Le chien est l'ami de l'homme, mais là ce n'est pas le cas

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Il fut un temps ou les places publiques (el bta7i) se trouvant à l'interieur des quartiers populaires de la ville, à défaut de match de football entre les gamins du quartier, abritaient occasionnellement et surtout à l’approche de « l’Aid el Kebir » des combats de béliers. Je n’évoque pas ce souvenir par nostalgie pour une époque révolu ni par amour pour la beliomachie. Loin de là, j’ai toujours considéré et je continue à penser que la violence, dans toutes ses formes, est détestable et que les combats arrangés entre des béliers qui n'ont rien demandé est non seulement une forme de violence mais aussi une expression barbare archaïque, désuète et surtout elle n'est en aucun cas une manifestation folklorique comme essayent de le prouver certaines personnes (pour tous ceux qui trouvent dans cet argument une offense je leur manifeste tout mon respect et surtout qu’ils ne me prennent pas pour un fervent adhèrent de la SPA).

Si je me suis penché sur ce passé c’est justement pour dénoncer un nouveau phénomène social assez étrange et totalement dérangeant qui est en train de se propager de façon alarmante dans les quartiers populaires de Tunis et « ses environnements ». Sortez tôt le matin ou vers le coucher du soleil et dirigez vous vers ces « bta7i » et vous serez surpris de voir une horde d’énergumènes, tous affairés et surexcités, organisant ou assistant à des combats entre des molosses dangereux sur tous aspects : des rottweilers, des pit-bulls, des boxers, des boer bulls, des tosas… et j’en passe.

Je ne sais pas s’il y a de l’argent misé lors de ces combats. Cependant, ce que je sais c’est que les propriétaires de ces "chiens" dépensent un argent fou pour l’achat et l’entretient de ces bêtes qui sont d’une agressivité particulière. Dans quel but ces jeunes gens acceptent de payer des centaines de dinars pour l’achat d'un de ces molosses et de depenser des dizaines de dinars chaque jours pour leur donner à bouffer alors que la majorité absolue de ces jeunes gagnent difficilement leur vie? Là est la question qu’il faut se poser.

Pendant les années 80 et 90, fleurissait en Tunisie l’élevage de chiens de type berger (allemand, belge et tutti cuanti), des Saint Bernard et autres races de chiens impressionants surtout par leurs tailles... Il faut dire que ces animaux ont une certaine intelligence, une élégance, une personnalité diraient les connaisseurs. Pour ma part ce que je retiens c’est que ces chiens obéissent au moindre geste de leurs propriétaires qui sont souvent des gens aisés et qui ont les moyens et surtout l’espace pour se permettre un tel caprice. D’un autre coté, la possession d’un chien de ce genre donnait un certain signe distinctif au propriétaire, un brin de noblesse complémentaire, une dose de prestige recherchée, une certaine notoriété…

Que s’est il passé pour que cette « mode » disparaisse pour laisser place à la prolifération d’un nouveau type d’élevage de chiens qui sont connu pour leur instinct assassin. Les bêtes qui rodent dans nos rues et dans nos quartiers aujourd’hui sont dotées d’une puissance insoupçonnable. Elles sont d’une rare violence et ne lâchent jamais prise avant de tuer leurs victimes. Et pourtant on se les arrache à n’importe quel prix et au défi de tout risque. Théoriquement, ces chiens sont légalement interdits, mais il suffit de faire un tour du coté du Marché de Moncef Bey pour se faire une idée claire sur l’engouement et l’hysterie que ces chiens provoquent. D’où viennent-t-ils ? Comment ils ont pu entrer au pays ? Ça, c’est une énigme que même le fameux Sherlock Holmes en personne serait incapable de déchiffrer.

Cependant ce qui m’interpelle ou plutôt m’intrigue le plus c’est le message ou l’avertissement que les jeunes propriétaires de ce genre de molosses veulent exprimer à travers une telle possession. Est-ce un désir de manifester sa capacité de « dompter » l’indomptable et de braver le danger ? Est-ce une forme de protection contre les multiples menaces de « la rue » ? Est-ce une forme d’expression du degré de violence qui anime cette jeunesse ? Est ce une forme de retour (si on n’y est pas déjà) à la loi de la jungle ou seul le « Tarzan » ayant le plus fort « lion » pourra imposer sa volonté ? Est-ce un mélange de tout cela à la fois ? Je ne sais trop dire. Tout ce que je sais c’est qu’il ne faut pas attendre jusqu’à ce qu'un jour un drame arrive pour que l’on se rende compte de la gravité d’un tel phénomène social. Il n’y a pas de statistique officielle qui rendent comptent des accidents du à ce genre de comportement mais je suis sûr que la réalité est beaucoup plus alarmante qu’on ne le pense.

