commentaires:

Lobs a dit…

tss tss tss!
non mais! quelle fraîcheur de venir spammer chez moi!
bon je te pardonne, mais c'est juste parce que c'est pour la bonne cause...
sauf que, petit hic à ton joyeux spam, on est le 2 fevrier, et ton action était prévue pour hier.
Alors, quitte à spammer, spamme BIEN!

ps: j'ai tout éteint hier soir, et j'avoue que papoter avec mon frangin à la lueur d'une bougie n'a pas du tout été désagréable!

allez, mat3awedch sana3tek!
bonne journée!

Anonyme a dit…

OUI LES CHIENS NS MENENT SOUVENT UNE VIE DE CHIEN...

Merci de ton passages sur mes rivages!

Anonyme a dit…

Bonjour,merci d'etre passer sur mon blog je sais que cela n’a rien à voir avec ton article toi aussi ,mais juste que j'ai deja parler de cette mobilisation d'un ancien poste.
merci comme meme.
en plus on est deja le 2 fevrier man
pas garve du moment que c'est pour une bonne cause.
http://scoubidou1.blogspot.com/2007/01/action-contre-le-changement-climatique.html

Anonyme a dit…

MERCII BCP POUR linfo
je suis contente de trouver des gesn qui se preoccupent de la planete justement moi aussi j essaye d etre une ecolo et ca marche

Lobs a dit…

tiens: http://www.lalliance.fr/