Humour Noir

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Paysage audiovisuel arabe

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L’article qui suit est une analyse très pertinente postée par une bloggeuse marocaine, Meriem Mernissi (ça tombe bien, il semblerait que Fatima a trouvé déjà quelqu’un pour assurer la relève), sur son site : http://meriem.typepad.com/, que je recommande énormément à mes visiteurs. Le constat que fait Meriem à propos du paysage audiovisuel arabe est édifiant. Elle décortique avec perspicacité la réalité lamentable de la télévision dans le monde arabe, une télévision qui accentue la perte de repère et l’état d’égarement dans lequel s’enfonce tous les jours un peu plus le citoyen arabe.

J’adhère complètement à ce que dénonce Meriem dans son article et je trouve qu’il n’y a rien à rajouter à son analyse tellement sa reflète parfaitement la réalité du monde télévisuel arabe. Je ne vais pas m’attarder encore plus sur le commentaire et je vous laisse faire votre propre opinion sur le sujet.

Bonne lecture.


Meriem et ses aventures télévisuelles.




Me trouvant dans une atroce situation préhistorique (j’avoue, j’avoue, je n’ai pas Internet chez moi, c’est douloureux comme réalité), j’en suis réduite à ... regarder la télé ! Et pas n’importe quelle télé s’il vous plaît… NileSat ! (C’est une réalité encore plus douloureuse). Eh bien mes chers lecteurs, quand vous regardez NileSat, vous n’avez que trois options :

-Les chaînes Arabo-Arabico-islamiques, à savoir Al-Jazeera, Al-Hurra (pourquoi Hurra ? moi je n’y vois rien de réjouissant pourtant…), Iqraa etc.

-Les chaînes Arabo-Arabico-musicales, proposant des clips quasi-pornographiques, pauvres en qualité musicale mais riche en étalages de chair, trémoussements suggestifs, et retouches Photoshop ; à savoir Rotana, Rotana clip, Rotana Zaman, Rotana Tarab, Rotana Khaleej, Rotana Chikhate (oups, je m’égare…)

-Les chaînes Arabo-abarbico-schizophrènes, qui sont en fait des chaînes américaines sous-titrées en arabe (à part les jingles, qui sont bien arabes et où l’on ne voit jamais de cheveux de femmes – elles sont probablement toutes chauves comme Kojak).

Il se trouve que rien ne m’attire particulièrement dans les chaînes d’information et de prosélytisme (je suis déjà musulmane à mon avis, je n’ai nul besoin qu’on me convertisse à ma propre religion). Les attentats suicidaires et les meurtres de ministres moyen-orientaux, ça finit par lasser, vous en conviendrez. Les annonces vidéo du prochain spectacle d’Oussama Ben Laden, on s’en bat les reins, vous en conviendrez également. Voilà donc qui rend les chaînes Arabo-Arabico-islamiques totalement dénuées de sens et d’utilité à mes yeux.

Concernant les chaînes « musicales », ai-je besoin de vous préciser que je ne suis pas un mâle Golfique souffrant d’un excès de testostérone, et que voire 300 "chanteuses" clones (apparemment, il n’y a qu’un seul chirurgien à Beyrouth, ou alors ils croient que tout nez refait doit ressembler à… rien !). Et franchement, tant qu’à être vulgaire et provocante, autant l’être ouvertement, et ne pas simuler des mimiques soi-disant timides, qui virent au grotesque (quoi que je ne sais pas si le Golfe est prêt pour les Pussycat Dolls, en fait). Bref, la musique arabe est dans le comââââh !

Enfin, les chaînes américaines ont certainement un avantage intrinsèque : elles ne sont pas arabes ! Ce ne sont que séries, talk-shows et télé réalité qui vous télé portent directement au pays du hamburger. Entre Oprah, Friends, les SOAP Operas innombrables, « I know what you ate last summer » (triste !) et les émissions de musique, on arrive (presque !) à oublier qu’on est sur NileSat. Je dis presque parce que bien sûr, il y a toujours un détail qui nous rappelle à l’amère réalité –en plus des jingles à femmes voilées, c’est les sous-titres en Arabe. Etant honteusement incompétente pour lire l’Arabe, je n’arrive qu’à déchiffrer quelques lettres par-ci par-là, mais je n’en ai pas besoin, mon énorme historique légumiste devant des épisodes de Friends a fait de moi une spécialiste de l’Anglais (de l’Américain, plutôt), et une savante chevronnée en matière d’expression idiomatiques (mother fucker, ho’, bitch et tutti quanti). Néanmoins, les sous-titres en arabes valent à eux seuls le détour par ces landes hostiles. En effet, seuls les Arabes peuvent traduire le « wow », ou « hey » ou « aaaaaah » d’un Américain en « marhaba ! kayfa lhâl ? ». Ce n’est pas tout ; dans un épisode de Friends, quand Ross est amené à dire la douloureuse phrase « I ended up divorced from a pregnant lesbian », ça devient « ouajadtou nafsi moutallaq min imra’a hamil » (c’est-à-dire « je me suis retrouvé divorcé d’une femme enceinte »). Apparemment l’homosexualité est un détail négligeable dans le langage arabe. Mais c’est vrai que si on y pense, il est impossible de parler d’une personne homosexuelle, en arabe classique sans faire passer le sujet de la conversation pour le pire des obsédés sexuels. Déjà, l’adjectif « homosexuel » n’existe pas, il n’y a que le nom « homosexualité », et ça a une consonance de maladie incurable : chidad jinsi. D’après mes notions (assez floues et modestes, je l’avoue), ça pourrait se traduire à peu près par « déviance sexuelle ». Donc les homosexuels sont des tordus, et si on avait voulu bien traduire cette phrase du pauvre Ross, on aurait fait passer son ex-femme pour une psychopathe, et on l’imaginerait bien en camisole de force, éclatant d’un rire démoniaque pendant que son bébé donne des coups de pieds dans tous les sens pour se libérer du corps luciférien de cette mère qu’il n’a pas choisie.

Bref, c’était effectivement plus sage de faire omission du mot « lesbienne », nous dirons que c’est parce qu’il n’existe pas de traduction appropriée en langue arabe (pour le moment).

J’ai aussi vu un phénomène extraordinaire, qui m’a laissé bouche bée pendant les American Music Awards (à part une Pussycat Doll qui s’est payée une gamelle phénoménale pendant une chorégraphie sexy avec une chaise !). Un chanteur qui a remporté l’award pour meilleur chanteur « soul/R’n’B), Jamie Foxx, était assis dans le public avec une énorme dame noire, toute petite et toute obèse, qui portait ses cheveux crépus tirés en arrière dans une mini queue de cheval sans grande originalité ni élégance, et qui avait l’air tout frais débarquée du fin fond de la campagne sudiste. Et quand il a gagné son prix, ce chanteur, cette Star talentueuse (qui avait déjà gagné un oscar dans sa carrière d’acteur), n’a pas dédié son Award à ses fans ou à ses producteurs, mais à sa mère, dans le public. Et croyez moi ou pas, j’ai trouvé que c’était la plus belle femme de l’assistance.

Comme quoi, regarder NileSat n’est pas toujours une exécration.

Question pour un con

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Selon quelques analystes et observateurs (américains et britanniques surtout) la décision de Bush d’envoyer 20000 soldats supplémentaires en Irak, bien qu’elle soit perçue comme une initiative impopulaire, est une décision pragmatique et courageuse !!! Ces gens vont même jusqu’à avoir le culot d’ajouter que le nouveau contingent et capable d’accélérer la résolution des problèmes de sécurité dans ce pays (c’est maintenant qu’on s’est rendu compte).

Je veux bien faire l’effort pour me convaincre du bien fondé de tels arguments et admettre ce qu’avancent ces chères « têtes pensantes ». Mais il y a un truc qui me perturbe. Le proverbe (bien chrétien il me semble) ne dit-il pas : « Charité bien ordonnée commence par soit même ». Alors, si monsieur Bush est vraiment sincère et courageux comme on le prétend pourquoi ne montre-t-il pas le chemin en se présentant en personne à la tête de ce nouveau contingent, ou est ce qu’il préfère être avec « ses soldats » à 10.000 km de l’Irak fêtant avec eux le Thanksgiving avec une fausse dinde…

Mariage : choisir ou subir

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En réalisant un détour auprès des blogs tunisiens, on peut facilement remarquer que la majorité des bloggeurs, les filles surtout, ont évoqué au moins une fois la question du mariage et du choix du mari. Sachant que toutes ou du moins 99 % d’entre elles sont des filles d’un niveau universitaire et plus, intelligentes, agréables et « bien sur tout rapport »… on ne peut pas s’empêcher de se poser la question suivante : Qu’est ce qui fait que tel sujet soit si populaire et polémique à la fois ?

Apporter une réponse à telle question n’est pas une mince affaire surtout si l’on prend en considération que la question relève du domaine du personnel. Mais on peut toujours se hasarder à avancer une explication. La suivante peut paraître présomptueuse mais cela n’empêche qu’elle vaut ce qu’elle vaut.

Le dilemme que vivent la majorité des jeunes et moins jeunes aujourd’hui est le résultat de l’éducation familiale qu’ils ont reçu. La majorité d’entre nous ont été élevé dans une culture de réussite. Nos parents étaient toujours derrière nous nous exhortant à donner le meilleur de nous même afin de réussir. Si leur intention était saine il n’empêche que cela nous a forgé une mentalité ne reconnaissant que la réussite et la victoire comme vertu et pourtant dieu sait que « l’Homme » apprend aussi en faisant des erreurs (je sais qu’on dit que la personne intelligente est celle qui apprend des erreurs des autres mais là il ne s’agit pas de débattre l’intelligence). Donc je disais qu’on a grandit avec cette rage (moi je dirais plutôt l’obsession) de tout réussir : réussir ses études, réussir ses amitié, réussir son couple, réussir son mariage, réussir ses enfants, réussir l’éducation de ses enfants…

L’échec n’est pas perçu en tant que tel, c'est-à-dire une phase normal de la vie qu’il faut la surmonter et continuer son chemin. Non. L’échec pour toute une génération de tunisiens est un drame, une tragédie qu’il faut absolument éviter.
Si l’on hésite à se marier ce n’est pas parce que l’on redoute que le partenaire ne soit pas à la hauteur des attentes non c’est surtout par peur de l’échec.

Pour atteindre la réussite on a trouvé une méthode simple et simpliste pour nous faire aider : avoir la meilleure chose entre ses mains. On veut étudier dans les meilleures écoles, chez les meilleurs professeurs, avec les meilleurs éléments… On veut la meilleure place, la meilleur note… Et puis c’est devenu la meilleure voiture, le meilleur portable… et enfin le meilleur partenaire, la meilleure belle famille, la meilleure progéniture… Une vraie obsession et un phénomène social, assez répandu parmi toutes les catégories de la société quelles soient privilégies ou pas, qui nécessite à mon avis une étude sociale sérieuse.

Nous souffrons d’une espèce de phobie de l’échec qui nous paralyse, qui nous empêche d’aller vers l’avant. Eh oui, car ce marier pour beaucoup de tunisiens est une question existentielle, la clé pour pouvoir se dire qu’on a réussi sa vie. Le tunisien ou la tunisienne ne raisonne pas en termes « j’ai rencontré quelqu’un, on s’entend bien et donc je fonce… » Non, non, non. Quand il s’agit de mariage il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu : est ce le bon choix ? Est ce le partenaire idéal ? Est ce le moment propice ? Est-ce la décision juste ?... Bref on commence déjà à penser comment mettre les ponts avant même de savoir si les bases existent ou pas.

Le tunisien ou la tunisienne pense qu’entre sortir avec quelqu’un et se marier avec lui, ou avec elle, la différence est assez substantielle. Rompre avec quelqu’un qui est juste un(e) petit(e) ami(e) n’est pas pareil que rompre avec son mari ou son épouse. Si dans le premier cas l’information concernant la rupture reste limité à un cercle restreint, dans le deuxième cas la chose est perçu comme une question grave car c’est un aveu d’échec quasi publique. C’est ce type de considérations auxquelles on y pense souvent inconsciemment qui poussent les filles et les garçons à trop hésiter avant de décider de faire le grand saut.

Bref, qu’on le veuille ou pas on est encore sous l’emprise de nos valeurs sociales traditionnelles en dépit du fait que nous nous réclamons ouverts et imbus de la culture moderne…

Réflexion du jour

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« Seules deux choses sont infinies, l'univers et la stupidité de l'Homme; et encore, je ne suis pas sûr de la première. » (A. Einstein)

A7na Hakka

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Il parait que le public tunisien a déserté les salles obscures suite à une prolifération effrénée des chaînes satellitaires et la recrudescence du piratage devenu tellement banale qu’il est possible de se procurer une copie de n’importe quel film pour le regarder en avant première chez soit à seulement 500 millimes !!! C’est ce qui en ressort du moins d’un reportage réalisé par le « Temps » (du 10/01/07). J’aimerais bien souscrire à ce lamentable constat. Mais les arguments avancés par le journaliste auteur de l’article n’arrivent pas à me convaincre complètement. Si c’est vrai que le progrès technologique a nuit considérablement aux salles du 7ème art en Tunisie qu’en est il alors des salles de cinéma en Europe et dans le monde occidental en général ou le citoyen a les moyens et les possibilités de s’offrir un vrai cinéma prive chez lui ? En France, par exemple, la Fédération Nationale des Cinéma Français annonce que même si la progression des spectateurs est modique (aux alentours de 5 %) pas moins de 170 millions de français fréquentent les quelques 5257 salles noires françaises annuellement. Est-ce que l’occident ignore le phénomène du piratage et la prolifération des chaînes satellitaires ? Je le doute fort.

Essayez d’entrer dans une salle de cinéma en Europe et vous verrez que c’est un vrai régal. Le film non seulement vous pouvez le suivre mais le vivre, carrément, de bout en bout sans que personne ou que quelque chose ne vienne vous molester.

Chez nous par contre on peut être plus tranquille dans un café au cœur du Mallasine ou Ezzahrouni que dans une salle de cinéma en plein centre ville. Moi par exemple, du temps ou je fréquentais encore les salle de cinéma, j’ai pris la décision de ne plus aller voir un film les week-end, ni le soir ni l’après-midi. Je me suis dit que je vais faire comme les français j’irai voir les films les mercredis soir (eux ils le font parce que c’est le jour des sorties et moi je le faisais parce que je n’avais pas le choix). Et puis j’ai tout simplement cessé de fréquenter les salles de cinéma parce que franchement c’est devenu insoutenable.

Tu vas au cinéma et tu subis tout type d’agacement et d’exaspération. Le problème c’est que au début les fouteurs de troubles c’étaient des soulards qui venaient terminer la fête dans la salle de cinéma et puis c’est devenu n’importe qui : une bande d’étudiants en chaleur, une horde de voyous à la recherche de sensationnel, des adolescent (filles et garçons) oisifs et d’une insolence indicible… bref, des vrai connards qui payent de l’argent non pour voir le film mais pour faire tourner en dérision (yzakmou) les personnes qui eux sont venus pour voir le film. Les salles de cinéma sont devenus de véritables souks ambulants (souk jem3a ) il y en a ceux qui rigolent imbécilement à toute voix, d’autres qui racontent leur vie au portable (comme si leurs histoires avaient un intérêt quelconque) et d’autres qui vont jusqu’à agresser gratuitement des gens dont la seule culpabilité est d’être sortit pour aller au cinéma. Ce que je dis ici ce n’est pas des cas isolés ou des incidents insolites mais la vraie réalité de nos salles de cinéma.

Alors, avec tous ces désagréments comment voulez vous que les gens continuent à payer de l’argent pour se faire malmener. C’est là les véritables raisons qui ont poussé les gens à déserter les salles de cinéma et non seulement les cinémas mais aussi les théâtres, les spectacles, les festivals… La pourriture a « métastasé » partout et continuera à le faire tant que le civisme restera une valeur ignorée par les tunisiens.

Aie aie ça pique.

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Il y a un truc fou qui m’est arrivé ces derniers jours et qui m’a laissé pantois. Pour des raisons disons foncièrement "dermatologiques" j’ai laissé pousser ma barbe ces trois dernières semaines (je vois déjà pas mal d’entre vous qui me disent que j’ai mal choisit le moment pour le faire, mais que voulez vous que je fasse مكره أخاك لا بطل ) . Bref, sur mon chemin de retour chez moi après le boulot (j’ai de la chance je termine la corvée à trois heures de l’après midi) trois fois de suite j’ai faillit me faire arrêter en stop avant que l’auto-stoppeur ne se ravise à la dernière seconde pour retirer sa main et regarder ailleurs au dernier moment comme s’il a vu le diable en personne. Remarque, c’est logique : monter avec quelqu’un qu’on ne connaît pas, qui est barbu et qui en prime habite du coté de Mornag (eh oui je suis un fellah comme disent les mecs de la banlieue nord et les natifs des quartiers chics) ça fait réfléchir. J‘imagine déjà le mec se dire « je n’ai pas envie de passer la nuit ou la vie dans un poste de police pour une connerie d’auto-stop.
C’est assez insolite, voire caustique. Mais en y pensant bien c'est une réaction assez symptomatique qui traduit la psychose que vivent les tunisiens ces jours ci.

S.O.S

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Qu’est ce qui m’arrive ? Qu’est ce que j’ai fait ? Je crois que je vais faire une déprime. Aucun commentaire en trois jours, c’est trop pour moi. Je crois que ce que j’écris n’intéresse personne et donc je vais laisser tomber…

No Comment

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Regardez bien cette photo (clickez la photo pour l'agrandir si vous voulez). Non vous ne rêvez pas. Ces femmes posent réellement. Elles veulent que la photo soit le plus réussie possible. Chacune d'elles a pris la pose qu'elle pense qu'elle lui ira le mieux avec beaucoup de spontanéité et de naturel.

Maintenant, que peuvent elles se dire en posant ?

Imaginez un peu ces femmes en train de commenter la photo à leurs enfants quelques mois ou quelques années plus tard : "là c'est moi avec tata X, tata Z et tata Y, lors de notre voyage à ...". Quels questions pourraient bien se poser les enfants en regardant la photo? Est ce que c'est ça le visage de leurs mères, leurs soeurs, leurs tantes, leurs femmes...? J'avoue que ça me laisse perplexe. Et vous ?

Etrange amerique

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هاذي قالتلهم أسكتو

Il semblerait que le président américain, Georje W. Bush, a très bien comprit le message que le peuple américain lui a adressé lors des dernières élections de mi-mandat en décidant l’envoi de 20.000 cibles , pardon je voulais dire soldats, en Irak afin d’aider ce peuple à franchir le dernier cap de la démocratisation.
Il a dit qu’il a comprit son erreur. Ça tombe, bien car autrement il aurait envoyé 10 fois plus de GI’s pour plastifier, euh non, pour pacifier le pays.

Tunis sur "France 24" (wa 3laya wouh)

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Comme une bonne partie des tunisiens, j’ai suivi lundi dernier le pseudo débat organisé par la chaîne française “France 24” sur les événements qui ont secoué la Tunisie récemment.

Je dois dire d’emblée que je suis resté sur ma faim. Le débat opposant Emna Soula au Dr. Moncef Marzouki était si nul et si désolant que même le journaliste chargé de modérer ce débat s’est résigné à le qualifie de « caricatural » (winek ya Hammadi Essid, Allah Yar7mek we naamek). S’il savait ce que signifiait le mot « Karakouz » je crois qu’il l’aurait employé sans hésitation (t9oul el 7iwar t3adda fi Tunis 7 mouch fi « France 24 » ou fi bariz min fou9).

Emna Soula, la personne qui devait agir en tant qu’avocate du pouvoir, Sénatrice de surcroît, n’était même pas capable d’enchaîner deux mots de suite (t9oul inti rabbi ya3ti el foul lelli ma 3andouch zrouss ? ﻻﻻﻻ). Sa prestation non seulement laisse à désirer mais a souvent frisé le ridicule (ka3ba la. Elle aurait pu au moins lire le journal « Le Temps » du dimanche et du lundi et redire ce que a été écrit). Marzouki, quant à lui, il a donné une fois de plus la preuve de son incapacité de se libérer d’un discours devenu une obsession maladive qu’il débite à tout vent. Bref, le débat a donné une piètre image des intellectuels et des « politiciens » tunisiens qui sont sensés nous représenter (mella fdhi7a we mella moustawa warrinah 9oddem elbarraniya. El 7asilou me tloumouch alihom kif mba3d yo93dou yidh7kou 3alina, ba3dilli echey jibnah liroua7na).

Le niveau du débat était d’une médiocrité ahurissante. Pas d’échange d’arguments, pas de confrontation d’idées même pas un échange de regard (t9oulchi wahed minhom kla riz9 bou lekher). Le débat ressemblait plutôt à deux entretiens distincts réalisés sur un même plateau tellement les deux intervenants se sont royalement ignoré.

Et nous dans tous cela ? Et bien on continuera à tourner en rond fammachi ma tit7arrek ennesma.

Aya barra n9olelkom bonne lecture et bon blog.

Hommage à des hommes souvent oubliés, suite et fin.

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Suite à mon article “Hommage à des hommes souvent oubliés » j’ai remarqué que les réactions ont été assez contradictoires. En les lisant j’ai eu l’impression que l’initiative que j’ai proposé a été mal interprétée. Chose évidente je dirais, puisque mon article a été plutôt une réaction à chaud. Alors, dans ce qui suit je vais essayer d’expliquer un peu plus les motifs qui m’ont pousser à solliciter un hommage aux forces de l’ordre.

Avant toute chose permettez moi de rappeler que les individus qui constituent le corps des forces de l’ordre sont des gens comme vous et moi qui font partie de la société tunisienne. La bassesse, l’ignominie, l’indignité, l’infamie, l’hypocrisie, l’imposture… certes existent dans ce corps mais ce n’est nullement l’apanage exclusif et unique des gens en uniformes. Les « bons » et les « mauvais » existent dans n’importe qu’elle catégorie de n’importe quelle société de ce monde. Est-ce que tous les hauts fonctionnaires sont des gens de vertu ? Est-ce que tous les avocats, ingénieurs, médecins… sont des philanthropes qui ne causeraient jamais un malheur à un voisin ou voir à un parent ? Je doute fort. L’habit n’a jamais fait le moine et ne le fera jamais.

Avec mon précèdent article je ne voulais pas dire que tous les policiers, militaires, gendarmes… sont des anges, sinon jamais le poète de la liberté, Mnawar Smadah, n’aurait écrit le vers suivant :

«"شيآن في بلدي قد خيبا أملي، الصدق في القول والإخلاص في العمل”

Mais lorsque vous ouvrez le journal « La Presse » pour consulter la rubrique nécrologique et que vous tombez sur la photo d’un jeune officier qui a à peine entre 30 et 35 ans qui est mort (pas de précision si le décès s’est fait suite à un accident ou suite à une langue maladie) laissant derrière lui une veuve, un enfant et des parents terrassés par cette perte, j’avoue que le tableau n’est pas joli joli. Et si en plus de cela la « Radio Rumeurs » vous informe que cet officier est mort lors des affrontements avec « la bande de criminels » je ne crois pas que beaucoup d’entre nous auraient aimé être à sa place. Ce que je crois, en revanche, c’est que si c’est vrai que cet officier est réellement mort dans l’une des fusillades un hommage est le minimum qu’on puisse faire pour ce martyre et pour tous ceux risquent leurs vies pour nous.

Regardez toutes les nations qui ont participé dans la guerre contre l’Irak. Eh bien, en dépit du fait que cette guerre soit illégale, injuste, absurde…, les soldats américains, anglais, espagnols, italiens… qui ont trouvé la mort dans ce pays ont tous été décorés et reçus un hommage posthume. Je ne vois pas pourquoi les nôtres qui seraient morts pour une cause que je trouve juste ne reçoivent pas autant de solidarité de notre part.

Si c'etais dans mon pouvoir, j’aurais élevé tous ceux qui ont péri lors des accrochages avec les pêcheurs en eau trouble au même rang des martyres du 9 avril et autres braves gens morts pour le bien du pays.

Enfin, un petit mots pour les donneurs de leçons qui se croient super informés et super intelligents. Le débat est une chose et l’agression verbale et toute autre chose (n’est ce pas monsieur le « Journaliste arabe »…)

Allez, au revoir et bon blog

Mes dix commandements pour être un bon blogger

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Suite à quelques commentaires que j'ai trouvé de très mauvais goût, j'aimerais proposer ma (wa a3oudhou billah min kilmet ana) version des dix commandements pour être un bon blogger. Celui qui veut en faire les siennes est le bienvenu :

  1. Des insultes tu t’abstiendras
  2. De l’arrogance point tu ne feras
  3. De l’autosuffisance jamais tu ne manifesteras
  4. Tes interlocuteurs jamais tu ne sous-estimeras
  5. De la morale tu te soucieras
  6. Aucune atteinte à autrui tu ne porteras
  7. Du langage SMS tu n’abuseras
  8. Les règles du jeu tu respecteras
  9. Gratitude aux autres tu montreras
  10. Faire des commentaires désobligeants tu éviteras

Hommage à des hommes souvent oubliés

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Non je n’ai pas vu les accrochages.
Non je n’ai pas assisté aux fusillades.
Je n’ai pas entendu les échanges de tirs.
Je ne sais pas quel est le nombre des morts.
Ni celui des blessés non plus.

Je ne suis sûr ni de ce que dit la rue ni de ce que disent les rumeurs.

Cependant il y a une chose dont je suis sûr et certain.

A chaque fois que je me suis fait arrêté par des policiers ou par des agents de la Garde Nationale dans les barrages de contrôle j’ai vu dans les yeux de ces agents des forces de l’ordre une volonté ferme de se sacrifier, de mettre leurs vies en danger rien que pour sauver la mienne et celle de tous les autres tunisiens qui, au-delà des considérations politiques, régionales, personnelles…, ne veulent à aucun prix troquer le caractère paisible de la vie dans ce pays contre une anarchie proposée par des hallucinés.

A ceux qui sont loin de leurs familles pour que nous nous puissions êtres avec les nôtres.

A ceux qui sont loin de leurs enfants pour que nous nous puissions jouir des nôtres.

A ceux qui son loin de leurs parents pour que nous nous puissions vivre à coté des nôtres.

A ceux qui ont sacrifié et se sont sacrifiés.

A ceux qui continuent à sacrifier et à se sacrifier non seulement par devoir mais aussi par amour pour cette terre et pour les gens qui y vivent
j’aimerais leur dire que tous les mots du monde sont insuffisants pour décrire la gratitude que chaque tunisien leur doit.

A tous ces gens qui ne dorment pas la nuit, qui ne déjeunent pas à midi, qui ne dînent pas à sept heures, qui ne se douchent pas tous les jours, qui ne rentrent pas chez eux tous le soirs, qui n’ont pas le temps pour changer de chaussettes, qui font leur travail sans se plaindre du froid, de la pluie… j’exprime toute ma solidarité et mon estime

J’invite tous les membres de la blogosphère tunisienne à manifester leur solidarité avec ces hommes et leur rendre hommage de la manière qu’ils jugent la plus propice. Je vous laisse le choix.

La bêtise humaine

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L’année 2006 vient de s’achevée avec la disparition de deux illustres dictateurs : Saddam Hussein et Augustino Pinochet. L’un et l’autre ont eut des démêles avec la justice. Tous les deux ont été accusés de crimes contre l’humanité. On reproche à Saddam le fait d’avoir tué des milliers de ses concitoyens kurdes qui voulaient lui faire un bébé dans son dos alors qu’il était en pleine guerre avec le pays voisin l’Iran. Pinochet lui il était considéré comme le premier responsable de milliers de « desaparecidos », un mot souple et subtil qui en terme moins évasif signifie une exécution sommaire.

Tous les deux furent différés devant la « Justice » (pour les naïfs qui continuent à croire que le mot peu avoir un sens quelconque). Le premier fut condamné à mort et exécuté froidement bien qu’une bonne partie de son peuple et la majorité de l’opinion publique mondiale et des dirigeants de ce monde se sont opposé à la sentence et ont appelé de tout leur cœur à ce que la mise à mort ne soit pas exécutée. Le second est mort d’une mort tout à fait naturelle et a eu droit, malgré l’opposition de la majorité du peuple chilien, à des funérailles digne du rang militaire qu’il avait…

J’avoue que j’ai toujours eu pas mal de difficulté pour comprendre comment fonctionne l’être humain et franchement je ne pense pas que ces deux épisodes m’ont aidé à y voir un peu plus clair.

Nous sommes au XXI siècle et le monde continue à marcher sur sa tête. On dit que la justice est aveugle et là elle vient de donner une idée sur toute l’ampleur de sa cécité. Prions pour qu’on ne tombe jamais sous sa coupe.

Etre ou ne pas être, telle est la question

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J’avais l’intention d’écrire toute autre chose pour étrenner mon blog lorsque je suis tombé sur un article posté sur un autre blog que je recommande fortement et qui appartient à « Emmabenji » ayant pour thème le choix de l’homme de sa vie. L’article à attiré mon intention car la plus part des interventions pour commenter cet article sont allé dans un même sens provocant en moi un mélange de curiosité et d’étonnement.

Je fréquente assez de personnes provenant d’horizons divers mais dans la majorité tiennent des propos peu reluisants envers l’institution du mariage. La gente féminine a la fâcheuse tendance de dire qu’il est difficile de trouver un homme un vrai qui puisse les combler. Les garçons, en revanche, eux ils se laissent souvent prendre dans le piège de considérer toutes les filles ou du moins la majorité d’entre elles comme des femmes de petite vertu !!!

Soyons lucides et raisonnables. A ce jeu là on ne sait pas où on aboutira. Il y a une vraie crise de confiance. Les garçons ont peur des filles et vice versa. Et pourtant on parle bien de gens qui ont un certain niveau intellectuel, qui ont fréquenté la fac, ont voyagé…

Qui de nous ne rêve pas de lier son destin avec la femme ou l’homme de sa vie. Sauf que la réalité est toujours (j’insiste sur le mot toujours) différente de nos rêve et de nos souhaits. Les histoires à la manière de « Quand Harry rencontre Sally » ou »Sleepless in Seattle » ou encore «Coup de foudre à Notting Hill » sont des belles histoires mais rien d’autre qu’un film ou un roman ou en d’autres termes une « fiction ».

Je ne dis pas qu’il n’existent pas de couples qui se sont choisit sur la base de ce critère. Mais sont ils tous heureux une fois mariés. Je ne le pense pas. L’amour, la tendresse, le romantisme… se sont des choses éphémères ou plutôt occasionnelles et d’ailleurs c’est ce qui fait qu’ils soient des sentiments assez recherchés.

Moi aussi je me suis trouvé dans une pareille situation. Pendant des années entières je fréquentais des filles et je me posais la même questions est ce la fille idéale ? Il y avait avec la plus part d’entre elles tous les atouts pour réussir sa vie : l’amour, la complicité, la passion… Mais il y avait toujours un petit quelque chose qui ne tournait pas rond. Je me trouvais tout le temps insatisfait et le temps passait et passait…

Bref, en conclusion je me suis imposé une trêve pour réfléchir et je suis arrivé à la conclusion suivante : Pour être heureux en mariage il faut s’unir avec celle ou celui qui te « gonfle » le moins (je m’excuse pour le mot, mais c’est le terme que exprime le mieux ma pensée). Je sais ce n’est pas une règle assez orthodoxe mais je vous assure qu’elle fonctionne. Dans un couple qui s’aime, le mec et la nana ont toujours tendance, sciemment ou inconsciemment, à vouloir changer certaines choses dans son ou sa partenaire (sa façon de s’habiller, de s’assoire, de manger, de discuter…) et c’est ce qui tue non seulement l’amour mais tout autre sentiment.

Donc, quelle est la solution ? Franchement, je ne sais pas. Tous ce que je sais c’est qu’il ne faut pas chercher l’amour avant le mariage sinon après, surtout ne vous posez pas cette question fatale : Est-ce l’homme (ou la femme) de ma vie ? Ne vous demandez pas combien de réconfort peut vous apporter votre partenaire. Demandez vous vous ce que vous pouvez apportez à votre partenaire. Et puis, il y a une chose fondamentale : la paternité ou la maternité c’est ça le vrai amour qui n’a rien d’égal (sauf peut être celui des parents) et pour qui tu donnes sans jamais t’attendre à recevoir.


Mariez vous mes amis, mariez vous car la vie est une éternelle querelle et ce n’est pas parce qu’elle est comme ça qu’il va falloir qu’on renonce à la vivre…